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TCHAD

Education des filles : l’association tchadienne Ziloul Arche porte sa voix jusqu'en Turquie


Alwihda Info | Par Malick Mahamat Tidjani - 16 Février 2020



Education des filles : l’association tchadienne Ziloul Arche porte sa voix jusqu'en Turquie. © DR
Education des filles : l’association tchadienne Ziloul Arche porte sa voix jusqu'en Turquie. © DR
L’association tchadienne Ziloul Arche a livré un vibrant plaidoyer en faveur de l'éducation des filles lors du Forum des étudiants tchadiens à l'étranger qui s'est déroulé du 6 au 9 février dernier à Tokat, en Turquie.

Dans le cadre de son objectif visant à promouvoir la cohabitation pacifique entre les tchadiens, et à soutenir les veuves, les orphelins et les personnes de troisième âge, Mme. Amouna Ali Sougui, coordinatrice de l'association, a été invité au forum où elle a présenté un exposé devant de nombreux participants.

D’après Mme. Amouna Ali Sougui, chaque pays dans le monde dispose de son propre système éducatif, avec un rôle traditionnellement dévolu aux parents d’un enfant (ou leur substitut) d’amener cet enfant aux mœurses de l’âge adulte, et une intervention souvent croissante des Etats.

"L’éducation reste et continuera la première richesse, le premier héritage, la première arme qu’on peut donner à un enfant qu’on aime pour se défendre et avoir une place au soleil. C’est donner la preuve à un enfant d’apprendre sans cesse le savoir-faire. Ce n’est pas le travail bien fait qui ouvre la porte du succès. Cette éducation ne peut se voler, se détruire, s’arracher, s’abimer tant que l’espace enseignement/éducation vit dans le monde aujourd’hui et particulièrement au Tchad et l’histoire en tiendra compte", a estimé Mme. Amouna Ali Sougui.

Education des filles : l’association tchadienne Ziloul Arche porte sa voix jusqu'en Turquie. © DR
Education des filles : l’association tchadienne Ziloul Arche porte sa voix jusqu'en Turquie. © DR
Les obstacles à l’éducation des filles sont nombreux : la pauvreté et la ruralité, des traditions culturelles d’inégalité des genres, les violences a l’école et sur le chemin de l’école, les traditions hygiéniques appropriée, les mariages précoces, ou encore la non-application des lois du domaine.

Pourtant, l’éducation des filles a un impact important, a souligné Mme. Amouna Ali Sougui. Selon elle, le foyer d’une femme scolarisée est plus épanoui, elle se protège mieux contre les maladies, et l’économie prospère avec les femmes.

Plusieurs recommandations sont adressées au Gouvernement pour l’épanouissement de la femme tchadienne, mais aussi aux décideurs et aux étudiants : augmenter l’effectif des élèves filles dans l'intérêt de l’humanité ; éduquer les filles à la citoyenneté, accompagner les filles dans la scolarisation pour éviter de quitter précocement sans achever le premier cycle ; lutter contre les couts élevés de la scolarisation, et lutter contre les mariages précoces et mariage forcés.

Education des filles : l’association tchadienne Ziloul Arche porte sa voix jusqu'en Turquie. © DR
Education des filles : l’association tchadienne Ziloul Arche porte sa voix jusqu'en Turquie. © DR
D'autres recommandations sont formulés. Elles visent à accentuer l'alphabétisation des parents pauvres qui vivent en milieux ruraux, soutenir les initiatives qui concourent à l’épanouissement des filles élèves, soutenir les initiatives qui œuvrent pour la scolarisation et l’environnement d’apprentissage, lutter pour donner une place digne à la jeune fille élève pour son avenir, et faire une sensibilisation plus profonde que médiatique.

Militante associative engagée, Mme. Amouna Ali Sougui propose de rendre l’éducation gratuite et obligatoire afin de permettre aux parents issus des milieux défavorises d’envoyer leurs filles à l’école. De même, une offre de soutien financier aux familles ainsi que des avantages pour accompagner la scolarisation des filles sont encouragés.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)