POINT DE VUE

La situation politique actuelle du pays décrédibilise tout investissement au Bénin


Alwihda Info | Par Alwihda Info - 3 Avril 2011


La situation politique actuelle du pays décrédibilise tout investissement au Bénin car la base d'une économie solide repose sur une stabilité politique, des institutions fiables et la capacité des gouvernants à produire de la valeur ajoutée par l'intermédiaire des entreprises du pays. Or, les évènements se produisant depuis le 13 Mars dernier viennent réduire à néant les avancées de ces 20 dernières années.


Madame, Monsieur,

Je remercie les quelques centaines de participants suite à vos réactions face à la problématique posée par les élections présidentielles au Bénin .

Je suis content de remarquer que la population n'est pas partisane, mais réaliste et ne souhaite que la paix ainsi qu' une économie rayonnante donnant satisfaction à tous.

Je ne veux pas faire de la politique, car par définition,  "La Politique C'est l'Art de Mentir".

Je ne suis partisan d'aucun des candidats même si certains présentent un programme d'espoir.

Cependant, pour une bonne organisation du pays, il faut non seulement un président et un gouvernement, mais aussi l'exécution d'un programme régulièrement évalué par des commissions sérieuses composées de tous bords.

Mon objectif est d'apporter mon expertise au Bénin en générant de la valeur ajoutée via ma société GAMS (Gestion Assistance Multimédia Services). Il est vrai, que je ne réside pas au Benin. Néanmoins, par amour pour mon pays d'origine, j'ai investi plus de 100 000 000 de FCFA depuis fin 2008, et ce, sur mes fonds propres en dotant le Benin d'un portail multifonctionnel avec la rotation de plus de 20 salariés (a la recherche d'une équipe motivée). C'est ma contribution personnelle avant de faire appel à des fonds d'investissements pour d'autres activités capables de générer des emplois pour améliorer les conditions de vie des Béninois.

La situation politique actuelle du pays décrédibilise tout investissement au Bénin car la base d'une économie solide repose sur une stabilité politique, des institutions fiables et la capacité des gouvernants à produire de la valeur ajoutée par l'intermédiaire des entreprises du pays. Or, les évènements se produisant depuis le 13 Mars dernier viennent réduire à néant les avancées de ces 20 dernières années.

Un très bon départ du processus démocratique avait été amorcé avec la succession de Mrs SOGLO et KEREKOU; processus par ailleurs félicité en premier lieu par tous nos voisins puis à l'échelle international, même si sur le plan de la gouvernance il y a beaucoup à redire...

Les élections précédentes n'ont pas eu besoin d'une "liste informatisée" pour se faire dans le respect de " La Constitution Béninoise ".  Par conséquent, j'ai du mal à comprendre comment avec les moyens financiers déployés (+ de 115 Milliards CFA) mis à disposition par les partenaires internationaux afin d' améliorer la procédure électorale, nous en arrivions à une telle régression.

Je ne comprends pas que nos partenaires internationaux, puissent investir  autant dans un processus sans prendre la chose au sérieux, notamment, avec un contrôle strict des engagements des institutions en charge de la mise en œuvre et surtout de la recette (Organisation électorale parfaite). C'est à croire que le but recherché n'est pas forcément celui attendu par le peuple béninois.

Je remarque tout de même, que dans les pays de l'Afrique de l'ouest, les mêmes causes produisent systématiquement les mêmes effets. Je veux souligner par là, qu'en Côte d'Ivoire et au Bénin, la mise en place d'une liste électorale donne lieu la contestation des résultats, et ce, même si certains d'entre vous me diront que les problèmes ne sont  effectivement pas les mêmes. Pourtant les résultats en sont la preuve.

Depuis 2009, j'ai sollicité à plusieurs reprises des entretiens auprès des gouvernants, institutions et commissions dans le but de proposer mes services en matière de systèmes d'informations afin de pouvoir apporter mon expertise dans ce domaine.
Je ne devrais pas être le seul à effectuer cette démarche car il existe en la matière, des béninois compétents à travers le monde. Toutefois, il n'y a malheureusement  eu aucune écoute : le sujet est trop important pour laisser faire des amateurs.

Aujourd'hui le résultat de l'amateurisme Béninois produit son résultat. Le désordre est en train de prendre place dans le pays et la souffrance sera  supportée par les plus faibles, à savoir : le peuple.

Il est temps que les uns et les autres pensent au bien être du peuple et non aux ambitions personnelles.

La solution la plus sage, serait bien évidemment que tous les candidats et les partenaires internationaux se rencontrent et décident d'une issue rapide pour sortir le pays de cette "situation à l'ivoirienne" le plus vite possible.

Pourquoi ne pas prendre le temps pour bien faire?

Ne serait-il pas plus raisonnable et prudent de mettre en place une gouvernance de transition électorale avec la participation des candidats, bien sûr  dans l'intérêt du gagnant comme des perdants et surtout pour le bien être du peuple?

Je suis conscient qu'il n'est pas aisé, voir pas possible de transposer le modèle occidental sur le modèle béninois et africain en général. Pourtant, vivant à la fois au Bénin et en France, je me considère comme un "hybride" qui intègre les bons côtés de l'occident tout gardant mes "bonnes racines africaines".

Je suis à la disposition de mon pays pour bien faire. Mais pour bien faire, il n'y a pas de secrets : il faut tout simplement de la volonté, se donner du temps et les moyens.

Geraud AHAMADA
Direction Générale


Dans la même rubrique :