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Manifestation étudiante au Tchad : "ils ont cassé le mur pour fuir les gaz lacrymogènes"


Alwihda Info | Par Tchonchimbo Ouapi Raphaël - 8 Décembre 2021


Cela est désormais devenu une coutume pour les deux grands lycées de la capitale et la faculté des sciences de l'éducation. Séparé juste par un mûr, le lycée Félix Eboué subit souvent les perturbations venant des étudiants à chaque année académique.


Les étudiants de la faculté d'art d’Ardep Djoumal ont manifesté le 7 décembre pour revendiquer la réhabilitation de trois étudiants exclus des cours. Cette manifestation a entraîné des perturbations de cours au lycée Félix Eboué, au lycée technique commercial, poussant les élèves à repartir tôt ce matin à la maison, suite à l'usage des gaz lacrymogène par la Police nationale.

Les élèves ont été dispersés dans les quartiers et rues, à moitié habillés, pour certains d'entre eux. Quelques élèves rencontrés nous confient : « nous rentrons tôt aujourd'hui parce qu'il y a des manifestations des étudiants ; ils ont cassé le mur qui nous sépare d'eux, pour fuir les gaz lacrymogènes. Cela a créé une panique aussitôt que les gaz lacrymogènes se sont rependus dans la cours du lycée ».

Un autre élève rencontré devant le bureau du proviseur renchérit : « Je suis derrière le proviseur pour prendre mon attestation de changement d'établissement, parce qu'il y a trop de perturbations ici à chaque fois. D'ailleurs, il y a une catégorie d'élèves qui viennent avec des sifflets. Ils attendent l'occasion pour descendre sur la voie publique et faire de casses ». Pour le proviseur du lycée Félix Eboué, Chamsadine Mahamat Dahab, "c'est depuis hier que les cours sont perturbés, à cause de la manifestation des étudiants, plus souvent quand il y a la manifestation, il est difficile de contenir les élèves en salles car, les gaz lacrymogènes utilisés par la Police sont jetés dans la cour".

Les étudiants ont cassé le mûr pour en faire un passage. Ce mûr nous le construisons au moins deux fois par an. Le lycée est entouré et il est difficile de s'échapper aux perturbations. Que le gouvernement trouve une solution à cette situation ; soit on délocalise l'établissement pour un autre site. Je demande à la police de se ressaisir dans sa manière de lancer n'importe où les gaz lacrymogènes qui arrivent jusqu'à nos bureaux. »

Pour l’heure, les murs de ces établissements scolaires et la faculté d’Ardep Djoumal sont encerclés par les véhicules de la police GMIP (Groupe Mobile d'Intervention Rapide). En fin de compte, la solution idoine ne viendra que de la part du gouvernement, et surtout, à travers le ministère de l'Enseignement supérieur. Car à chaque rentrée académique, il y a au moins deux à trois manifestations.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)