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INTERNATIONAL

Nations Unies : une conférence pour sauver les océans et notre avenir


Alwihda Info | Par Olivier Noudjalbaye Dedingar, Expert-consultant, humanitaire et journaliste indépendant. - 6 Juillet 2022


La deuxième conférence des Nations Unies sur les océans s’est tenue à Lisbonne, au Portugal du 27 juin au 1er juillet 2022.


Le secrétaire général de l'ONU et le président du Portugal à la conférence. Photo : Timesofindia.com
Le secrétaire général de l'ONU et le président du Portugal à la conférence. Photo : Timesofindia.com
Dans le cadre des efforts diplomatiques annuels pour résoudre les problèmes créés par le changement climatique, et l'effet sans précédent de la pandémie du Covid-19, la conférence est organisée pour servir de plateforme à la communauté internationale en vue de l’adoption de solutions innovantes et fondées sur la science, en vue de la gestion durable des océans, y compris la lutte contre l’acidification de l’eau, la pollution, la pêche illégale et la perte d’habitats et de biodiversité. La conférence s'est efforcée, durant 5 jours, de promouvoir des idées novatrices fondées sur la science dont l’humanité a tant besoin pour protéger l’écosystème en général, et singulièrement les sur les océans.

Les océans sont le poumon de la planète
Les océans couvrent 70 % de la surface de la terre, et constituent le plus grand écosystème abritant jusqu'à 80 % de toutes les espèces de la planète. Ils produisent la moitié de l'oxygène dont les humains ont besoin, absorbent un quart des émissions carboniques provenant des énergies fossiles, dont 40% pour l’océan austral, ce qui réduit le réchauffement du climat. Les océans ne sont pas seulement le poumon de la planète, ils sont aussi son plus grand puits de carbone, fournissant un tampon important contre les effets du changement climatique.

Ils soutiennent une biodiversité inconcevable et génèrent la nourriture, l'emploi, les minéraux et les ressources énergétiques nécessaires à l'existence et à la prospérité de la vie sur terre. Il y a encore beaucoup de choses que l’on ignore sur les océans, mais il y a plusieurs raisons pour lesquelles on doit les gérer de manière responsable et durable.

La déclaration du maire de Lisbonne
La conférence a débuté par une allocution du maire de la ville de Lisbonne. Il a parlé avec autorité et espoir, souhaitant que cette deuxième conférence marque un avant et un après, et qu’elle soit la preuve du courage du monde pour préserver les océans. Le maire de Lisbonne a appelé à la mobilisation de tous les acteurs, en particulier les acteurs locaux et la société civile, insistant sur le fait que chaque partie de la société est nécessaire pour changer positivement le monde et sauver les océans. Il a également précisé que Lisbonne va mettre à disposition de ses habitants, des transports publics gratuits. « Comptez sur les villes, comptez sur Lisbonne pour être ambitieuses et protégez les océans », a-t-il conclu.

Election des coprésidents de la conférence
Les chefs d’Etat des deux pays hôtes de l’évènement, à savoir le président Uhuru Kenyata du Kenya et son homologue, le président Marcelo Nuno Duarte Rebelo de Sousa du Portugal, ont été élus coprésidents de la conférence. Après qu'ils aient été présentés à l’Assemblée et prononcé leurs allocution d'ouverture, la conférence a commencé effectivement et un certain nombre d'orateurs notables ont prononcé des discours portant sur des mesures indispensables à la préservation des océans. Des dignitaires comme le président de la Colombie, le président du Conseil d'État de la Libye, le président du Ghana, le président de la Guinée équatoriale, le vice-président de la Tanzanie, etc., étaient tous présents physiquement lors la cérémonie d’ouverture.

Des efforts pour protéger les océans
Un thème commun et attendu était le changement climatique. L'effet du changement climatique sur les océans et les biomes est très bien documenté, et pour faire face au changement négatif, les différents pays des Nations Unies doivent conjuguer leurs efforts respectifs afin de préconiser des solutions idoines qui protègeront notre écosystème, stopperont le changement climatique et préserveront l'intégrité de nos océans. Après le discours du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, le président de la 76ème session de l'Assemblée générale de l’ONU, Abdallah Shahid, a également pris la parole pour souligner la nécessité que les idées et les efforts des femmes sur le terrain soient pris en compte dans les décisions politiques concernant le changement climatique et la protection de l’environnement.

Les mesures indispensables à la préservation des océans
Les technologies vertes et les utilisations créatives des ressources marines font partie des mesures nécessaires pour la préservation des océans. Ils comprennent également la lutte contre les risques pour la santé, l'écologie, l'économie et la gouvernance des océans, tels que l'acidification, les déchets et la pollution marine, la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, et la perte d'habitat et de biodiversité.

La recherche est claire : les activités humaines posent des risques sans précédent pour les océans. Sa santé et sa capacité à subvenir à ses besoins se détérioreront, à mesure que la population mondiale augmentera et que les activités humaines se développeront. Si nous voulons résoudre certaines des préoccupations majeures de notre époque, telles que le changement climatique, l'insécurité alimentaire, les maladies et les pandémies, le déclin de la biodiversité, les disparités économiques et même les conflits et les troubles, nous devons agir maintenant pour protéger nos océans.

La majorité des océans n'a pas encore été cartographiée, observée ou explorée. Notre compréhension des océans et de sa contribution à la durabilité dépend fortement de notre capacité à entreprendre des sciences océaniques réussies, via des recherches et des observations à long terme soutenues par une infrastructure et un financement approprié.

Cette décennie établit un cadre commun pour garantir que les sciences océaniques peuvent pleinement soutenir les actions des pays visant à gérer durablement les océans et, en particulier, à réaliser le Programme de développement durable à l'horizon 2030 - en établissant une nouvelle base, à travers l'interface science-politique pour renforcer les océans et la gestion des côtes au profit de l'humanité.

La participation de l’UNESCO à la préservation des océans
L'UNESCO joue également un grand rôle important, relativement aux mesures technologiques modernes. Suite à l'introduction de son outil d'initiation à l'océan pour les décideurs, l'UNESCO s'est fixé l'objectif ambitieux d'intégrer l'éducation à l'océan dans tous les programmes nationaux de ses États membres d'ici 2025. La question est de savoir comment l'éducation peut se poursuivre en dehors des salles de classes, et comment les étudiants et les gouvernements peuvent être davantage encouragés à prendre au sérieux les affaires de l'océan. Mme Audrey Azoulay, directrice générale de l'UNESCO, a animé une conversation avec l'ambassadeur de bonne volonté de l'UNESCO, Oskar Metsavaht et Maya Gabeira, championne de l'UNESCO pour l'océan et la jeunesse, afin de souligner l'importance de l'éducation à l'océan pour permettre aux générations futures de créer l'océan dont nous avons besoin.

La deuxième conférence des Nations Unies sur les océans, publiera également une déclaration qui, bien que non obligatoire pour ses signataires, pourrait faciliter la mise en œuvre, la protection et la conservation des océans et de leurs ressources. La déclaration devrait être approuvée le vendredi 1er juillet 2022, le dernier jour de la conférence à Lisbonne.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)