COMMUNIQUE

Paris : Le FRAP rejoint la coalition Séléka


Alwihda Info | Par - 29 Décembre 2012



Des manifestants à Bangui demandent l'intervention d'Idriss Déby pour une résolution pacifique du conflit. Crédits photos : Diaspora Multimédia et Audiovisuelle. Bangui (Centrafrique).
Après dix années de règne sans partage du pouvoir par le Général François BOZIZE, et, face à une situation de chaos généralisé en République centrafricaine, des élus du Peuple et de la Nation, des Organisations politiques et de la Société civile, des Personnalités politiques ou indépendantes se sont réunis à Paris, ce jeudi 27 Décembre 2012.

Pendant cette réunion, ils ont :

Analysé de manière approfondie la situation de crise que traverse notre Pays.
Constaté la montée des périls multiformes contre le Peuple Centrafricain.
Décidé de trouver des solutions pour sortir de la crise actuelle.


Sur l’analyse de la situation actuelle et la montée des périls multiformes.

Ils ont identifié les causes majeures dues principalement :

Au refus de François BOZIZE d’appliquer dans son intégralité les accords de paix de 2007.

Au mépris total de François BOZIZE de mettre en œuvre les recommandations du Dialogue National 2003, puis de celles du DPI (Dialogue National Politique) 2008.

A l’organisation des élections présidentielle et législatives manipulées et truquées. L’opposition démocratique n’avait pas pris part à ces élections législatives. Et, les faits ont fini par leur donner raison, car à l’issue de ces élections législatives un quart (1/4) de l’Assemblée est constitué par les Fils de BOZIZE, ses Femmes, ses nombreuses Maîtresses ou ses Parents les plus proches.

Aux dernières manœuvres pour le tripatouillage de la Constitution de 2005 afin de briguer un troisième mandat, alors que cela lui est interdit (Art. 24 et 108 de la Constitution).

A une Armée Nationale sous-équipée, humiliée et démotivée, alors que le Ministre de la Défense nationale n’est autre que Francis BOZIZE, le propre fils du Général François BOZIZE.
Pour les solutions de sortie de crise.

Les participants ont décidé de :

Dénoncer le recrutement massif de mercenaires angolais et congolais, la distribution en règle de machettes et d’armes de guerre en tout genre. Alors que le procès de Jean-Pierre Bemba Moussa Gombo est en cours, auprès de la Cour Pénale Internationale à la Haye ! Nous réaffirmons qu’il s’agit avant tout d’une affaire centrafricano-centrafricaine.

De créer une plate-forme politique du changement rassemblant toutes les composantes de la vie nationale.

D’accompagner les efforts et les sacrifices accomplis par les forces contestataires regroupées dans la coalition « SELEKA »

La plate-forme annoncée est dénommée Front Républicain pour l’Alternance et la Paix (FRAP). Elle aura pour mission de définir et de mettre en œuvre les modalités de la transition consensuelle, après le départ forcé ou volontaire du Président en place actuellement.

Enfin, le FRAP appelle la Communauté internationale, l’Union Africaine, la France, les Chefs d’Etat de la CEEAC, à soutenir ses propositions plutôt que de laisser perdurer une situation dont l’auteur est parfaitement connu.


Fait à Paris, le 27 Décembre 2012.

Diaspora Multimédia et Audiovisuelle. Bangui (Centrafrique).

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