POINT DE VUE

Pourquoi Martin Ziguele ne peut être élu président de la Centrafrique ?


Alwihda Info | Par Chantal Nganafei - 15 Juin 2014



Par Chantal Nganafei (Auteur libre)

Martin Ziguélé. Crédit photo : Sources
Parce que son parti, le MLPC, n’a ni dessein, ni discours, ni stratégie, sinon celle du canard sans tête. Soutenu frénétiquement par une certaine France, c’est-à-dire en fait Laurent Fabius et son pendant banguissois Charles Malinas, M. Ziguélé, président illégitime du parti et Machiavel de maison close, n'a jamais cherché qu'à verrouiller l'appareil du parti et à s'accrocher à ses illusions et ses mensonges comme une bernique. 
 
Sans conteste, Ziguélé aura été le fossoyeur de la démocratie centrafricaine. Il n'y a là aucun acharnement de notre part. C'est une analyse que nous n'avons cessé de répéter depuis des mois contre vents et marées, et qui se confirme aujourd'hui : le président autoproclamé du MLPC n'est pas qualifié pour diriger l’après transition, que son clanisme pathologique a mis en péril. Son inaptitude au rassemblement en a fait le meilleur allié objectif de tous les faucons qui oeuvrent au prolongement de l'agonie actuelle du peuple centrafricain. Sans parler de son sens moral, qui, pour rester poli, laisse à désirer. Après avoir triché de manière éhontée pour écarter son mentor, le président Patassé en interne, il voulait utiliser le pauvre Djotodia pour s’accaparer du pouvoir de l’État comme un vulgaire délinquant, ce qui d’ailleurs, en dit long sur le cynisme et la cupidité de sa bande de bras cassés. L’analyse qui suit tente d’expliquer les raisons objectives de l’écho qui monte en sourdine au sein des foyers centrafricains: tout sauf Ziguélé (TSZ). Et pour cause:
 
1. Sous les latitude de la République centrafricaine, le parricide est une raison suffisante de mise en quarantaine. Or, nous savons que Ziguélé a trahi le président Patassé, qui demeure très populaire dans l'Ouham-Pende, ce que ne lui pardonneront jamais les ressortissants de ce vivier électoral. Résultat, il n’a été qu'un lointain quatrième aux élections législatives à Bocaranga, censée être son fief. C'était en 2011 où il a été battu à plate couture par un illustre inconnu. Et pour le coup, Ziguélé ne peut pas crier aux fraudes, parce que ce fut son authentique score, validé par l’un des vices-présidents de son propre parti qui était à la CEI. 
 
C’est dire que sans l'Ouham-Pende, sans même Bocaranga son village natal, sans être maitre chez lui, comment Charbonnier peut-il espérer gagner sur toute l'étendue du territoire ? Même s’il n’est pas interdit de rêver, il faut dire que sa tâche, en plus d’être titanesque, paraît impossible.   
 
2. Le peuple centrafricain ne lui pardonne pas deux choses, écrites en lettre de sang : avoir fait venir les Banyamulengues de triste mémoire, lesquels ont distribué le SIDA comme on distribue les petits pains et ont ainsi contaminé des milliers de centrafricaines. Par exemple et comme pour le marquer au fer rouge de la déchéance, il reste le principal responsable de la mort de madame Gbezera Bria qui n'a pas pu supporter, à juste raison,  d'avoir été souillée par les Banyamulengues que Ziguele avait fait venir sur le sol national: elle s'est laissée mourir. 
 
Ziguele, c'est MEPHISTO, l'esprit qui nie toujours. Même quand on le prend la main dans le sac de la viande boucanée, il jure que c'est pas lui. Un jour, il risque de nier qu'il s'appelle Ziguele comme il le fait si souvent pour se dédouaner des méfaits et des crimes du pouvoir MLPC. Or, on ne peut pas avoir été Premier ministre sans être responsable des actes posés par son propre gouvernement. Par ailleurs, c’est le théoricien de la solution finale pour les Yakomas. Il s'en est si fréquemment réjouit devant ses parents.
 
L’autre cause de sa déchéance politique, c'est d'avoir signé un pacte avec la Seleka pour prendre le pouvoir et le diriger. On a vu ainsi Ndouba, porte-parole de Djotodia, Gabriel Koyambounou nommé inspecteur d'État, Bremaidou, ministre des finances, ce qui a permis de piller les maigres ressources du pays. Sans compter le cabinet de Tiangaye qui avait été concocté par le même Ziguele, avec la nomination des Pendemou, Dokoula, et même des retraités.
 
3. Ce personnage, aussi grotesque que mégalomane, suscite trop de passions, tant et si bien que les terroristes des Anti-Balles AK ont mis sa tête à prix, attendant le moment propice de mettre leur menace à exécution. Il en est d’ailleurs de même du côté des rebelles de la Séléka qu’il s’est employé à trahir. C’est en effet, la seule unanimité qu’il réussit à faire autour de son nom. 
 
Donc, s'il ne peut pas être voté chez lui dans l’Ouham-Pende, ni dans l’Ouham où les parents du général Bozize l’attendent de pied ferme, ni chez les ex-Seleka qui contrôlent également la Ouaka, encore moins à Bangui où les gens sont éclairés et connaissent son enfumage, et comme la Lobaye ne peut lui être favorable,  où est-ce que MEPHISTO trouvera-t-il les réserves de voix pour gagner les prochaines élections ? That’s question! 
 
La question se pose aussi de savoir si, en voulant coûte que coûte imposer Ziguélé comme le prochain président centrafricain,  la fameuse communauté internationale, c’est-à-dire en fait la France de Laurent Fabius et Charles Malinas, deux gueux qui ne connaissent rien à la Centrafrique tient compte du grand danger qu’elle fait à nouveau peser sur le pays ?
 
Car, si Martin Ziguélé, en réalité Laurent Fabius et Charles Malinas, truquent la prochaine présidentielle comme ils l’ont fait pour la désignation de dame Samba-Panza pour nous imposer leur poulain, ça sera la reprise immédiate de la guerre, tant du côté des Anti-Balles AK que des ex-Séléka.     
 
Alors, il ne restera plus qu’à cet enfumeur et tribalisme notoire d'aller se promener en France et faire ses interventions aussi inutiles que peu convaincantes, dont il a seul le secret. D’autant qu’il n’a jamais été prêt pour habiter la fonction présidentielle. La preuve, même le MLPC son micro parti n'a pas changé, n’a pas pu gagner un seul militant depuis plus de dix ans, toujours les mêmes têtes qui ont conduit le pays dans le chaos. Et comme la science ne ment pas, les mêmes faits placés dans les mêmes conditions produisent les mêmes effets, le front du Tout sauf Ziguélé (TSZ) qui se met en place doucement mais surement a tout son sens. 
 
Chantal Nganafei

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