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Présidentielle au Tchad : des « tirs de joie » de nouveau à craindre pour la proclamation définitive ?


Alwihda Info | Par Hibé Ouadjouli Evarist - 15 Mai 2024



Présidentielle au Tchad : des « tirs de joie » de nouveau à craindre pour la proclamation définitive ?
Quelques jours après la publication provisoire des résultats de l'élection présidentielle du 06 mai dernier, où le candidat de la Coalition pour un Tchad Uni, Mahamat Idriss Deby Itno, est crédité de 61,3% de voix, contre un peu plus de 18% pour son adversaire direct, l'actuel Premier ministre de transition, et président du parti Les Transformateurs, Dr Succès Masra, le Conseil constitutionnel a de son côté, annoncé la date de la proclamation des résultats définitifs de l'élection présidentielle pour ce jeudi 16 mai 2024.

En effet, à la veille de ce verdict définitif qui devrait sans doute et inéluctablement confirmé la victoire de Mahamat Idriss Deby Itno, une extase excessive nouvelle n'est cependant pas à exclure, parmi les rangs et sympathisants du candidat élu.

Il faut rappeler qu'à l'issue de la proclamation des résultats provisoires par l'ANGE le 09 mai dernier, certains militants, lors des célébrations électorales, ont usé des tirs d'armes à feu, bien que cela étant strictement interdit par le CEMGA. Ces tirs ont malheureusement entraîné des morts et de nombreux blessés dont certains étant graves. Cette tragédie qui a suivi la proclamation des résultats provisoires, dans l'euphorie des célébrations électorales, doit cette fois-ci être évitée.

Les ordres militaires doivent être très fermes à ce propos, pour éviter que des paisibles citoyens tchadiens trouvent une fois de plus la mort, juste du fait d'une extase qui, à la limite, ressemble à de la folie humaine, car la vie humaine est tellement sacrée qu'il faudrait à tout prix la protéger.

Que les autorités en charge de la sécurité et de la défense prennent leurs responsabilités en main, afin de prévenir d'éventuels tirs d'armes à feu dans le sillage de l'audience solennelle de la proclamation des résultats définitifs que le Conseil constitutionnel, dirigé par Me Jean Bernard Padaré, s'apprête à prononcer.

Même un seul mort de plus ne serait plus cette fois acceptée par les Tchadiens, « prévenir vaut mieux que guérir », a-t-on coutume de dire. De plus, il ne servira absolument à rien de venir par la suite jouer les pompiers, lorsque le mal aura été consommé. Il faut donc éviter toute éventuelle tragédie dans des célébrations électorales, surtout lorsque l'on sait que le Conseil constitutionnel ne fera pas dire autre chose que ce qui a été proclamé par l'ANGE.

Dans ce contexte actuel, il serait difficilement et mathématiquement impossible pour le Conseil constitutionnel de prendre le contre-pied de la décision de l'ANGE. Pour l'heure, difficile de penser que les recours qui ont été déposés par certains candidats malheureux puissent obtenir gain de cause.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)