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RDC: le directeur d'un journal détenu au secret par les services de renseignements


Alwihda Info | Par - Җ€BIЯ - - 19 Mars 2008


Reporters sans frontières dénonce la détention au secret, depuis le 7 mars 2008, sans motif connu, dans un bâtiment de l'Agence nationale de renseignement (ANR) à Kinshasa, de Nsimba Embete Ponte, directeur du bihebdomadaire privé à tirage limité L'Interprète.


Reporters sans frontières

18 mars 2008

RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

Le directeur d'un journal détenu au secret par les services de renseignements depuis onze jours

Reporters sans frontières dénonce la détention au secret, depuis le 7 mars 2008, sans motif connu, dans un bâtiment de l'Agence nationale de renseignement (ANR) à Kinshasa, de Nsimba Embete Ponte, directeur du bihebdomadaire privé à tirage limité L'Interprète.

"Il n'y a pas de justification au comportement des forces de sécurité. Quels que soient les motifs de l'arrestation de ce journaliste, sa famille a le droit de les connaître et de lui rendre visite. De son côté, le prisonnier doit pouvoir se défendre, faute de quoi les services de renseignements congolais se rendraient coupables d'une grave violation du droit et devraient faire l'objet des sanctions prévues par la loi", a déclaré l'organisation.

Nsimba Embete Ponte a été arrêté par des inconnus armés le 7 mars à 7 heures 30 du matin, à l'arrêt de bus dit "Pascal", dans la commune de Masina (est de Kinshasa), ont rapporté des témoins oculaires à l'organisation partenaire de Reporters sans frontières en République démocratique du Congo, Journaliste en danger (JED).

Sans nouvelles de lui pendant plusieurs jours, sa femme et ses deux frères ont fini par le retrouver dans un bâtiment de l'ANR sur le bord du fleuve Congo, non loin de la Primature. Les policiers en faction leur ont interdit l'accès au journaliste, les menaçant de les placer en état d'arrestation s'ils insistaient. Aucun motif officiel n'a été fourni pour son arrestation et son maintien en détention. Nsimba Embete Ponte n'a eu accès ni à un avocat ni à un médecin, en violation de l'article 19 de la Constitution qui garantit les droits des détenus.

Selon JED, avant son arrestation, le journaliste se disait menacé à la suite de la publication, le 29 février, d'une série d'articles sur l'état de santé du président Joseph Kabila.


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