POINT DE VUE

Tchad : Le président de la CASAC dénonce le rejet systématique de l'autre sur les réseaux sociaux


Alwihda Info | Par Mahamoud Ali Seid - 4 Octobre 2020


Dans une tribune, le président de la CASAC Mahamoud Ali Seid dénonce le rejet systématique de l'autre sur les réseaux sociaux.


Quelques images inhérentes à notre campagne en cours, dénommée conscience citoyenne. Je profite, pour signaler au passage que nous sommes assaillis, à tort, et régulièrement, par des qualificatifs nauséeux, voire écœurants, en inadéquation totale avec ce que nous sommes.

Ai-je peur de répondre ? Je dirai naturellement non ! Seulement, et loin de toute immodestie, nous sommes astreints, de par notre engagement, à accepter, à notre corps défendant, toutes ces insanités vomies par de nombreux piètres bipèdes, victimes de l'égarement, et qui plus est, d'un référentiel autant subjectif qu'anachronique;
ils se trouvent être, hélas, nourris par le rejet systématique de l'autre.

Le merite de notre combat n'a nul besoin d'être ressassé. Il est sain, il est juste et il n'a pas commencé hier ;
Il ne s'arrêtera jamais.

Vous êtes sans conteste le libre-arbitre de vos opinions, qui peuvent parfois flirter avec l'amétropie intellective, mais sachez et apprenez que le vivre en commun vous obligent d'accepter, ceux qui, comme moi, appréhendent la réalité sous des prismes, à quelques encablures , antinomiques aux vôtres.

L'unité nationale et la paix sont des boussoles qui aiguillonnent nos actions.
Elles valent autant que toutes les autres contingences.
 Nous refusons d'acquiescer apathiquement ce que nous pouvons changer ! Il y va de notre foi et en filigrane, de l'attachement que nous avons avec la république.
Certains de vos reproches, les non moins constructifs bien évidemment, peuvent certes nous servir de glace.ils nous évitent de persister, pour ainsi dire, dans les bévues.

Parcontre, les insultes et autres incongruités, sortis droit des bas-fonds de nos caniveaux, ne nous désarmeraient guère ; au contraire, elles nous réconfortent dans ce combat noble, que seule la mort ou l'infortune humaine pourront interrompre.

En somme, a-t-on besoin de remâcher les vertus de la paix pour notre pays! Et Dieu sait, combien dans le capharnaüm, la voix de la lucidité est triste à déplorer.

En effet, face aux aventures biscornues de certains , aux périls terroristes qui guettent le sahel pour hypothéquer l'avenir de ses habitants et à l'impérative nécessité de préserver jalousement le modus vivendi qui règne dans notre pays,la raison et la sagesse ne doivent absolument pas raser nos mûrs;
Elles doivent être nos principales et quotidiennes préoccupations. 

Aujourd'hui plus que jamais, nous Tchadiens, devons nous ressaisir et actualiser toutes les magnanimités qui sommeillent en nous, pour éviter à notre pays les incertitudes et autres pétaudières, souhaitées par les affidés de la haine.

Pour parfaire mes propos, je dirai que le destin ne courbe l'échine que devant celui qui se rebelle positivement contre les tares qui somnolent en lui !

Il devenait alors, conséquemment impératif de proscrire toutes les rancœurs inutiles, les clichés, les idées préconçues et surannées et surtout le tribalisme passionnel qui cherche à s'installer irrémédiablement dans les têtes naïves, de celles et ceux, qui, parmi nous, utilisent les réseaux sociaux comme tribune de propagande, dans laquelle ils distillent toutes sortes d'idioties abracadabrantes que seuls les niais supporteraient. 

Vive la paix!

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