Cette action d'envergure a été menée sans aucun appui financier ou logistique de la municipalité, s'appuyant uniquement sur les moyens du bord et la détermination des jeunes citoyens. Le canal, long de plusieurs centaines de mètres, vise à protéger les habitations environnantes, régulièrement touchées par les crues et les stagnations d’eau. « Chaque année, nos maisons sont envahies par l’eau. Nous avons décidé de ne plus attendre et d’agir », a témoigné un jeune leader du quartier 15 Ans.
Un exemple de citoyenneté environnementale
La mobilisation n'est pas passée inaperçue. Sidothé Beteloum, secrétaire de séance à la mairie de Sarh, s'est rendu sur le terrain pour encourager les jeunes et constater l'ampleur des travaux. Impressionné par leur initiative, il a exprimé sa reconnaissance : « Ce que ces jeunes ont fait est admirable. Ils ont compris que le développement commence par nous-mêmes. Ils n’ont pas attendu des instructions ni des aides extérieures. Ils ont retroussé les manches et agi pour l’intérêt collectif. »
Sidothé Beteloum a profité de l'occasion pour lancer un appel aux autres quartiers de la ville à suivre cet exemple. Il a souligné que la mairie ne peut à elle seule relever tous les défis liés aux inondations et que la participation citoyenne demeure un levier crucial pour bâtir une ville résiliente face aux changements climatiques.
Cette action des jeunes de 15 Ans et Kamati marque un tournant dans l'engagement communautaire à Sarh. Elle témoigne d'une prise de conscience croissante de la jeunesse sur leur rôle dans la préservation de l'environnement et la sécurité collective, les positionnant comme des acteurs clés du développement local et de la solidarité urbaine.