Accueil
Envoyer à un ami
Imprimer
Grand
Petit
Partager
POLITIQUE

Tchad : "ceux qui revendiquent le fédéralisme ont raison parce qu’ils sont en colère"


Alwihda Info | Par Ali Moussa - 13 Janvier 2022


Le président de l’Union pour la refondation du Tchad (URT), Siddikh Abdelkerim Haggar, s'est exprimé le 12 janvier au cours d'une conférence de presse sur le processus de transition, le dialogue national inclusif et la vie socio-politique.


Concernant le dialogue avec les politico-militaires, Siddikh Abdelkerim Haggar est d’avis pour la tenue d'un pré-dialogue dans la mesure où il y a des questions militaires, sécuritaires et celles qui concernent le cessez-le-feu qui doivent être négociées en amont du dialogue.

« Il faut mettre en place une loi d’amnistie qui permet d'amnistier tout le monde sans exception. Il faut qu’il y ait une garantie sécuritaire pendant le séjour des politico-militaires lors du dialogue national inclusif », estime le leader de l'URT.

A la question de la juste représentativité, Siddikh Abdelkerim Haggar affirme qu’il faut mettre en place des critères de désignation des participants au dialogue, tout en expliquant que ces critères doivent être objectifs et équilibrés pour ne pas biaiser les résolutions.

Le président de l’URT se dit contre le paiement de per diem aux participants à l'issue des assises. « Nous sommes des partis politiques, nous sommes des acteurs politiques concernés par la vie de notre pays, il n’est pas question qu’on verse des per diem aux participants. On ne veut pas voir des combats qui éclatent pour des raisons des per diem. Cette question de per diem risque de biaiser la représentativité au niveau de la salle du dialogue », met-il en garde. Siddikh Abdelkerim Haggar relève toutefois que les participants venant de l'extérieur doivent être pris en charge.

Le président de l'URT juge nécessaire de mettre en place une nouvelle charte de transition qui devrait préciser et rénover les organes de transition notamment le Conseil militaire de transition (CMT) et le Conseil national de transition (CNT). Il ajoute qu'il va falloir désigner un premier ministre de transition qui doit être une personnalité indépendante et qui peut former un gouvernement de transition composé des technocrates. De plus, il va falloir inscrire sur la nouvelle charte de transition la non éligibilité des acteurs de la transition. Une liste précise de ces acteurs doit être mentionnée expressément dans la nouvelle charte, préconise-t-il.

Parlant des thématiques du dialogue, Siddikh Abdelkerim Haggar déclare que la future Constitution doit être approuvée par référendum. "Pour nous, la nouvelle constitution devra être basée sur la constitution de 1996", recommande-t-il.

"Ceux qui revendiquent le fédéralisme ont raison parce qu’ils sont en colère. Ils sont déçus par la gestion de la chose publique. C’est la mal gouvernance et les inégalités qui fâchent les tchadiens à revendiquer le fédéralisme", Siddikh Abdelkerim Haggar.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)