En quelques semaines, on peut effectivement apporter des solutions aux difficultés rencontrées par le peuple tchadien. Le décret N° 007 du 14 février fixant les prix des produits pétroliers en est un exemple. Face à cela, l'opposition, la société civile, les syndicats et les organisations expriment leur mécontentement envers le gouvernement, ce qui est un comportement normal dans une démocratie. Cependant, comment lutter efficacement contre la contrebande de carburant sans une institution de contrôle forte et efficace dans le secteur pétrolier ? Le Tchad est connu pour compter des individus qui semblent au-dessus des lois.
Alors, qui doit-on réellement critiquer ? Le gouvernement ? Le peuple ? Ou l'Autorité de régulation du secteur pétrolier aval du Tchad ? Peut-être est-il temps pour chacun d'assumer ses responsabilités sans pointer du doigt les autres. Comme le dit le proverbe français, "Paris ne s'est pas fait en un jour". Le gouvernement de la 5e République nécessite la collaboration de tous, même si sa mission principale reste le retour à l'ordre constitutionnel.
Il est essentiel de prendre le temps, de faire preuve de patience, et surtout de changer la mentalité des citoyens. Ce n'est pas en quelques semaines que l'on peut rectifier les désastres liés à des années de mauvaise gestion. Toutefois, les efforts déjà entrepris par le gouvernement démontrent que tout n'est pas perdu. Pour rectifier les erreurs du passé, le Tchad a davantage besoin d'institutions fortes que d'hommes forts. Sinon, le pays risque de régresser.