REPORTAGE

Tchad : jeune de 19 ans, Vangmatna prépare sa rentrée scolaire avec la vente de café


Alwihda Info | Par Mbaïnaissem Gédéon - 9 Juillet 2021



Vangmatna Koppa est un jeune N'djamenois, âgé de 19 ans, habitant le quartier Walia. Il a déjà commencé la préparation de sa rentrée scolaire prochaine. En effet, élève en classe de 1ère S au lycée de Walia, compte tenu des difficultés financières, il a jugé utile de préparer sa rentrée scolaire 2021-2022, au début des vacances. Le jeune homme rencontré ce 7 juillet 2021, aux environs de 15 heures, devant la mairie centrale de N’Djamena, se dirigeait vers la ville à pieds en poussant son kiosque. Il explique qu’il est un jeune qui se débrouille, à chaque fin de vacances, pour ses besoins et son inscription à l’école.

« J’ai commencé à marcher avec le kiosque depuis deux mois pour chercher de quoi m’habiller et acheter mes fournitures scolaires », affirme Vangmatna Koppa. « Le kiosque que vous voyez appartient à ma patronne », précise le jeune. Elle en possède beaucoup et prépare du thé, du café simple, du café au lait, du lait, du cappuccino, du pain au chocolat et des gâteaux », dit-il. Les kiosques mobiles sont confiés à plusieurs autres jeunes à la recherche d'un emploi. « Elle nous les donne pour la vente journalière, et c'est à travers ces recettes qu'elle nous paie chaque fin du mois », ajoute Vangmatna.

S’agissant de la vente, chacun a ses clients et sa stratégie de vente. Les revenus de Vangmatna sont variables : entre 2000 Fcfa minimum, jusqu'à 10 000 Fcfa parfois. Le prix des produits varie selon le type d'aliment. Le thé au gingembre est à 100 Fcfa le verre, le café à 200 Fcfa, le café au lait 300 Fcfa, le cappuccino à 350 Fcfa, le pain au chocolat à 350 Fcfa et le gâteau à 25 Fcfa. « Les clients aiment bien ce que nous vendons, mais se plaignent du prix qui est très élevé pour eux. J’ai essayé de parler à la patronne, mais elle n’a pas voulu diminuer le prix.

C'est peut-être dû aux dépenses effectuées. En cas de diminution du prix, il n'y aura plus d'intérêt », selon ce jeune vendeur. Le jeune homme raconte qu'avec tous les tours qu’il faits dans la ville, avec le kiosque, cela lui vaut au moins quelque chose pour ses petits besoins. Il souhaiterait avoir son propre kiosque et ses matériels pour se lancer, mais n'a pas de soutien. « Je vois des associations qui aident des jeunes pareils. Pourquoi pas moi », se lamente Vangmatna Koppa.

Plusieurs jeunes veulent entreprendre, mais manquent d’informations et d’orientations. Tandis que ceux qui ont les moyens, les dilapident à des fins inutiles.


Dans la même rubrique :