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TCHAD

Tchad : le gouvernement admet l'oligopole dans l'accès à internet


Alwihda Info | Par Malick Mahamat Tidjani - 27 Décembre 2018



La ministre des Postes, des Nouvelles technologies de l'information et de la communication a évalué ce mercredi 26 décembre la politique du gouvernement sur la segmentation du marché de l'internet au Tchad. © Alwihda Info
La ministre des Postes, des Nouvelles technologies de l'information et de la communication a évalué ce mercredi 26 décembre la politique du gouvernement sur la segmentation du marché de l'internet au Tchad. © Alwihda Info
La ministre des Postes, des Nouvelles technologies de l'information et de la communication a évalué ce mercredi 26 décembre la politique du gouvernement sur la segmentation du marché de l'internet au Tchad. Elle a présenté la stratégie du gouvernement pour faire face au nombre croissant d'internautes et à l'incapacité de l'ensemble des opérateurs réunis à satisfaire à la demande.

L'ensemble des fournisseurs d’accès à internet et les opérateurs de téléphonie mobile ont été convoqués à cette réunion. L'objectif est de rendre internet accessible et moins coûteux aux consommateurs.

Le contexte de 2013 à 2018

Dès le début de la décennie, en 2010, l'engouement et le besoin de l'Internet se sont accrus et sont devenus pressants et exigeants. La demande exprimée par les grandes institutions nationales, internationales, ONG, représentations diplomatiques et les hôtels était estimée à près de 7,5 Gbps, uniquement pour la ville de N'Djamena, tandis que l'offre d'Internet nationale (FAI et opérateurs) était restée inférieure à 1 Gbps devant cette grande et exigeante demande. De tous les FAI opérationnels, aucun n'avait la capacité de couvrir en capacité, qualité et réactivité (SAV) en cas de problème ou de besoin d'assistance technique sur toute l'étendue du Tchad.

La situation du marché

Le marché à été libéralisé et ouvert à la concurrence depuis 1998. De nos jours, il est en situation  d'oligopole, avec environ 18 distributeurs : plus de 16 FAI, et trois opérateurs de téléphonie. L'offre peine à satisfaire la demande. "Devant une telle situation, un gouvernement responsable doit trouver une solution qui tient judicieusement compte à la fois du besoin des consommateurs et de l'intérêt des distributeurs (FAI), d'où la nécessité de segmenter et de trouver des mesures d'accompagnement efficaces", a expliqué la ministre.

La segmentation du marché

Pour répondre à la très grande demande, le gouvernement estime que la segmentation du marché permettra de répondre aux multiples et exigeants besoins de la population, des institutions nationales, internationales, représentations diplomatiques, chaines hôtelières et grandes entreprises. Elle contribuera à augmenter le taux d'accès à Internet du Tchad. C'est l'esprit qui a amené le régulateur à élaborer des cahiers de charges de chacun des acteurs.

Tchad : le gouvernement admet une situation d'oligopole dans l'accès à internet. © Alwihda Info
Tchad : le gouvernement admet une situation d'oligopole dans l'accès à internet. © Alwihda Info
La ministre a souligné que "le développement du marché de l'Internet pour bien des consommateurs tchadiens en termes d'accessibilité financière, de qualité et de disponibilité, dépend en grande partie de la capacité de ses acteurs à accepter de jouer le jeu de la transparence et des partenariats stratégiques".

"J'attire votre attention que l'ambition du président de la République, de voir chaque tchadien disposer d'1MB d'ici 2021, passe aussi par le respect des principes de la concurrence qui, comme évoqués, auront un effet immédiat sur les coûts facturés au consommateur et sur la disponibilité de par une plus grande couverture du territoire", a-t-elle relevé.

Le président de la commission communication et nouvelles technologies de l'information et de la communication à l'Assemblée nationale, Acheikh Abakar Hassan, a félicité la ministre pour son initiative de réunir tout les acteurs pour discuter et recueillir les différents avis. Il a toutefois déploré l'absence des fournisseurs d'accès à internet qui ne sont pas venus à la réunion. "C'est une erreur, il faut engager la discussion pour trouver la solution ensemble. Nous sommes les représentants du peuple, on ne peut pas prendre partie, on doit écouter tout le monde pour faire le rapport au président de l'Assemblée nationale. Pour avoir une position commune, on doit avoir des informations", a-t-il déclaré. Il a lancé un appel aux fournisseurs d'accès à internet afin qu'ils se joignent à l'Assemblée nationale pour un collaboration commune afin de faciliter le travail.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)