Advienne que pourra...

Réaction de la direction Europe de l’ABACO aux vœux du président intérimaire de la RDC
D’après les vœux pour 2018 du président intérimaire de la République Démocratique du Congo, tout va à merveille sur les plans sécuritaire et économique. Ainsi les Congolais doivent-ils s’approprier le processus électoral qui serait financé totalement par le gouvernement congolais.

La Direction Europe de l’Alliance de Base pour l’Action Commune (ABACO) réfute avec force et vigueur le bilan du président intérimaire de la République, et attire patriotiquement l’attention du peuple congolais et de l’opinion internationale sur les aspects sécuritaire, économique et électoral. En effet, en République Démocratique du Congo, on assiste de plus en plus à la déliquescence de l’État et à une répression sans précédent :

Sur le plan sécuritaire :
– le Conseil de sécurité des Nations Unies a reconduit jusqu’au 1er juillet 2018 les sanctions concernant la République démocratique du Congo (RDC) et prorogé jusqu’au 1er août 2018 le mandat du Groupe d’experts du Comité 1533 chargé de surveiller l’application des sanctions imposées ;
– vu contexte politique préélectoral, les manœuvres relatives à une nouvelle loi électorale ne pourraient que générer des violences en RDC ;
– des pays partenaires déconseillent des voyages touristiques, les conditions de sécurité n’étant pas réunies, surtout dans l’Est du pays (affrontements armés et enlèvements dans les Parcs des Virunga, de Kahuzi-Biega, de la Garamba) ;
– la situation sécuritaire dans les provinces du Haut-Lomami, du Tanganyika, de Lualaba et du Haut-Katanga demeure très préoccupante, en particulier dans le triangle Pweto-Manono-Mitwaba, aux confins des districts du Tanganyika, de la région de Kalemie et du Haut-Katanga, où les agissements de groupes armés ne cessent de provoquer des déplacements massifs de populations, sans compter les actes de banditisme aux environs immédiats de Lubumbashi, y compris sur l’axe routier principal conduisant vers le poste-frontière de Kasumbalesa ;
– les problèmes sociaux se sont cristallisés, dans le Kasaï, autour de successions de chefs traditionnels ; ils perdurent et risquent de déboucher sur d’autres affrontements ;
– les Grandes villes, comme Kinshasa et Kisangani, sont en proie aux regains de violence : attaques armées, vols dans la rue, cambriolage de domiciles, vols à la roulotte, les car-jackings et les agressions… ;
– l’insécurité dans les transports routiers et le manque de fiabilité de sociétés aériennes locales ne cessent de prendre de l’ampleur ;
– l’interdiction de manifester, conformément aux dispositifs constitutionnels, le silence du président intérimaire de la République sur les violences survenues le 31 décembre dernier relevant tout simplement du mépris envers les Congolais.

Sur le plan économique :
– une crise économique durable due à la révision du taux de croissance du pays, qui oscille en moyenne autour de 0 %, voire moins ;
– tous les indicateurs annoncent un horizon financier sombre, pendant que les noms de dirigeants figurent en bonne position dans les « Panama Papers » ;
– les affaires et la politique s’entremêlent tellement que le pays est sous l’emprise d’un clan ;
– les caisses de la plupart des gouvernorats sont vides, de même que celles de l’État central, au profit d’une petite clique ;
– la mauvaise gouvernance ravage le secteur bancaire, générant ainsi l’évasion fiscale, la surfacturation du commerce extérieur, les investissements dans l’immobilier pour blanchir l’argent, les détournements de fonds publics…

Sur le plan électoral :
– le processus électoral est loin d’être apaisé, les conflits entre les différentes factions politiques s’accroissant davantage ;
– la mainmise de la majorité présidentielle sur le processus électoral augure des élections non fiables, donc pas du tout démocratique ;
– un processus électoral qui ne vaut rien du tout, les règles du jeu étant changé au profit de la seule majorité présidentielle…

Compte tenu des éléments évoqués ci-dessus, la Direction Europe de l’ABACO demande aux forces vives de la République Démocratique du Congo de s’approprier carrément leur avenir en vue d’un Congo à jamais démocratique.

Que vive la République Démocratique du Congo, libre de toute oppression !

Que 2018 soit l’année de la Libération du peuple congolais, de la sécurisation du territoire national, ainsi que de la pacification de l’Afrique centrale et de la région des Grands Lacs !

Que nos martyrs soient honorés, le 4 janvier, comme cela se doit !

Fait à Paris, le 3 janvier 2018

Pour la Direction Europe de l’ABACO,
Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Premier-Vice Président de l’Alliance de Base pour l’Action Commune (ABACO)

RDC : Pour un calendrier électoral cohérent et raccourci de 3 mois
Après s’être penchée sérieusement sur le calendrier électoral qu’a publié le 5 novembre 2017 la Commission électorale nationale indépendante (CENI) en République Démocratique du Congo, par le truchement de son président Corneille Naanga, la Direction Europe de l’Alliance de Base pour l’Action Commune (ABACO) a constaté plusieurs anomalies et les incohérences ayant pour finalité le report ou la non-organisation des scrutins, ainsi que le fait de compromettre le bon déroulement des élections.

La Direction de l’ABACO Europe soulève par ailleurs l’impossibilité pour un gouvernement, dont le budget 2018 est évalué en recettes et en dépenses à environ 5 milliards USD, d’organiser des élections transparentes, pacifiques et crédibles. Ainsi risque-t-on de modifier la mise en œuvre du calendrier électoral à cause de contraintes d’ordre technique, logistique, financière et sécuritaire.

Par conséquent, rejetant la proposition faite par la CENI et affirmant que le président intérimaire de la République ne devra pas se maintenir au-delà du 31 décembre 2017, la Direction Europe de l’ABACO propose un calendrier électoral raccourci d’à peu près 3 mois - toutes les élections devant ainsi se dérouler le 30 septembre 2018, et non le 23 décembre 2018, tandis que la prestation de serment du président de la République nouvellement élu devant se dérouler le 2 octobre 2018 et non le 12 janvier 2019 (voir pièce jointe).

Pour la Direction Europe de l’Alliance de Base pour l’Action Commune (ABACO),
Gaspard-Hubert Lonsi Koko

Fait à Paris, le 17 novembre 2017

 

Les préalables de l’ABACO au retour des Congolais de la diaspora en RDC
La section Europe de l’Alliance de Base pour l’Action Commune (ABACO) prend acte de l’appel dit « patriotique » de la majorité présidentielle, lancé par le biais d’un communiqué de son porte-parole André Alain Atundu, demandant aux exilés à revenir en République Démocratique du Congo pour se soumettre au verdict du peuple congolais au lieu de chercher une légitimité chez ses ennemis.

L’ABACO considère la France, la Belgique, la Suisse, les États-Unis, le Canada, l’Angleterre, l’Allemagne, le Pays-Bas, ainsi que tous les autres pays occidentaux, dans lesquels réside la plus grande majorité de la diaspora congolaise, comme des partenaires à part entière et non comme des ennemis du peuple congolais.

Par conséquent, l’ABACO pose comme préalables au retour des membres de la diaspora, exilés politiques ou non, la reconnaissance officielle :
- de l’inaliénabilité de la nationalité congolaise d’origine ;
- du droit de vote et d’éligibilité des Congolais de la diaspora ;
- de la libération des prisonniers politiques et des activistes de la société civile.

Seule une réaction gouvernementale allant dans ce sens palliera les conséquences du non-respect de l’accord du 31 décembre 2016, et permettra de traiter avec patriotisme  « les problèmes liés à l’existence et au bien-être de notre peuple ».

Pour la section Europe de l’Alliance de Base pour l’Action Commune (ABACO),
Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Premier Vice-Président de l’ABACO

Fait à Paris, le 29 septembre 2017

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