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Centrafrique: L'accord, un feu vert pour un round militaire à Bangui


Alwihda Info | Par - 11 Janvier 2013



Des combattants rebelles récupèrent des bottes sur des cadavres de soldats centrafricains. Crédits photos : Alwihda
Des combattants rebelles récupèrent des bottes sur des cadavres de soldats centrafricains. Crédits photos : Alwihda
La signature à Libreville d'un accord prévoyant un cessez-le-feu, le maintien du président François Bozizé au pouvoir et la formation d'un gouvernement d'union nationale n'est pas rassurant, car des négociations sérieuses n'ont pas eu lieu. En réalité, ces négociations n'arrangent aucune des parties.

De l'accord à l'impasse politique ?

Un tel accord rappelle celui de Lagos de novembre 1979 qui a rassemblé tous les belligérants tchadiens à N'djamena pour s'empêtrer dans une guerre de 9 mois. Un accord arrangé et forcé par les chefs d'Etat africains ne laissera pas le drapeau blanc en berne très longtemps.

Un retour à la légalité susceptible de dissimuler des milices

Le fait d'avoir signé un accord de paix donnera l'immunité aux combattants de la coalition rebelle, leur permettant de circuler librement avec armes et bagages dans la capitale Bangui, sous prétexte d'assurer la protection de leurs responsables qui vont rentrer dans le gouvernement de transition. Ensuite, ces derniers qui seront sans doute mal-payés vont se mettre à racketter les populations et semer le désordre, bref, l'origine d'une insécurité.

Il est certain que Bozizé qui n'a jamais respecté ses engagements ne va pas accepter le retrait des mercenaires étrangers tandis que les rebelles qui n'ont pas un commandement unifié se lanceront dans des provocations. Les divergences amèneront à la formation de milices armés que le pouvoir en place devra assumer, pour le meilleur et pour le pire.

Ligne rouge : Le filtre "FOMAC" risque de se briser

S'agissant des Forces africaines d'interposition (FOMAC), ne pouvant plus s'en prendre aux forces rebelles, lesquelles sont dans la légalité, après les accords de Libreville, leur mission sera plus difficile. Les chefs d'état africains doivent prendre au sérieux ces inquiétudes et trouver des solutions adéquates afin d'éviter à la jeune république de ne pas se somaliser et avant qu'il ne soit pas trop tard.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)