Une histoire sans sélectivité
Abderaman Koulamallah a tenu à rappeler qu'il ne nie en aucun cas les excès commis sous le régime de Hissein Habré. Il a également insisté sur le fait que les souffrances infligées au peuple tchadien sous les présidences de Ngarta Tombalbaye et de Félix Malloum ne doivent pas non plus être oubliées. Il a souligné que l'histoire du Tchad ne devrait pas être "sélective", s'interrogeant sur la raison pour laquelle certains anciens dirigeants sont célébrés comme des héros, alors que les excès de leurs régimes sont oubliés.
Le sénateur, qui a lui-même combattu le régime de Hissein Habré pendant sept ans, a déclaré qu'il est temps pour le pays de panser ses blessures et de s'éloigner d'une "mémoire à géométrie variable".

Réparation, hommage et réconciliation
Pour Abderaman Koulamallah, le chemin de la réconciliation passe par une reconnaissance complète et une indemnisation des victimes, conformément aux décisions de justice. Il a insisté sur le fait que la réparation est un devoir de la République.
Il a également défendu l'idée de rapatrier la dépouille de Hissein Habré et de lui rendre un hommage national. Selon lui, ce geste ne devrait pas être perçu comme une offense aux victimes, mais plutôt comme un acte de "dépassement" nécessaire à la réconciliation. Il a affirmé que tous les anciens présidents devraient être honorés et que la jeune génération a le devoir de connaître l'histoire de leur pays pour mieux construire l'avenir.
Dans sa publication initiale, Abderaman Koulamallah avait reconnu que Hissein Habré avait permis au Tchad de recouvrer la bande d'Aouzou, un geste qui méritait, selon lui, un hommage.