POINT DE VUE

Centrafrique : Les postes ministériels, oui...mais


Alwihda Info | Par Michel CHANTRY - 3 Mai 2014



Par Michel CHANTRY

Catherine Samba-Panza. Crédit photo : Sources
Mme la Présidente SAMBA-PANZA,
 
Il semble que vous voulez remanier ce gouvernement. J'espère que vous avez eu le temps de comprendre, de mûrir donc je me permets de vous faire quelques observations et recommandations qui ne sauraient souffrir d'aucune contradiction objective car tous ces ministères hérités de la colonisation ont été vidés de leur substance. Oui ! Des ministres, mais, pour faire quoi ?
 
Recommandations:
 
La suppression de presque tous les ministères devenus coquilles vides:
 
0-Le Secrétariat général du gouvernement: avec ce philosophe, petit professeur de collège, anti-Socrate qui a voulu étouffé l'expression démocratique de la ministre de communication Mme Antoinette MONTAIGNE. Il a déjà fait son temps.
 
1-Ministère des Travaux Publics; objectivement que fait encore ce ministère dans ce pays où même les ponts, les routes, même dans Bangui ne sont pas praticables, entretenus?
 
2-Ministère de l'Agriculture; les paysans vivent en brousse, personne ne cultive; même les feuilles de manioc vont bientôt manquer dans ce pays. Combien de grammes de café, de cacao, de coton, etc. Avons-nous produits ces 20dernières années?
 
3-Ministère du Sport; en dépit des amusements, des talents qui ne manquent pas dans ce pays, il n'y a aucune structure digne de ce nom pour soutenir cette branche d'activité. Les ministres sont là pour s'approvisionner des subventions internationales (FIFA, CAF etc..).
 
4-Ministère de l'Education Nationale; depuis combien d'années que le système éducatif est inexistant et que vous êtes en train de former des illettrés et avec ça vous allez nommer un ministre de l'éducation nationale. Qu'entendez-vous par éducation nationale, des enfants soldats?
 
5-Ministère de la Défense Nationale; l'armée Centrafricaine n'existe plus, ce ne sont plus les FACAS qui défendent le territoire, alors pourquoi un ministère de la défense? Un ministère fantôme.
 
6-Ministère de la Justice; qui fait de la figuration en arrêtant des journalistes, sans poursuivre les assassins, des assassins de ces propres membres (par exemple: les tueurs du magistrat BRIA et de leurs commanditaires). Y-a-t-il une justice sociale dans ce pays?
 
7-Ministère de l'Administration du Territoire, de l'Intérieur qui n'administre plus rien; là où le ministre pasteur Josué BINOUA s'est converti en musulman s'exposant aux yeux du monde et d'Allah dans son boubou et chéchia blanc. Le ridicule ne tue pas les hommes politiques Centrafricains, même devant Dieu. Le ministre de l'intérieur met-il les pieds au KM5 dans Bangui ? Vraiment un Etat néant.
 
8-Ministère de la Communication; puisque vous emprisonnez les journalistes, ce ministère va-t-il servir de vivier de prisonniers et de tués? (Désiré SAYENGA paix à son âme, Patrick Stéphane AKIBATA, Régis ZOUMIRI incarcérés). Alors que des tueurs, des assassins type DAMANE, DAFFANE, SABONE,ABDOULAYE MISKINE, ZIGUELE, TIANGAYE, NOURREDINE, DJOTODIA, LES INTELLECTUELS DE CE PAYS qui tiennent au respect le Procureur de la République. Vraiment une République bananière.
 
9-Ministre du Commerce et des Industries -quelle est la balance commerciale de la République Centrafricaine au niveau international ? Quelles sont les industries Centrafricaines? Néant. Là aussi un Etat néant.
 
10-Ministère des Postes et Télécommunications; -en Centrafrique d'où à où peut-on envoyer un courrier ou un colis? 
 
11-Ministère de la Culture; que deviennent nos artistes? nos Musiki, Makémbé, Centrafrican-Jazz, Ouaka-Jazz, Vibro-Succès, Vibro-Masseur sans succès, Tropical Fiesta, Brotos, Yangbagbolo, Les TÂ-GBONDÂ AUX FESSES PLUS REBONDITS QUE LES FESSES FLASQUES DES TAPIS ROUGES...tout ça on les a tué dans mon pays.
12...
 
Observations: il semble que vous voulez nommer un général Seleka formé dans les savanes Centrafricaines, en la personne de DAFFANE Mohamed-Moussa. Nommez-le au poste du ministre d'Etat, à la promotion guerrière et de la mort. La nomination des Seleka avant tout processus de réconciliation constituera une déclaration de guerre au peuple Centrafricain, donc faites extrêmement attention.
 
Je vous demande de reporter votre jeu de chaise musicale entre mafieux. Il ya beaucoup de Centrafricains à compétence reconnue qui ont fuient leur pays et qui peut-être sont prêts à rentrer pour servir leur pays à condition que la mentalité change. Donc il s'agit d'une question de volonté politique et c'est là que vous serez jugé. A vous de faire les démarches nécessaires à travers nos Ambassades et Consulats pour faire revenir ces cerveaux.
 
Je vous propose quelques noms (Marie-Reine HASSEN, Dr Félix YANDIA, Alain LAMESSI, Jean-Louis NDAMA, Jean-Pierre REDJEKRA, moi-même, et à la suite ces noms je demande à tout un chacun de se manifester et de compléter cette liste ci-joint). Je vous avoue et je m'excuse au près des personnes citées sans leur consentement, après tout la balle est dans le camp de Mme SAMBA-PANZA si elle veut réellement ramener la paix et construire ce pays. Ils peuvent décliner l'offre, comme vous, vous pouvez vous inscrire ou ne pas vous inscrire. Complétez et faites circuler la liste et retournez-là-moi.
 
Donc j'appelle mes compatriotes Centrafricains à se manifester massivement au vue de la gravité, de la situation nationale et de la légèreté de nos dirigeants. Il ne suffit pas de prendre des armes pour se faire entendre, la nomination des responsables de l'Etat qui se profile n'augure rien de bon. C'est ainsi qu'à la suite de cette liste des personnalités qui représentent un espoir à mes yeux, je demande à ceux d'entre-nous convaincus d'avoir quelque chose à apporter de s'inscrire sur cette même liste. Cela témoignera de notre volonté, de notre disposition, de nos douleurs et peut-être rien de plus. Il s'agit d'un pays avec tous les moyens dont-il dispose, un pays normal doit être capable de vous contacter dans vos lieux de résidence, d'exil ou de réfugié. Le tableau ainsi dressé est sombre. Il faut un renouvellement de la classe politique, un sursaut national sacrificiel. Ce n'est pas la peine qu'un pays forme des savants qui finissent par fuir leur patrie. Si c'est pas ça, nous aviserons.
 
A-t-on instituer de dialogue des armes comme expression démocratique dans mon pays ? Si c'est cela tous les intellectuels Centrafricains, prenez les armes.
 
Michel CHANTRY, Lyon le 03/05/2014

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