
Selon les témoignages recueillis sur place par le RJDH, des éléments de la CMSPR, sous le commandement d'un chef surnommé "Apache", ont fait une incursion dans le village de Bilio dans la nuit du 27 au 28 avril 2025. Durant cette brève occupation, ils se seraient livrés à l'extorsion de bétail et d'autres biens appartenant aux habitants.
Le député de Nana-Bakassa, Sylvain Patassé, a confirmé ces informations, précisant qu'une trentaine de maisons ont été incendiées par ce groupe armé. Il est à noter que le chef de la CMSPR, l'ancien ministre Armel Sayo, est toujours en détention au Cameroun, où il avait été arrêté en janvier 2025.
Le sous-préfet de Nana-Bakassa, Edgard Marcien Nakonam, contacté ce week-end par le Réseau des Journalistes pour les Droits de l'Homme (RJDH), a décrit une situation humanitaire alarmante. "La population s’est réfugiée dans la brousse sans abri, ni vivres. Leur situation est déplorable", a-t-il déclaré selon le RJDH.
Selon des informations du RJDH qui n'ont pas encore été confirmées de source indépendante, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca) aurait renforcé sa présence dans la localité afin de sécuriser la population. Des sources généralement bien informées indiquent qu'après leurs actions, les éléments de la CMSPR auraient rejoint leur base de Bondili, située à une quarantaine de kilomètres de Batangafo.