Au Tchad, la police a interpellé, ce week-end, plusieurs acteurs du secteur de l'aviation, dans le cadre d'une enquête sur des trafics présumés d'immatriculations tchadiennes. Des avions immatriculés au nom du Tchad et utilisés par des trafiquants d'Europe de l'est se seraient retrouvés en Syrie. Une situation que Ndjamena cherche à élucider. Un représentant d’une compagnie aérienne et des responsables du ministère de l’aviation civile ont été interpellés par la police judiciaire qui enquête sur un trafic présumé d’immatriculation d’avions, au nom du Tchad. Les aéronefs en question se sont retrouvés au Kazakhstan, puis en Syrie, impliqués dans du trafic d’armes et de munitions. Selon des informations révélées par la Lettre du continent, ce sont les services américains qui ont décelé l’anomalie et ont demandé des explications aux services tchadiens. Courant septembre, un courrier du département d’Etat a été envoyé aux autorités tchadiennes à cet effet mais il n’y a pas eu de suites convaincantes. Selon des sources recueillies par RFI, c’est ce qui aurait causé le limogeage de la ministre de l'Aviation civile et de la météorologie, Haoua Mahamat Açyl Akhabach, jeudi 26 septembre dernier. Ce que recherche la police tchadienne en ce moment, c’est de pouvoir expliquer comment des trafiquants, originaires de l’ancienne URSS, ont pu immatriculer des avions au nom du Tchad, pour les utiliser dans le commerce des armes. Avec RFI
|