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Djibouti: Le colonel-berger Mohamed Djama (patron de la garde dite républicaine), tueur en série du régime de Guelleh


Alwihda Info | Par Mouvement patriotique "IOG doit partir" - 26 Décembre 2016



Il est généralement admis qu'un régime arrivé au pouvoir sans l'onction du peuple, autrement dit contre la volonté de celui-ci, se rend forcément coupable de violations des droits de l'homme. Pour se maintenir au pouvoir, ce type de régime n’hésite pas à faire régner un climat de terreur dans le pays qui est sous son joug et sa population est, par conséquent, sujette aux atrocités politiques. Un tel pouvoir exerce donc la violence d'état contre son propre peuple, faisant subir à ce dernier un châtiment politique. C'est le cas de la petite république de Djibouti qui est dirigée d'une main de fer depuis son indépendance par la même famille, hier par l'oncle Gouled et aujourd'hui par le neveu Guelleh. Il s'agit d’une dictature féroce qui opprime tout un peuple depuis quatre décades, une oppression qui s'exerce de surcroît à huit clos. Dès l'indépendance nominale puisque confisquée (un certain 27 juin 1977), le premier dirigeant du pays, l'autocrate Hassan Gouled, instaure une politique oppressive et répressive caractérisée par la neutralisation de toute voix discordante et la domestication du peuple. Ce vieux autocrate va régner pendant vingt-deux ans par la force et la terreur avant de passer la main (en 1999) à son neveu Guelleh qui était, jusqu'alors, son préposé aux sales besognes. Ainsi s'opère une alternance dans la continuité. Une dévolution monarchique. Il va sans dire que le nouveau président va poursuivre la politique de son prédécesseur et oncle Gouled, une politique rappelons-le axée sur la répression et la violation des droits de l'homme les plus élémentaires. Le neveu va même surpasser l'oncle, notamment dans le domaine de la violence d'état. En effet, c'est la répression tous azimuts chez le neveu Guelleh. Désormais, pouvoir et violence vont de pair dans la gouvernance de ce tyran. Une gouvernance où la violence d'état devient omniprésente et arbitraire. Une violence d'état qui s'abat sur un peuple innocent, pacifique et désarmé. Depuis l’avènement du tyran Guelleh, les abus de la puissance étatique sont incessants et récurrents : exécutions sommaires et extra-judiciaires, détentions arbitraires, assassinats ciblés, torture, crime de masse, entre autres atrocités marquées du sceau de la barbarie. S'agissant de la dérive terroriste du pouvoir en place, il s'agit bien d'une stratégie définie par le terroriste Guelleh pour créer la peur et l'insécurité incessante et pour se maintenir au pouvoir contre l'aveu de la majorité. D'où l'instauration de la violence comme mode de gouvernement.
Sous le règne de la dictature de Guelleh (comme d'ailleurs celui de son oncle Gouled), le pays est dirigé non pas par la loi mais par la terreur. C'est pourquoi le système en vigueur n’admet aucun frein institutionnel à l’exercice du pouvoir politique. Un pouvoir absolu. Dérive de l'absolutisme : le sécuritaire au delà de l'institutionnel. Bien que disposant à sa guise de toutes les forces de sécurité du pays (la gendarmerie, les militaires, la police et les services secrets), des forces détournées depuis belle lurette de leurs missions et de leurs fonctions régaliennes, le tyran Guelleh a décidé de créer une nouvelle force armée exclusivement destinée à sa sécurité et à celle de sa famille. Dès son ascension au pouvoir, IOG se dote en effet de sa propre force de sécurité, une force qu’il appelle la Garde Républicaine(GR). Ne vous fiez pas à cette appellation pompeuse car cette unité créée par ce despote n'a rien de républicaine. Et pour cause, il s'agit d'une milice composée des soldats en majorité issus du même sous-clan que leur chef IOG. De plus, le commandement de cette milice stationnée dans une caserne proche de la résidence privée du dictateur, dans l’ancien camp des parachutistes de l’armée, a été confié à un certain Mohamed Djama Doualeh, un proche cousin de Guelleh.
Officiellement, cette garde dite républicaine veille sur la sécurité de la famille régnante (le couple présidentiel, leurs progénitures et depuis quelques années les beaux-fils) mais elle est surtout le bras armé de Haramous. Un pilier des instruments de répression du pouvoir en place. Relativement bien équipée, maternée par le palais de Haramous, et surtout mieux payée que le reste des forces armées et de police, cette milice n'est soumise à aucune loi si ce n'est celle du couple présidentiel. Obéir au doigt et à l’œil au pouvoir en place et exécuter les basses besognes de celui-ci, telles sont les missions anti-républicaines de cette unité. Au regard de son caractère non républicain et quasiment mono-clanique, la milice d'IOG n'est pas sans rappeler les tristement célèbres « Duub cas » (les bérets rouges) du régime somalien de Siad Barreh. Les observateurs de la politique djiboutienne vous diront que le régime de Guelleh a copié jusqu'à la caricature celui de Mogadiscio. Et ce n'est pas faux. En effet, l'une comme l'autre sont composées quasi-exclusivement des membres du sous-clan du président. Pour la Somalie, les « Duub cas » étaient tous issus du sous-clan « Mareehaan » et la milice djiboutienne est composée essentiellement des membres de la famille d'IOG. Les Djiboutiens ne s'y sont pas trompés puisqu'ils qualifient cette dernière de « l'armée des cousins ». Accusation corroborée par la lettre de l'océan indien N°1392 du 28 novembre 2014 qui a révélé un secret de polichinelle dans son article intitulé « la garde républicaine recrute au Somaliland » : « Plusieurs centaines de soldats sont en cours de recrutement pour intégrer la Garde républicaine (GR) djiboutienne, qui assure, entre autres, la sécurité du chef de l'état. La majorité d'entre eux (…), de préférence Issa/Mamassan comme le président Ismail Omar Guelleh (IOG), seront directement embauchés par le chef de la GR , le colonel Mohamed Djama Doualeh, qui vient juste de se rendre avec cet objectif dans son village natal de Guerissa, dans la région de Zeïla au Somaliland. L'ancien président Hassan Gouled Aptidon – aujourd'hui décédé – oncle du colonel, était lui aussi originaire de Guerissa qui se situait alors dans la portion du Somaliland sous domination coloniale britannique. »
Si la garde dite républicaine qui compte plus de deux mille soldats est le bras armé du pouvoir en place, le chef d'état-major de cette milice, le colonel-berger Mohamed Djama, en est la main assassine. Cet homme qui est notoirement connu des Djiboutiens pour être l'homme des basses œuvres de son cousin et dictateur Guelleh sème la terreur et la désolation depuis près de 20 ans dans notre pays. En effet, on voit son nom citer sur toutes les affaires politico-criminelles de deux dernières décennies, sans pour autant qu'il ne soit inquiété un seul instant.
A l’heure où le peuple de Djibouti commémore le premier anniversaire de l’une des pires crimes de masse de l’histoire récente de notre pays, à savoir le massacre de Buldhuqo du 21 décembre 2015, il nous a paru opportun de braquer à nouveau notre projecteur sur la main assassine du pourvoir en place à Djibouti, en l’occurrence le criminel Mohamed Djama Doualeh. Mais cette fois-ci, il s'agit de lever un coin de voile sur les nombreux crimes commis par ce bourreau carnassier.
Cet individu s'est fait depuis un moment une sinistre réputation en raison des crimes commis à l'encontre de bon nombre des Djiboutiens. Homicides, meurtres, assassinats extra-judiciaires, crime de masse, nombreuses sont les atrocités perpétrées par le sanguinaire Mohamed Djama. Cette brute quasi-analphabète venue de la brousse somalienne (il est né à Guerissa, une petite bourgade paumée située dans l'actuelle république auto-proclamée du Somaliland) est le liquidateur officiel du régime de Guelleh. Ses crimes sont nombreux mais le cadre de cet article ne nous permet malheureusement pas d'établir d'une manière exhaustive la comptabilité macabre des forfaits de ce criminel. Néanmoins, nous allons essayer de citer les crimes qui ont défrayé la chronique commis par la main assassine du régime de Guelleh, le meurtrier notoire Mohamed Djama :
- Commençons par son plus récent crime, le massacre de Buldhuqo du 21 décembre 2015. Dans un rapport rendu public le 15 janvier 2016, la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH) qui réunit 178 organisations à travers le monde a confirmé la participation de la soldatesque dite « garde républicaine » dirigée par le criminel Mohamed Djama au massacre de Buldhuqo. Il est écrit dans ce rapport ce qui suit : « A l’aube du 21 décembre, alors que plusieurs centaines de fidèles de la communauté Yonis Moussa du clan des Issa célébraient une cérémonie religieuse à la mémoire du Cheik Yonis Moussa à Buldugo, dans le quartier de Balbala, en périphérie de Djibouti-ville, la police et l'armée djiboutienne sont intervenues pour faire évacuer la foule et disperser la procession. Les fidèles ont alors résisté à l’intervention des forces de sécurité par des jets de pierres, qui ont répliqué par des tirs à balles réelles. Ces premiers affrontements ont fait deux morts parmi les fidèles et plusieurs blessés du côté des policiers, notamment par armes blanches. Face à cette situation, les policiers auraient demandé le renfort de la Garde présidentielle, dirigée par Mohamed Djama. Dès leur arrivée sur les lieux, les éléments de la Garde présidentielle et d’autres corps de l’armée ont ouvert le feu à balles réelles sur la foule, tuant au moins 25 autres personnes et blessant au moins 150 civils portant le bilan de l'intervention des forces de sécurité ce matin-là à au moins 27 morts et plus de 150 blessés. Certains témoignages faisant état de fidèles tentant de s'enfuir sur lesquels les soldats tiraient. Certains témoignages recueillis évoquent des fidèles tentant de fuir le massacre pris pour cibles par les militaires. ». D'après ce rapport de la FIDH, il est clairement indiqué que le massacreur Mohamed Djama est impliqué jusqu'au cou dans la tuerie de masse perpétrée contre des citoyens innocents à Buldhuqo.
- Il y a lieu de citer ensuite une tuerie méconnue du grand public, celle des soldats démobilisés réunis à Balbala. En effet, Mohamed Djama a canardé sans sommation des pauvres soldats dits démobilisés qui étaient ce jour-là réunis sur les hauteurs du faubourg de Balbala, au lieu dit Caga-dheere, pas loin de la piste qui mène vers Holl-holl et à quelques encablures de la boutique appartenant à la sœur du tyran IOG, une certaine Moulouko Omar Guelleh. Ces ex-soldats s'étaient rassemblés sur ce lieu afin de peaufiner en toute tranquillité leurs dossiers de démobilisation avant de les soumettre à qui de droit. Une réunion somme toute banale des anciens appelés en quête de leurs légitimes droits. Mais avant même qu'ils ne commencent leur palabre, un déluge de feu s'abat sur ces pauvres gens qui ont pourtant servi sous les drapeaux lors de la guerre civile de 1991/1993, causant plusieurs morts et des dizaines de blessés.
- Après les soldats démobilisés valides, Mohamed Djama s'en prend aux invalides. C'était le 18 avril 2002. Ce jour-là, il n’a pas hésité à tirer à bout portant sur des mutilés de la guerre civile venus rencontrer le président Guelleh. Une rencontre convenue et prévue de longue date. Au lieu d'honorer ses engagements, en écoutant comme promis les doléances de ces mutilés, IOG a donné instruction à sa main assassine de « déblayer la place ». Aussitôt dit aussitôt fait. Mohamed Djama ouvre le feu sur ces invalides et en a tué un, Bileh Gamieh Egueh (ce brave homme était de l’ethnie Issa, du clan Ourweiné et du sous-clan Reer Fiqhi). Ce martyr connaissait parfaitement son tueur car il avait combattu à ses côtés dans les rangs de la police lors de la guerre contre le FRUD. Les blessés se comptent par dizaines. Une sauvagerie sans nom.
- Il a gagné ses premiers galons en tuant les Afars du FRUD lors de la guerre civile. D’aucuns l'accusent d'avoir commis des exécutions sommaires et extra-judiciaires.
- Mohamed Djama est fortement soupçonné d'être derrière l’assassinat du lieutenant gendarme à la retraite, Moussa Mahamoud Nour dit Deheyeh, qui a été retrouvé mort le 27 septembre 2002 sur la route nationale numéro 1 ou route d'Arta, à quelques kilomètres de la capitale. Cet ancien de la sécurité politique a été en froid avec IOG juste avant son assassinat.
- Le 11 mai 2010, il abat de plusieurs balles le colonel de la gendarmerie Abdi Bogoreh Hassan. Le corps de cet officier de haut rang a été retrouvé inerte et criblé de balles dans la cour de sa résidence de fonction sise au Plateau du Serpent. Originaire de la ville de Dikhil, le colonel Bogoreh aurait désapprouvé en privé la modification de la constitution concoctée par le tyran Guelleh dans le but de rempiler une troisième fois. Est-ce un motif pour assassiner un gendarme de valeur qui officiait dans la gendarmerie depuis le 20 octobre 1972 ? Apparemment oui pour le régime de Guelleh qui a interprété cela comme un crime de lèse majesté. A noter que lorsque Abdi Bogoreh s'est engagé dans la gendarmerie française, son assassin Mohamed Djama gardait le maigre cheptel de sa famille dans les aires désertiques autour du hameau de Gerissa, en Somalie.
- Le 12 novembre 2010, le sergent Moumin Ibrahim Waiss, soldat de la Garde dite républicaine et affecté au service de l'épouse du dictateur, Mme Khadra Haid, a été tué au sein même de la caserne de cette unité. Un assassinat commandité par Mohamed Djama. Un détail qui a son importance : ce sergent faisait partie des rares soldats de cette milice qui n'étaient pas issus du clan majoritaire. Un intrus qu'il fallait liquider.
A l'aune de cette liste macabre, il est manifeste que le dénommé Mohamed Djama, actuel patron de la garde dite républicaine, est un tueur en série à la gâchette facile et dont le souci de la vie humaine ne l’étouffe nullement. Loin d'exprimer de remords, ce criminel qui n’a jamais eu aucun scrupule à liquider des citoyens innocents assume, au contraire, ouvertement sa folie meurtrière. Auteur de bon nombre d'homicides volontaires, Mohamed Djama est sans conteste un tueur en série, un dangereux criminel sans foi ni loi. Par souci de clarté, il convient de définir le qualificatif « tueur en série ». Nous retenons la définition communément admise : « ce type de criminel a commis au moins trois meurtres, dans un intervalle de temps – de quelques jours à plusieurs années – séparant chacun de ces crimes. Il semble, dans certains cas, tirer un certain degré de plaisir du fait de tuer ses victimes. » .
A y regarder de plus près, cet individu correspond en tous points au « type criminel » décrit par le célèbre criminologue italien, Cesare Lombroso, dans son livre « L’homme criminel ». Pour Lombroso, le type criminel est « un individu atavique et amoral commettant des forfaits par nécessité biologique. Il présente certains traits anatomiques (forte mâchoire, arcades sourcilières proéminentes...), psychologiques (insensibilité à la douleur...) et sociaux qui le rapprochent du sauvage ». Cette description est le portrait craché du criminel Mohamed Djama.
Au vu de ses innombrables crimes, il est clair que le tueur en série Mohamed Djama possède un permis de tuer, un permis octroyé par son protecteur et dictateur Guelleh. Aussi, ce criminel jouit d'une impunité totale. Il est en fait protégé par une dictature broyeuse de vies, qui l'encourage à la perpétuation de sa folie meurtrière. Dès lors, il est oiseux de s’attendre à ce que le pouvoir en place puisse inquiéter celui qui accomplit avec zèle leurs basses besognes. Tant que son cousin IOG sera aux affaires, le tueur en série Mohamed Djama ne sera point inquiété. A moins de le traduire devant une juridiction internationale comme la CPI. Et c'est tout à fait faisable. D'autant plus que Djibouti est signataire du Statut de Rome de la Cour Pénale Internationale, laquelle a donc juridiction pour juger les crimes commis par le régime de Guelleh en général et ce criminel en particulier, et pour lesquels elle est compétente. A cet égard, il convient de souligner que le Statut de Rome de la Cour Pénale Internationale (CPI) définit trois grandes catégories de crimes internationaux ; les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité et le génocide. La catégorie des crimes contre l’humanité reste applicable aux nombreux crimes commis par le tueur en série Mohamed Djama, notamment le massacre de Buldhuqo. Les crimes de ce colonel-berger pourraient donc facilement lui valoir le chef d’inculpation de « crimes contre l’humanité ».
En attendant que le tueur en série Mohamed Djama puisse être poursuivi et jugé par cette juridiction internationale (la CPI), on ne doit plus jamais accepter à ce que ce criminel attente impunément à la vie d'un seul citoyen de notre pays. Le tueur en série Mohamed Djama à La Haye !

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