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TCHAD

Entrepreneuriat : "la honte de dire qu'au Tchad, on importe des cure-dents du Nigeria"


Alwihda Info | Par Abakar Chérif Hamid - 25 Mars 2020



Entrepreneuriat : "la honte de dire qu'au Tchad, on importe des cure-dents du Nigeria". © Abakar Chérif Hamid/Alwihda Info
Entrepreneuriat : "la honte de dire qu'au Tchad, on importe des cure-dents du Nigeria". © Abakar Chérif Hamid/Alwihda Info
Le cabinet Senghor Consulting a organisé jeudi dernier une formation de renforcement des capacités en entrepreneuriat, en faveur des membres de l'association de lutte contre les stupéfiants,  et pour l'encadrement et l'intégration des enfants de la rue au Tchad (ASEIERT).

Le directeur général du cabinet Senghor Consulting, conseiller au Centre d'études pour le développement et la prévention de l'extrémisme (CEDPE), écrivain du guide pratique d'entrepreneuriat du Tchad et ambassadeur du club des dirigeants du Maroc au Tchad, Ibrahim Moussa Youssouf, a estimé que cette initiative vise à soutenir l'encadrement, la formation et la réinsertion des enfants de la rue dans la société.

Courant 2013, le cabinet a formé plus de 200 jeunes dans le cadre du projet d'incubateur des jeunes entrepreneurs.

Entrepreneuriat : "la honte de dire qu'au Tchad, on importe des cure-dents du Nigeria". © Abakar Chérif Hamid/Alwihda Info
Entrepreneuriat : "la honte de dire qu'au Tchad, on importe des cure-dents du Nigeria". © Abakar Chérif Hamid/Alwihda Info
Les enfants de la rue exploités

Au cours de la formation, Ibrahim Moussa Youssouf a expliqué que certains marabouts s'adonnent à des mauvaises pratiques en incitant leurs apprenants à aller mendier dans la rue, et à ramener une sorte de "taxe".

Cela devient une forme d'exploitation selon lui. L'enfant s'y habitue et lorsqu'il grandit, il se tourne vers le vol et le banditisme.

Entrepreneuriat : "la honte de dire qu'au Tchad, on importe des cure-dents du Nigeria". © Abakar Chérif Hamid/Alwihda Info
Entrepreneuriat : "la honte de dire qu'au Tchad, on importe des cure-dents du Nigeria". © Abakar Chérif Hamid/Alwihda Info
Mettre fin à la "culture de la honte"

Le cabinet Senghor Consulting souhaite que les membres de l'association soient des ambassadeurs pour aller au dialogue avec ces enfants victimes, en leur redonnant de l'espoir et en leur faisant comprend qu'ils peuvent faire autre chose que voler. Ibrahim Moussa Youssouf cite par exemple le lavage des voitures dans la rue avec un sceau et de la lessive.

"L'entrepreneuriat, ça commence avec zéro Francs CFA. Il n'y a pas un sous-métier", défend-t-il, appelant à cesser cette mentalité qui inculque une culture de la honte pour certains emplois.

Entrepreneuriat : "la honte de dire qu'au Tchad, on importe des cure-dents du Nigeria". © Abakar Chérif Hamid/Alwihda Info
Entrepreneuriat : "la honte de dire qu'au Tchad, on importe des cure-dents du Nigeria". © Abakar Chérif Hamid/Alwihda Info
"C'est la honte de dire qu'au Tchad, on importe des cure-dents"

Ce type de formation, le cabinet les proposent gratuitement. La raison est simple. Au delà d'une part de contribution pour le développement, il soutient que pour porter le modèle économique au niveau international, il faut commencer par le plus bas.

"Il faut des initiatives privées. Pour nous c'est la honte de dire qu'au Tchad, il y a des opérateurs économiques et pourtant, on importe des cure-dents du Nigeria, des coton-tiges. Il est tant que ça cesse. Les jeunes doivent faire leurs propres projets", affirme Ibrahim Moussa Youssouf. Son cabinet se dit ouvert à toutes les associations qui veulent obtenir des conseils en entrepreneuriat.

Entrepreneuriat : "la honte de dire qu'au Tchad, on importe des cure-dents du Nigeria". © Abakar Chérif Hamid/Alwihda Info
Entrepreneuriat : "la honte de dire qu'au Tchad, on importe des cure-dents du Nigeria". © Abakar Chérif Hamid/Alwihda Info



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