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POINT DE VUE

Jeunesse tchadienne, que dirons-nous de notre avenir ?


Alwihda Info | Par ADAM ABAKAR KAYAYE - 14 Février 2008



Janvier 2008. Le Tchad, un pays de l’Afrique centrale qui a une superficie de 1 284 000 kilomètres carré avec une population de 8.9 millions, fait parler de lui. Non pas qu’une découverte importante a été faite, mais à cause d’une rébellion contre le régime actuel … Peu importe ce que disent les média nationaux et internationaux, un constat : les jeunes et les femmes souffrent plus de cette situation.

Ainsi, Nous sommes utilisés, malmenés et instrumentalisés par nos leaders pour des intérêts égoïstes qui ne profitent à jamais notre génération. Un Ami du Gabon me demandait si nous avons déjà eu un président qui est venu au pouvoir sans armes ? Je me suis trouvé dans une situation très difficile à répondre à cette question. L’histoire revisitée de notre pays n’est émaillée que d’événements militaires.

Depuis 1990, on espérait construire un Tchad sur des bases Démocratiques mais la situation devient pire de jour en jour. Les parents ont tendance à éduquer les enfants sur l’esprit de guerre en cultivant l’esprit de haine ce qui fait qu’aujourd’hui, la violence est partout dans les rues, les écoles, les bureaux, au niveau politique, les mentalités, les comportements, le verbal, les traditions,… La jeunesse Tchadienne n’a rien à perpétuer des idéaux des générations précédentes et finissantes. Si un tel lien de conservation existe, il doit être rompu dans la mesure où nous connaissons le chaos dans lequel le Tchad se retrouve à l’instant présent en raison des choix politiques. Les choix politiques actuels ne préparent pas la génération future à vivre dans l'harmonie. La jeunesse tchadienne doit se frayer un autre chemin si elle veut sortir le Tchad de ce cercle vicieux de destruction massive.

Jeunesse Tchadienne regardons ce qui s’est passé au début du mois de février dans notre chère capitale en pleine ébullition, la Radio Tchad incendiée, l’unique palais qui fait la vitrine de la capitale incendié, l’unique building pillé et plusieurs autres héritages de la jeunesse saccagés et mis hors d’état. Aussi, combien d’innocent ont perdu la vie durant ce conflit ? Voilà autant de questions nous jeunes allons-nous nous poser sur le devenir de notre chère patrie. La Tchadienne est très édifiante et unificatrice mais aujourd’hui combien de Tchadiennes savent chanter la Tchadienne ? Donc, nous jeunes nous avons un défi à relever. Si la majorité de la population du Tchad est scolarisé, nous ne vivrons jamais cette situation avec les mêmes ampleurs.

En janvier 2006 lors du forum national des Jeunes pour la Paix et la Réconciliation nous avons émis les recommandations ci-dessous
Nous jeunes, leaders des organisations du jeune et de la société civile, réunis au Forum des Jeunes pour la Paix et la Réconciliation tenu du 17 au 19 janvier 2006 au CEFOD

- Condamnons toute prise de pouvoir par les armes et le manque d’alternance ;
- Interpellons :

1- Le Président de la République du Tchad :

- Accepter d’ouvrir le dialogue sincère avec toutes les forces politiques et sociales
- Adhérer à l’initiative Paix et Réconciliation portée par le Comité de Suivi de l’Appel du 16 Novembre 2002 en vue d’une sortie honorable de la crise ;

- Recommandons :
2- Au Gouvernement
- L’arrêt des enrôlements forcés des jeunes dans l’armée ;
- La mise en place d’une armée véritablement nationale ;
- L’assainissement de la gestion des finances publiques ;
- La poursuite des détourneurs des deniers publics
- La mise en œuvre des programmes promouvant l’emploi et l’insertion des jeunes ;
- La multiplication des rencontres de brassage des jeunes ;
- L’implication des jeunes dans toute initiative de recherche de la paix ;
- Le paiement des salaires, pensions et bourses des étudiants ;
- La valorisation de la fête Nationale de la jeunesse
- La multiplication des structures d’encadrement et de formation des jeunes

3- Aux Partis politiques

- L’arrêt de l’embrigadement des jeunes dans des considérations partisanes ;
- La promotion de la culture de la paix et l’éducation civique des militants sur les valeurs devant fonder la cohésion sociale et l’identité nationale en construction

4- Aux associations de la société civile
- L’intensification de la culture de la paix ;
- L’éducation à la citoyenneté;
- La multiplication des rencontres de brassage des jeunes sur toute l’étendue du territoire ;
- L’accroissement de son rôle de médiation dans les conflits en cours dans le pays.


5- Aux politico-militaires

- L’adhésion à l’initiative Paix et Réconciliation de la société civile en vue d’une sortie honorable de la crise et d’éviter au Tchad la désolation et les démons de la division ;

Jeunes du Tchad pensez vous que nos pères, grands frères et grands pères nous écouterons un jour ? S’ils nous écoutent après tout les recommandations que nous avons eu la chance de le faire, nous nous retrouvons toujours dans la guerre.

De ce fait je sollicite l’appui des organisations international pour commencer à faire une éducation à la non violence aux jeunes des écoles primaires pour contrecarrer les guerres.

ADAM ABAKAR KAYAYE
TEL +2356235732
+2359235732
Email : [email protected]
[email protected]



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)