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ACTUALITES

Journée mondiale des droits de l'Homme, le Maroc, entre acquis et carences


Alwihda Info | Par - 10 Décembre 2012


Le monde célèbre aujourd’hui, la Journée internationale des droits de l’Homme. Cette journée est l’occasion, chaque année, de commémorer l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’Homme en 1948, mais surtout, de réaffirmer son actualité et sa pertinence, et plaider pour que chaque individu, où qu’il se trouve, puisse exercer pleinement tous ses droits fondamentaux.


Le 10 décembre 1948, l'Assemblée générale des Nations Unies adoptait la Déclaration universelle des droits de l’Homme. Depuis 64 ans, cette Déclaration se veut une source d’espoir pour tous les hommes et femmes qui, à travers le monde, militent vaillamment, pour les droits de l’Homme, et aspirent à un avenir meilleur où ces droits correspondront enfin à une réalité palpable.
Or, la réalité va à l’encontre de ces aspirations, et aujourd’hui, force est de constater que la pauvreté, les conflits, le terrorisme, la violence, les préjugés et une piètre conduite des affaires publiques, constituent autant de violations persistantes des droits de l'Homme partout dans le monde.
Grands témoins de cette triste réalité, les bouleversements historiques survenus dans le monde arabe ces deux dernières années, au cours desquelles des millions de personnes sont descendues dans la rue pour réclamer le changement. Tout comme dans d’autres parties du monde, les militants des droits de l’Homme se sont exprimés à travers le mouvement mondial des indignés pour protester contre les inégalités économiques, politiques et sociales.

Au Maroc, les ONG s’indignent
Campagnes d’expulsion d'immigrés subsahariens, détention des membres du Mouvement du 20 février, violences perpétrées à l’égard des manifestants, situation misérable dans les prisons et conditions de détentions inhumaines selon le dernier rapport du Conseil national des droits de l'Homme, usage excessif de la torture selon le rapport final de Juan Mendez, responsable de l’ONU, liberté de la presse, fonctionnement de la justice… Tous ces faits, et bien d’autres, font état d’une régression au niveau des droits humains au Maroc.
Face à cette situation, les associations militant pour les droits de l’Homme et à leur tête l’Association marocaine des droits de l'Homme (AMDH), s’indignent et appellent le gouvernement à faire montre de “volonté politique véridique quant à l'application de ses engagements en matière de droits humains”.
Pour déplorer toutes ces pratiques qui portent atteinte aux droits de l’Homme, un collectif d’ONG, réunissant 18 associations, a décidé de célébrer, à sa manière cette journée, par le lancement d’une campagne réclamant la libération des détenus politiques du Mouvement du 20 février (M20F). Ainsi que l’organisation d'un sit-in à Rabat.
L’objectif nodal est de faire “pression sur l’Etat” pour qu’il libère tous les prisonniers dits politiques, à travers une mobilisation nationale et internationale.
Dans un rapport, la Coalition marocaine des associations des droits de l’Homme a énuméré 70 personnes arrêtées, appartenant au M20F, que les tribunaux du Royaume ont condamnées à des peines d’emprisonnement oscillant entre quelques mois et 12 ans.

Des avancées indéniables
Nonobstant les manquements et lacunes, certaines avancées en matière de consolidation et de protection des droits civils, sociaux et politiques, restent incontestables.
Nul ne saurait nier les efforts déployés par le Maroc depuis les années 90, dont l'adoption d'un nouveau Code de la famille et la mise en place de l'Instance Equité et Réconciliation (IER), vouée à la réparation des préjudices moraux et corporels causés aux victimes des années de plomb.
De même et dans le cadre de son interaction avec les efforts consentis sur l'échiquier international, le Royaume, en ratifiant nombre de conventions internationales et en faisant sienne leur concrétisation, s'est indubitablement démarqué et emprunté de bons rails.
En 2011, le Maroc a également réitéré son engagement à combler les carences en adoptant par voie référendaire une nouvelle Constitution, hautement saluée en interne et en externe, du fait qu'elle a placé la jouissance du citoyen de ses droits économiques, sociaux et culturels comme principal objectif. Aufait




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