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Le Tchad et la Journée mondiale de l'eau


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 21 Mars 2020



Le Tchad et la Journée mondiale de l'eau
Le Tchad, à l’instar d’autres pays du monde, célèbre demain, dimanche 22 mars 2020 la Journée mondiale de l'eau, sous le thème « l’Eau et le Changement Climatique ». Et ce, malgré un contexte sanitaire mondial critique lié à la pandémie du COVID 19.

A cette occasion, le ministre de l'Environnement, de l'Eau et de la Pêche, Brahim Mahamat Djamaladine, a invité toutes les autorités administratives, militaires, traditionnelles et religieuses, chacune dans sa sphère d’influence, à travers cette Journée Mondiale de l’Eau, à mener des réflexions sur les stratégies idoines à adopter pour la préservation et la sécurisation de cette ressource vitale pour notre existence.

Cette journée a pour objectif principal d’amener nos Etats à des actions de sensibilisation du public, afin de conscientiser les citoyens sur l’importance de l’eau et la nécessité de la protéger, à travers une gestion rationnelle et durable, surtout dans un contexte actuel fortement marqué par les changements climatiques, explique le ministre de l'Environnement, de l'Eau et de la Pêche, Brahim Mahamat Djamaladine.

Au Tchad, le potentiel en eau de surface est estimé à 21,8 milliards de m3/an et 540 milliards de m³ de réserve exploitable en eau souterraine, dont 20 milliards de m³ renouvelable par an. L’aquifère continue couvre environ 75% territoire national.

Cependant, relève le ministre Brahim Mahamat Djamaladine, en raison de sa position géographique exceptionnelle qui le place au cœur de l’Afrique, le Tchad demeure très vulnérable, car il figure parmi les pays au monde les plus exposés aux événements climatiques extrêmes.

Cette vulnérabilité de notre pays au changement climatique se traduit par une rareté des pluies et un rabattement des niveaux piézométriques des nappes souterraines ; une dégradation continue des écosystèmes et une régression du couvert végétal ; une réduction des superficies cultivables et une baisse des productions agricoles ; et une dégradation des infrastructures et une diminution des ressources halieutiques, fauniques et fourragères, entre autres.

Le cas le plus illustratif est celui du Lac-Tchad dont la superficie est passée de 25 000 km2 en 1960 à 2500 km2 de nos jours.

"En réponse à cette situation alarmante, de nombreuses initiatives ont été prises, dont l’une des plus importantes a été la tenue, ici à N’Djamena en 2010, du Forum sur la sauvegarde du Lac-Tchad qui a recommandé la mise en œuvre d’opérations d’aménagements, de régulation du volume d’eaux du Lac-Tchad et le transfert dans celui-ci des eaux de l’Oubangui", justifie le ministre de l'Environnement, de l'Eau et de la Pêche.

L'eau, un droit fondamental

L'eau est un droit fondamental. Le droit à l'eau potable et à l'assainissement est un droit de l'homme, essentiel à la pleine jouissance de la vie et à l'exercice de tous les droits de l'homme reconnu comme tel par les Nations Unies depuis 2010.

En vue d’accroitre la résilience du pays, le Gouvernement a déployé des efforts considérables pour porter le taux d’accès des populations à l’eau potable à 61,85% en 2019. Tout ceci, en parfaite adéquation avec l’Objectif de Développement Durable 6 et conformément à l’Axe 4 du Programme National de Développement (PND) 2017-2021 qui vise l’amélioration de la qualité de vie de la population tchadienne.

Cependant, des efforts restent encore à faire, reconnait Brahim Mahamat Djamaladine. Ainsi, en termes de perspective pour l’année 2020, seront réalisés : le projet d’infrastructures d’eau rurale dans les provinces de l’Ennedi Est et de Wadi-Fira sur financement de la BID ; le projet d’Alimentation en Eau potable de la Ville d’Abéché sur financement du Fonds Saoudien/BADEA ; le projet PAEPA SU-MR pour l’Alimentation en Eau Potable et assainissement dans les provinces du Tibesti, Borkou, Ennedi-Ouest et deux Logones sur financement BAD ; le projet Valorisation et Mobilisation des ressources en eau des deux Ennedis et Wadi-Fira sur financement BDEAC ; le projet « RESTE » pour la résilience et l’emploi au Lac dans le cadre du Fonds fudiciaire d’urgence en faveur de la stabilité et de lutte contre les causes profondes de la migration irrégulière et le phénomène des personnes déplacées en Afrique sur financement FED ; le projet SAN (Composante Eau-Hygiène-Assainissement) sur financement du Programme 11e FED ; le projet Saoudien de forages/Puits (Phase V) concernant 7 Provinces (Ouaddaï, Kanem, Barh el Gazel, Logone Occidental, Wadi Fira, Chari Baguirmi et Wadi Hawar ; le projet d’Alimentation en Eau potable de la Province Mandoul, Salamat et Tibesti (Don chinois) ; le projet de lutte contre les inondations dans la ville de Moundou ; et le projet de Réhabilitation et de l’adduction en eau potable de la ville de N’Djamena (D2B).

Selon Mahamat Brahim Djamaladine, "la Journée mondiale de l’eau, offre ainsi au Gouvernement l’opportunité de rappeler à tous, l’importance de l’eau dans notre vie quotidienne et la nécessité de la gérer rationnellement et durablement, surtout dans contexte actuel fortement marqué par les changements climatiques. A cet effet, les actions de préservation et de sécurisation de cette ressource vitale seront poursuivies et renforcées dans l’intérêt général."

Le ministre exhorte les citoyens à plus de responsabilité afin d’entreprendre des actions de sensibilisation pour une utilisation rationnelle et durable de l’eau. 



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)