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N'Djamena : des gendarmes confisquent la moto d'un clando transportant un malade et exigent de l'argent


Alwihda Info | Par - 24 Janvier 2023


Une scène choquante s'est déroulée mardi matin sur l'axe du rond-point Pigeon allant au rond-point SNER dans la commune du 8ème arrondissement de la capitale.


N'Djamena : des gendarmes confisquent la moto d'un clando transportant un malade et exigent de l'argent
Des gendarmes à bord d'un véhicule 4x4 ont interrompu brusquement un motocycliste qui transportait deux femmes, dont une malade, et son compagnon. Les gendarmes ont accusé le propriétaire de la moto d'avoir enfreint l'interdiction de transporter plus de deux personnes sur un engin à deux roues et l'ont menacé de sanctions. Les passagers ont expliqué qu'ils revenaient de l'hôpital et avaient pris une moto faute de moyen, mais les gendarmes ont continué à exiger de l'argent. Finalement, les gendarmes ont confisqué la moto et ont exigé 10 000 Fcfa pour la restituer, malgré l'intervention des badauds.

"Nous revenions de l'hôpital et avons choisi de prendre une moto en raison de manque de moyens. Nous avons été subitement arrêtés par les forces de l'ordre. Nous avons dû montrer notre carnet de santé pour prouver que nous venions de l'hôpital, mais les gendarmes ont continué à exiger de l'argent. Comme le mototaxi n'avait pas assez d'argent, ils ont pris la moto avec eux", a témoigné une cliente.

Le véhicule de la gendarmerie a ensuite pris la direction de la légion de la gendarmerie avec la moto arrachée de force. Les forces de l’ordre qui sont censées assurer la sécurité des biens et des personnes, sèment et entretiennent parfois l'insécurité sur l’ensemble du pays.

Cette histoire est malheureusement devenue courante au Tchad. Dans le nord du pays, les forces de l’ordre sont régulièrement accusées d’être en connivence avec  les coupeurs de route qui sèment la désolation au sein de la population. Le cas le plus récent, l’interpellation de trois coupeurs de routes qui auraient ensuite été libérés par le commandant de zone de l’armée de la province Borkou.

Un autre phénomène qui se développe ces derniers temps dans la capitale, des véhicules aux vitres teintes suivent discrètement les déplacements de leaders d’opinion, politiciens ou journalistes. Cette pratique serait attribuée aux services de renseignements.

Le gouvernement de transition doit prendre des mesures pour instaurer un climat de sécurité et de confiance pour mettre fin à ces pratiques qui sèment la psychose parmi la population. Il est important de rappeler que les forces de l'ordre ont pour mission de protéger les citoyens et non de les extorquer. Le gouvernement doit prendre des mesures pour s'assurer que ces pratiques cessent immédiatement et que les responsables soient tenus pour responsables.
Djimet Wiche Wahili
Journaliste, directeur de publication. Tél : +(235) 95415519 / 66304389 E-mail :... En savoir plus sur cet auteur



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