Accueil
Envoyer à un ami
Imprimer
Grand
Petit
Partager
TCHAD

N’Djamena : la déontologie médicale piétinée dans certains hôpitaux


Alwihda Info | Par Ahmat - 29 Décembre 2022


Un patient bien accueilli est à moitié guéri, dit un adage médical. De l'hôpital de l’amitié Tchad-Chine à l'hôpital de Farcha, en passant par l'hôpital de la mère et de l'enfant et l'hôpital général de référence nationale, les patients souffrent doublement et amèrement.


Illustration © Bruno /Germany de Pixabay
Illustration © Bruno /Germany de Pixabay
L'exemple le plus parlant est celui de l'hôpital de Farcha. Lors d’une récente caravane médicale au cours de laquelle des médecins soudanais sont venus prêter main forte aux personnes à faibles revenus, le comportement du corps soignant à l’égard des patients était inhumain.

Des patients interrogés dénoncent ces attitudes. « C'est parce que c'est gratuit que les gens nous maltraitent comme ça », s'insurge Zara, une patiente venue pour des consultations ophtalmologiques.

« Les médecins soudanais sont venus pour aider les pauvres mais à notre grande surprise, ce sont les conducteurs des grosses voitures qui entrent, accompagnés par les infirmiers tchadiens », dénonce Amouna, venue pour des traitements de gastrique.

Am-Brahim, septuagénaire, exprime sa colère : « j'ai plus de 70 ans, je viens depuis trois jours dès 7 heures. Les organisateurs nous demandent de nous mettre en rang et ils accompagnent les parents et connaissances pour entrer. Nous autres, nous patientons dehors. Cela fait trois jours que je suis dans cette situation et mon unique faute c'est que je ne connais aucun infirmier ou médecin ici. Dieu est là et il veillera sur moi ».

Durant notre reportage, nous avons interrogé des patients de l'hôpital de la mère et de l'enfant et de l'hôpital général de référence nationale. Eux aussi dénoncent une forme d'injustice dans le traitement et la prise en charge des patients.

« Je suis ici depuis deux heures et ils s'occupent des autres », dénonce Abdelbassit, un homme victime d’un accident de circulation, admis au service des urgences de l'hôpital général de référence nationale.

L'autre fléau auquel les patients sont amenés à faire face est l’accès aux médicaments. Des hôpitaux de référence comme l'hôpital de la mère et de l'enfant et l'hôpital général de référence nationale ne possèdent pas de pharmacies opérationnelles. Conséquence : « c’est vers les petits vendeurs de médicaments aux alentours qu'on envoie les gens pour se procurer des médicaments », déplore Noubarassem, un habitant de N’Djamena.

Face à cette situation, les responsables du secteur de la santé sont appelés à une prise de conscience pour que chaque citoyen puisse entrer en possession de ses droits. Comme nous avons coutume de le dire, l'être humain est sacré et la santé n'a pas de prix.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)