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N'Djamena : la mairie appelée à respecter une condamnation pour non-respect d'une procédure de déguerpissement


Alwihda Info | Par Aristide Djimalde et Nemadji Noubassem - 27 Janvier 2023


Le Tribunal de Grande instance de N'Djamena a rendu son verdict dans l'affaire civile opposant Me Djonkissam Kalandi à la mairie de N'Djamena. En 2008, la mairie avait procédé à un déguerpissement dans le carré n°06 du quartier Farcha, sans respecter la procédure prévue par la loi n°25 du 22 juillet 1967 sur la limitation du droit foncier. Les victimes de ce déguerpissement ont alors intenté une action en justice en 2008.


Après huit ans de procédure, le Tribunal de Grande instance de N'Djamena a ordonné la réhabilitation des victimes sur leurs parcelles respectives, et a condamné la mairie à verser une somme de 640 millions de FCFA à titre de dommages et intérêts. Ce jugement a été signifié à la mairie en 2017, mais celle-ci n'a pas exercé de voie de recours. Ainsi, le jugement a acquis l'autorité de la chose jugée et a été exécuté, explique Me Djonkissam Kalandi.

Cependant, en février 2021, selon l'avocat, le maire du 1er arrondissement et le maire de la mairie de N'Djamena ont perturbé les propriétaires en se rendant sur le terrain accompagnés de forces de l'ordre. Le Procureur de la République a été saisi pour prêter main forte et le juge de référé a rendu son verdict en ordonnant la cessation de tout trouble à l'égard des bénéficiaires.

D'après Me Djonkissam Kalandi, ce verdict montre que la mairie, en tant que démembrement de l'État, doit respecter les droits positifs des citoyens et les procédures légales en matière de déguerpissement. La mairie ne peut pas s'opposer à l'exécution d'un jugement auquel elle n'a pas exercé de voie de recours. Il est important que l'État tchadien respecte les droits subjectifs et objectifs de ses citoyens, en respectant sa propre loi. ont perturbé les propriétaires en se rendant sur le terrain accompagnés de forces de l'ordre. Le Procureur de la République a été saisi pour prêter main forte et le juge de référé a rendu son verdict en ordonnant la cessation de tout trouble à l'égard des bénéficiaires.

"Ce verdict montre que la mairie, en tant que démembrement de l'État, doit respecter les droits positifs des citoyens et les procédures légales en matière de déguerpissement. La mairie ne peut pas s'opposer à l'exécution d'un jugement auquel elle n'a pas exercé de voie de recours. Il est important que l'État tchadien respecte les droits subjectifs et objectifs de ses citoyens, en respectant sa propre loi", souligne Me Djonkissam Kalandi.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)