ANALYSE

Quand le problème personnel d'Hollande contre Bozizé plonge la RCA dans le chaos


Alwihda Info | Par Djotodia Doit Partir - 25 Mars 2014



François Hollande et François Bozizé.
Depuis un certain temps, certains observateurs avertis de la vie politique centrafricaine se posent moult question sur les vraies origines de la crise sans précédent que la République Centrafricaine est entrain de traverser. Celles – ci ne sont réellement jamais élucidées au profit des discours tendancieux de la camarilla politique incarné par la Hollandie qui sonne le glas de la Françafrique, de l’ingérence dans les affaires intérieures d’un Etat. Mais c’est plutôt un secret de Polichinelle que même un nourrisson saurait décrypter que la crise apocalyptique au quelle la République Centrafricaine s’est profondément engluée porte le sceau d’un certain François Hollande et dont l’homme lige qui joue le rôle de bras armé est IDRISS DEBY ITNO aidé par Denis SASSOU NGUESSO.

Ironie du sort, c’est la Hollandie qui soutien bec et ongle certaines dictatures en Afrique et dont certains médias français y consacrent de louanges dithyrambiques à l’endroit de ces tyrans. Nous aimerions bien par ce biais, vous présenter cette esquisse sous l’angle d’une ré information contrairement à une vision tronquée et manichéenne de l’information délivrée par le mainstream médiatique français. C’est pour autant dire que la vérité n’est jamais toute entière du même coté. Tels sont par exemple les cas des dictateurs patentés comme Denis SASSOU NGUESSO, mais également et surtout du président Idriss Deby Itno, ayant « passé 23 ans de règne sans partage sur le Tchad par le truchement des élections aux scores staliniens, des modifications interminables de la constitution (il n’ya pas de limitation de mandat présidentiel au Tchad de Deby, il est déjà à son 4è mandat !) Et des crimes odieux des opposants politiques et des cadres Tchadiens » . Pour se prémunir et de préserver son pouvoir, Idriss Deby aujourd’hui se sert de la Hollandie comme de tasse de thé pour déstabiliser la République Centrafricaine. Un pays redevenu grabataire, un peuple prit en otage. Une population soumis à de traitement des plus sordides et ignobles du fait du caprice de l’homme.

Nous persistons et de maintenir la thèse de ce que le problème de la République Centrafricaine c’est d’abord François Hollande. Le Président français que certains s’amusent d’appeler Pays Bas (puisqu’il est effectivement trop bas) ou encore le Bricoleur (par ce que c’est un vrai amateur, un novice), est à l’origine du mal qui ronge la RCA. Son autisme, sa haine viscérale et personnelle qu’il nourrissait envers son homologue centrafricain François Bozizé a plongé tout un peuple dans les profondeurs d’un gouffre. Qu’on ne se laisse pas berner. Les deux François ne s’aimaient guerre. On accuse aujourd’hui Idriss Deby et bien d’autre d’être à l’origine de la crise centrafricaine. Oui, ceci est indiscutable. Mais le vrai commandant en chef de la guerre centrafricaine c’est bien lui. Pour éclairer la lanterne des uns et des autres sur les raisons de cette haine, voici 4 faits générateurs qui nous aideront à comprendre le fond du problème.

1 – Bozize avait « instruit » la CEI et le Ministère de l’administration du territoire de ne pas accréditer les observateurs du Parti Socialiste lors des élections de 2011.

Lors des élections de Janvier 2011, M. Ziguélé a négocié et a fait venir (par le canal de Harlem Désir) à Bangui des militants et membres du parti socialiste français pour l’observation des élections. L’ordre de mission et le mandat de ses observateurs ont été signés par François Hollande, alors premier secrétaire du Parti Socialiste. Aussitôt arrivé à Bangui, la Commission Electorale Indépendante (CEI) dirigé par le Pasteur Binguimalé s’y opposa et de faire comprendre à ces visiteurs que selon une note du Ministère chargé de l’Administration du Territoire alors sous la férule du Ministre d’Etat Jean Wilibiro Sako, que seules les institutions internationales accréditées ont la possibilité d’assurer l’observation de ces élections. François Hollande à l’époque, secrétaire du parti socialiste, a du mal à digéré ce camouflet et de pointer directement Bozizé président d’une République d’être derrière ces instructions. Ce qui n’est rien d’autre qu’une question du respect des principes et des lois de la République assortis du droit positif Centrafricain.

2 – Bozize n’a pas couru voir Hollande après son élection.

En Mai 2012, François Hollande a été élu Président de la République Française. Dès le lendemain de son élection, beaucoup de chefs d’états africains ont fait le pied de grue à l’Elysée pour prêter allégeance au nouveau « Roi d’Afrique » fraichement désigné afin de bénéficier de son onction qui va les prémunir contre tous renversement de leur régime. Au rang desquels figurent Alassane Dramane Ouattara de la Cote d’Ivoire, Blaise Compaoré du Burkina Faso, Denis Sassou N’guesso du Congo, Idriss Deby Itno du Tchad et bien d’autres. Et la Hollandie qui attendait de pied ferme l’arrivée de Bozize à l’Elysée pour l’humilier ne l’a jamais vu venir. Jamais Bozizé ne s’était présenté à Paris pour le rencontrer. Et pourtant, le 13 Aout 2012, Bozize s’est rendu à Paris où il a fêté avec ses compatriotes centrafricains la fête de l’indépendance et est aussitôt rentré sur Bangui sans y aller faire genoux flexion à l’Elysée; passage obligé de tous les présidents obséquieux et griots quand ils sont seulement parfois de passage à Paris. C’est une pilule amère à avaler pour la Hollandie.

3 – Bozizé était soutenu par l’UMP.

Pour la bergerie hollandaise (Elysée), le fait que Bozize ne s’est pas précipité pour aller se prosterné devant lui, prouve à suffisance qu’il serait plus proche de l’UMP. Son accession au pouvoir du temps de l’ex président Jacques Chirac, ses multiples rencontres avec ces derniers et même avec Nicolas Sarkozy, ses nombreuses visites à l’Elysée au temps de ces derniers, l’intervention française en Centrafrique en 2006 pour pulvériser la colonne des rebelles de l’UFDR vers Birao sont pour la Hollandie, une proximité jugée trop inquiétante pour le « laitier »de France.

4 – L’épineuse question de la répartition de la manne pétrolière.

A tout cela s’ajoute l’épineuse question du partage des revenues de l’or noire centrafricain en court dont les travaux d’exploitation ont été lancé en 2011. Selon le bricoleur, si la Chine, exploiteur bénéficie de 60% de ces revenues, lui la Hollandie (France) doit bénéficier de 35% et la RCA propriétaire du pétrole ne doit que se retrouver avec 05%. Une répartition jugée inacceptable et intolérable par Bozize. Il le justifie par le fait que la RCA est très pauvre et très en retard et qu’il lui faut des moyens suffisants et conséquents pour son expansion économique. Hollande a du mal a avalé cette couleuvre.

Au finish, tous les artifices ont été mis sur pied, les ingrédients réunis pour la destitution de Bozizé et par tout le moyen meme déloyal. Oui, il fallait destituer Bozizé. Oui, Bozizé devait partir. Ce qui arrivait finalement le 24 mars 2013 avec l’envahissement de la capitale par cette horde d’aventuriers djihadistes de tous poils.
Mais la question cruciale serait de savoir s’il fallait aussi déstabiliser la Centrafrique et les Centrafricains ? Le bricoleur n’a pas songé à la gestion de la situation post Bozizé ? Il n’a pas aussi su par quelle méthode il fallait éjecter Bozize. Oui, il l’a fait. Et aujourd’hui, il se retrouve dos au mur, et en face de lui, un nouveau Bokassa. Oui, Hollande doit le savoir, Bozize est le nouveau Bokassa pour la Hollandie. Et à ce jour, l’amateurisme de Pays Bas a rendu Bozizé trop célèbre et a fait de lui le président Centrafricain le plus populaire après Bokassa. Hollande a fait de Bozizé une pièce irremplaçable en Centrafrique. Hollande ne pourra jamais regarder Bozizé dans le blanc de l’œil. Et il devient de facto le président français le plus influençable. Car pour trouver la bonne solution à la crise centrafricaine, il est devenu très petit et mesquin devant certains présidents africains entre autre Idriss Deby et Denis Sassou Nguesso qu’il suit tel qu’un automate.

Alors, très cher Hollande, demande à Valérie Giscard d’Estaing l’histoire de la destitution forcée d’un président centrafricain et il te la racontera. Dans le cas contraire, rapproches-toi de Bozizé sans honte ni remords. C’est ton homologue et homonyme. Peut-être qu’il te pardonnera.

Une chose est sûr, les Centrafricains ne sont plus des crédules que l’histoire a pu malmenée pendant plusieurs décennies par des collusions et autres complots ourdi contre la Centrafrique et les Centrafricains. Aujourd’hui, les Centrafricains sont excédés, échaudés et exaspérés des injustices subites.

Il est alors temps pour nous de nous relever la tête et de dire non !

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