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ANALYSE

Tchad : comprendre pourquoi les enfants et les femmes enceintes sont exposés au paludisme


Alwihda Info | Par Ahmad Youssouf Ali - 6 Mai 2025



À l'approche de la saison pluvieuse, combinée à une forte canicule, les populations vulnérables, notamment les enfants, les personnes âgées et les femmes enceintes, sont de plus en plus exposées à certaines maladies, parmi lesquelles le pneumocoque et, plus fréquemment, le paludisme.

Le paludisme, également appelé malaria, est une maladie infectieuse grave causée par des parasites du genre plasmodium. Il se transmet à l’être humain par la piqûre d’un moustique femelle infecté, appartenant au genre anophèles.

Parmi ces parasites, plasmodium falciparum est le plus dangereux. La maladie se manifeste par une fièvre élevée (souvent cyclique), des frissons, des maux de tête, des vomissements et des douleurs musculaires. Dans les cas les plus graves, elle peut entraîner une anémie sévère, un coma, voire la mort.

En octobre 2024, le Tchad a franchi une étape majeure en introduisant trois nouveaux vaccins essentiels dans son Programme Élargi de Vaccination (PEV) : contre le paludisme, les infections à pneumocoque et les diarrhées à rotavirus. Le pays devient ainsi l’un des premiers à introduire simultanément ces trois vaccins.

Cette initiative est pilotée par le ministère de la Santé, avec l’appui de partenaires tels que Gavi, l’Alliance du Vaccin, et l’UNICEF. En intégrant ces vaccins innovants à ses stratégies de prévention, le Tchad marque un progrès significatif vers l’objectif fixé par l’OMS : réduire de 90 % la mortalité liée au paludisme d’ici 2030.

Pour enrayer la propagation de ces maladies, il est impératif que les parents amènent leurs enfants dans les centres de santé les plus proches pour les faire vacciner, en respectant scrupuleusement le calendrier vaccinal. La vaccination représente une solution prometteuse pour lutter contre le paludisme chez les enfants, mais son efficacité dépend du respect rigoureux de ce calendrier.

Le paludisme reste fortement présent en Afrique subsaharienne, en Asie du Sud et en Amérique latine. Les groupes les plus à risque sont les enfants de moins de 5 ans, les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées.

Cependant, la vaccination seule ne suffit pas. Elle doit être intégrée à d'autres mesures de prévention : l’utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticide, le traitement rapide des cas, la lutte anti vectorielle, ainsi que l’amélioration des conditions de vie et d’accès aux soins de santé.

En résumé, la vaccination constitue un outil fondamental dans la lutte contre le paludisme infantile, mais elle doit s’inscrire dans une approche globale, intégrée et durable pour garantir son efficacité à long terme.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)