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RCA: les Etats-membres de l'ONU ont refusé de prendre des mesures contre les abus sexuels des soldats


Alwihda Info | Par AA - 5 Septembre 2015


Plusieurs cas de viols et d'abus sexuels contre des enfants centrafricains par "des soldats de la paix" ont été révélés ces derniers mois en RCA.


Credits Photo:Sources
Credits Photo:Sources

Le Haut-Commissaire de l’ONU  aux droits de l'Homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, a accusé, vendredi à Bangui, les Etats membres d’avoir refusé à plusieurs reprises de prendre les mesures proposées pour réduire les abus sexuels dont sont fréquemment accusés les soldats de maintien de la paix ces derniers moi

Alors qu’un nouveau cas d’allégation d’abus sexuel par un soldat français sur une mineure a été révélé jeudi en RCA, le Haut-Commissaire  de l’ONU  a rappelé que « même si dans ce cas précis l’auteur présumé est un soldat de la force Sangaris, qui opère distinctement des forces de l’ONU  en RCA, les soldats de l’ONU  ont aussi été impliqués dans une série d’allégations d’abus sexuels et d’autres formes d’abus», dans un communiqué dont Anadolu a eu connaissance.

«Le Secrétaire général (Ban Ki moon)  a clairement exprimé sa honte et son dégoût face à ces crimes et j’éprouve les mêmes sentiments. Il n’y a aucune excuse, pas de circonstances atténuantes, rien pour justifier ces actes et l’incapacité à faire appliquer des punitions à la hauteur des crimes commis», a-t-il martelé.

«Au fil des ans, de nombreuses propositions ont été faites pour améliorer la façon dont nous gérons ce problème qui frappe souvent nos opérations de maintien de la paix, mais aussi pour empêcher ces actes terribles sur des personnes sans défense que nous sommes supposés protéger», a-t-il fait savoir.

Le Haut-Commissaire a déploré le fait que l'ONU « prêche pour l’importance de lutter contre l’impunité et pourtant, dans le cas de nos propres soldats, nous avons le plus souvent totalement échoué. Malheureusement, les Etats membres des Nations Unies ont refusé, de manière répétée, de prendre les mesures proposées pour réduire radicalement les abus sexuels par des soldats de maintien de la paix», a-t-l indiqué.

« Je pense qu’il est grand temps de revisiter ces idées et de le faire sans délai. Je serai heureux de parler davantage de certaines des mesures qui ont été proposées par le passé pour essayer d’éradiquer le problème mais qui ont été rejetées par les Etats membres des Nations Unies ou par les pays contributeurs de troupes. », a-t-il ajouté, sans détailler le contenu des ses mesures.

Le nouveau cas de viol commis par un militaire français contre une Centrafricaine qui a donné naissance à un enfant en avril, qui a été révélé jeudi par le Haut-Commissaire, vient s’ajouter à deux autres cas précédents également perpétrés par des membres de la Sangaris (force française en RCA) ou des casques bleus, suscitant une large condamnation des organisations internationales des droits de l'Homme.

La dernière affaire révélée (le 19 août) concerne trois jeunes femmes, dont une mineure, auraient subi des abus sexuels par des Casques bleus de la Mission onusienne en Centrafrique, Minusca.

En mai dernier, un quotidien britannique avait dévoilé, des cas de viols et autres abus sexuels subis par des enfants centrafricains par des soldats français, dans un centre de déplacés à l’aéroport M’Poko de Bangui, entre décembre 2013 et juin 2014.

Selon des sources judiciaires françaises, 14 soldats français sont, ainsi, mis en cause dans cette affaire, qui fait l'objet d'une enquête en France depuis juillet dernier.

Le 14 août dernier, le secrétaire général de l' ONU  Ban Ki Moon a nommé Parfait Onanga Anyanga à la  tête de la Minusca en remplacement de Babacar Gaye qui a été appelé à démissionner après l'éclatement d'une précédente affaire de viols attribués à des casques bleus enRCA.




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