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Référendum au Congo: Chris Antoine Walembaud invite la classe politique à l’apaisement et au dépassement de soi


Alwihda Info | Par Olive Jonala - 28 Octobre 2015


Les résultats du vote référendaire du 25 octobre 2015 sont connus : le « Oui » l’a emporté à plus de 92% sur le « Non » qui n’a recueilli que 7%. L’heure est aux réactions des hommes politiques, parmi lesquels Chris Antoine Walembaud, secrétaire général du Conseil National des Républicains (CNR) du Patsteur Ntoumi et André Mbola, député PCT de la 5ème circonscription de Talangaï.


Chris Antoine Walembaud est chargé de la gouvernance électorale au sein de la Commission ad hoc chargé du suivi des conclusions du dialogue national de Sibiti. Faisant la lecture de la consultation référendaire, il a appelé la classe politique congolaise a placé le Congo au cœur de leurs priorités, afin de ne plus lui faire vivre le martyr.

«Je pense que la classe politique congolaise ne doit pas être amnésique », dit-il invitant en outre les acteurs politiques à « tirer les leçons du passé ». Pour lui, le peuple congolais n’est pas la propriété des politiques. C’est pourquoi, soutient-il « l’Etat congolais ne devrait pas non plus être considéré comme la propriété de tel ou tel parti politique». Lorsqu’on a choisi de faire la politique, a-t-il, poursuivi, il faut avoir à cœur la vie et la sécurité des Congolais.

Aussi, invite-il toute la classe politique à l’apaisement : « J’en appelle alors à l’apaisement et au dépassement de soi. Ce ne sont que des problèmes politiques et non des situations personnelles », a-t-il soupiré. De toutes façons, poursuit-il, «n’est pas président de la République qui le veut… », avant d’ajouter qu’il faut éviter des approches démagogiques.

Pour Walembaud, « l’Etat congolais et sa population ne doivent pas être otages des aspirations ou ambitions des politiques, parce que les hommes politiques passeront, le Congo demeurera. D’où l’intérêt de préserver son unité en épargnant les congolais des actions collatérales des mots d’ordre que nous lançons», a renchéri le secrétaire général du Conseil National des Républicains qui invite « la classe politique à la prise en compte de l’intérêt général ».

Sur la même lancée, le député des quartiers 68 et 69 de Talangai, André Mbola salue la maturité politique du peuple et de l’évolution de la démocratie au Congo. Le peuple est souverain, a-t-il déclaré.

La légalité du référendum

A partir du moment où « le contrôle de constitutionnalité a été exercé par les instances habilitées, le débat était clos, pour des gens qui sont légalistes », selon le directeur du cabinet du pasteur Ntumi, pour qui « l’on ne peut pas vouloir d’un Etat de droit et passer pieds joints sur les conclusions de la cour suprême, quelles qu’en soient les considérations».

Chris Antoine Walembaud dit regretter, non sans condamner l’usage de la violence par les politiques. Il y a eu des circonstances dirimantes qui n’ont pas permis aux uns et aux autres de ne pas s’exprimer », a dit Walembaud qui ajoute que « l’enjeu a été quelque peu édulcoré.. »

A son avis, « ces résultats se passent de tout commentaire », à partir du moment où ceux qui devaient battre campagne pour le « Non » et qui souhaitaient l’abstention ne se sont pas engagés.

Au sujet de la tricherie que dénonce l’opposition, Chris Antoine Walembaud déclare : «J’ai toujours dit que pour tricher, il faut être en classe», pour dire que tous ceux qui n’ont pas été partie prenante à ce processus électoral, n’ont aucune légitimité à contester les résultats. Au contraire, poursuit-il, « il faut prendre acte de ces résultats ».

Sa préoccupation, a-t-il déclaré est de faire de la gouvernance électorale une question d’actualité : « Le prochain chantier c’est la gouvernance électorale, le premier dans l’esprit de Sibiti étant l’évolution des institutions de la République », selon lui. C’est ce cap qui va pérenniser la démocratie, a-t-il conclu.




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