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Tchad : 25 mois d’arriérés à la mairie de Moundou, "un crime" selon le gouverneur Dago Yacoub


Alwihda Info | Par Golmen Ali - 27 Octobre 2019



Tchad : 25 mois d’arriérés à la mairie de Moundou, "un crime" selon le gouverneur Dago Yacoub. © Alwihda Info
Tchad : 25 mois d’arriérés à la mairie de Moundou, "un crime" selon le gouverneur Dago Yacoub. © Alwihda Info
"25 mois d’arriérés de salaire c’est trop, il est urgent de trouver une solution", c’est en ces termes que le gouverneur de la province du Logone Occidental, Dago Yacoub a entamé une rencontre samedi matin à la mairie avec l’exécutif de la mairie de Moundou, le conseil communal, et les délégués du personnel. Elle fait suite à l’interminable crise qui secoue la Mairie de Moundou depuis plusieurs mois.

Prenant la parole à l'entame de la rencontre, le n° 1 de la province du Logone Occidental a qualifié de "crime", selon ses termes, les arriérés de salaires des employés de la commune qui s’élèvent à 25 mois. Il a salué le courage de ces employés qui, dit-il, ont su patienter tout ce temps. Dago Yacoub de poursuivre qu’il ne comprend pas pourquoi ces employés ont attendu tout ce temps avant d’aller en grève. "La grève est un droit mais elle peut avoir des solutions", a-t-il indiqué.

Dago Yacoub a proposé un plan de sortie de crise à travers la mise sur pied d’une commission de recouvrement et d'une commission juridique afin d’examiner cas de licenciements abusifs du personnel, notamment celui du secrétaire général qui a été remplacé par un ancien maire.

S’exprimant au nom des employés de la mairie, le secrétaire provincial du syndicat des travailleurs du Tchad, Guilao Keiba a remercié le gouverneur pour son initiative. Il a plaidé auprès de lui afin de trouver une solution pour les nombreux pères de familles qui accusent 25 mois d’arriérés de salaire. Il a par ailleurs souligné que le licenciement du personnel a été fait d’une manière abusive, en ne respectant aucun texte régissant la loi du travail. Documents à l’appui, Guilaou Keiba a affirmé que tous les délégués du personnel ont été licenciés à l’exception d’un. Ce qui est contraire à la loi, a-t-il conclu. 

Quelques conseillers se sont levés pour exprimer leur désolation vis-à-vis de l’attitude du maire Nérolel Ndoukolé qui refuse de dialoguer et de les recevoir dans son bureau. Ils ont évoqué le problème de la session communale qui devrait se tenir mais qui a été suspendu par une requête du maire déposée auprès du procureur de la République près le Tribunal de grande Instance de Moundou. Cette session n’a toujours pas lieu et le conseil l’a réclame en vain.

Le préfet du département de Lac Wey, Youssouf Oumar Barh a déploré le manque de dialogue entre le conseil et l’exécutif de la mairie de Moundou. Il a souligné que la commune est une institution de l’Etat et non celle d’un parti politique. Il appelle au dialogue et approuve les propositions du gouverneur pour une sortie de crise.

Répondant aux différentes accusations portées à son égard, le maire de la ville de Moundou Nérolel Ndoukolé a fait savoir que le problème majeur de la mairie de Moundou est le manque d’argent. Pour ce qui est de la suspension de la session, il se justifie en disant qu’il était malade au moment où le conseil a sollicité la session, raison pour laquelle il a déposé une requête auprès du procureur pour la suspension.

Le secrétaire général de la province du Logone Occidental et le préfet du département du Lac Wey, Youssouf Oumar Barh ont été chargés par le gouverneur de la mise en exécution des résolutions prises lors de la rencontre.








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