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Tchad : Affaire de la tentative de corruption d’agents de l'IGE, le procès renvoyé à vendredi prochain


Alwihda Info | Par Ali Moussa - 8 Décembre 2020


La question qui a fait l'objet de la plaidoirie d'hier, était la demande de la mise en liberté provisoire de Wand Ch'ing et de Haroun Nadjmadine.


Tchad : Affaire de la tentative de corruption d’agents de l'IGE, le procès renvoyé à vendredi prochain
La partie défenderesse prétend que l'État dans cette affaire n'a subi aucun préjudice financier. « Il n'y a de risques que nos clients puissent soustraire à la rigueur de la loi. Vous pouvez dans votre décision Monsieur le Président de la Chambre correctionnelle ordonner le dépôt au greffe du passeport de Wand Ch'ing qui est un étranger, ça peut gravir sa comparution a déclaré l'un des avocats de la société chinoise », soutient l’avocat qui défend les intérêts de l’Inspection générale de l’Etat.

Dans le même ordre d'idées, la défense soutient que la mise en liberté provisoire de leurs clients ne peut créer, ni troubles à l'ordre public, ni entraver la manifestation de la vérité, puisque le dossier a été déjà suffisamment instruit. « Si vous nous faites confiance à nos différents cabinets qui assistent les prévenus, nous vous prions humblement de bien vouloir leur accorder une liberté provisoire en attendant que le dossier soit plaidé au fond. » La défense s'est appuyé sur les articles 342 et 436 du nouveau Code de la procédure pénale pour soutenir leurs arguments.

La partie demanderesse quant à elle prétend qu'il n'est pas question que les juges ordonnent cette demande de mise en liberté, « car ici on parle de la corruption et les 6 milliards peuvent contribuer à l'économie du pays. La corruption est une gangrène qui bouffe l'économie d'un État », a-t-il affirmé. « Attendez, si le délai a été dépassé en matière de flagrant délit pour demander la mise en liberté provisoire, car la partie défenderesse sait pertinemment que le 11 décembre n'est pas encore arrivé et on demande d'anticiper la mise en liberté », prétendait-il. Peu de temps après, le président de la Chambre correctionnelle demande au ministère public de faire ses réquisitions.
Prenant la parole, le procureur affirme être choqué et frustré de la demande de mise en liberté. « Nous en tant que ministère public, garant de l'ordre public, disons que cette demande de mise en liberté ne saurait prospérer en ce sens que dans cette procédure, la morale commune a été choquée, la gestion de l'ordre public pose un sérieux problème », a-t-il déclaré. Le procureur pose la question en ce terme : quelle est l'institution qui a été attaquée ?

Répondant à sa question, le procureur révèle que c'est l'IGE qui a fait l'objet d'une attaque a la responsabilité de sauvegarder le minimum de la croyance aux institutions. « Et aujourd'hui, on vient ici à la barre nous dire que vous avocats ayez confiance en nous. Je préfère mieux gérer mon ordre public, c'est pourquoi cette demande de mise en liberté ne s'aurait prospéré », a t-il soutenu. Le Tribunal, après avoir statué publiquement et contradictoirement, à l'égard des parties rejette la demande tendant à la mise en liberté des prévenus et renvoie le procès au 11 décembre 2020.



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