Accueil
Envoyer à un ami
Imprimer
Grand
Petit
Partager
TCHAD

Tchad : Atlas Network prône un nouveau départ face à la déchirure du tissu social


Alwihda Info | Par Anass Ali Moussa - 15 Juin 2022


"Tant qu’on n'a pas des visionnaires, on ne pourra pas sortir des mailles des manipulations des puissances étrangères pour un dialogue réussi", affirment les panelistes.


N'Djamena - ATLAS NETWORK, avec ses partenaires dont le Centre d’études pour le développement et la prévention de l’extrémisme violent (CEDPE), a tenu une conférence-débat ce 15 juin 2022 dans les locaux du CEDPE, axée sur le thème : « dialoguer ou pardonner, comment réconcilier les tchadiens pour un nouveau départ ? »

La conférence a été animée conjointement par des leaders confessionnels et un sociologue, respectivement le Pasteur Dogo Victoir, Cheikh Dinar Annazif et Dr. Félix Nangmbatnan, sous la modération du chercheur Agassiz Baroum.

Unanimement à tour de rôle, les panelistes ont relevé que la crise actuelle au Tchad (entre autres : la haine, la division, le népotisme, etc) a tiré sa source de la triste tragédie qu’a connu le Tchad dans les années 1979.

À cela, Cheikh Dinar de poursuivre que cette haine des tchadiens aujourd’hui se situe autour de deux facteurs. Pour lui, le premier facteur c’est la colonisation (avec ses méfaits) et secundo, nos politiques (à la conquête de leurs intérêts égoïstes, mesquins, qui conduisent les populations à des guerres civiles).

Ceci est à l’origine de la "déchirure actuelle du tissu social au Tchad’". En effet, les politiques usent des religions pour diviser, imposer la haine afin d’arriver à leurs buts égoïstes, a souligné Cheikh Dinar.

Dans le même sciage, Pasteur Dogo a martelé que les causes des divisions et haines entre tchadiens relèvent de nos politiques ainsi que de l'ingérence des puissances étrangères au détriment de bien-être social. Pour réconcilier les tchadiens afin de tourner la page du vocable "nordistes-sudistes’’, il faut dialoguer.

Cependant, dialoguer c’est d’abord avoir la volonté politique, exiger la sincérité, la vérité, pouvoir se libérer, s’écouter, se considérer les uns et les autres, et impliquer tous les acteurs aux assises.

Par essence, le dialogue renvoie à une communication horizontale qui permet aux parties prenantes d’asseoir une certaine vérité, des principes de justice, de liberté et d’amour entre tous les tchadiens sans entrave ; dans ce cas, on pourrait parler d’une réconciliation réussie à la sortie du dialogue, pensent les panelistes. Dialoguer c’est le pouvoir de s’entendre, s’écouter et se pardonner, les uns et les autres, renchérit le sociologue, Dr. Félix Nangmbatnan.

Pardonner celui ou celle qui vous demande le pardon relève d’une obligation et de la croyance religieuse, notifient les leaders religieux.

« Pour une paix pérenne au Tchad, la priorité se focalise sur la bonne foi, la sincérité, la vérité du dialogue et la réconciliation entre les filles et fils du pays dans la justice, l’équité et l’égalité de tous », a suggéré le panel.

Pour finir, Dr. Félix conseille aux tchadiens, lors des assises du dialogue, d’éviter les sentiments d’orgueil, de mépris, d’être sincères et sans hypocrisie, francs, capable d’accepter tout le monde, de pouvoir éviter les manipulations et manigances des politiques et ceux des puissances étrangères. Il se dit optimiste que le Tchad parviendra à une paix pérenne.

Un dialogue réussi découle d’une réelle vérité, justice, liberté et de l’amour qui libèrent les uns et les autres, conclut-t-il.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)