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OPPOSITION

Tchad: Déclaration du 'Mouvement Patriotique pour la Réforme du Tchad (MPR)'


- 6 Octobre 2008


Certes le (MPR) n'est pas bien placé pour donner de leçon a personne, mais nous avons le devoir patriotique et l'obligation morale de rappeler à tous les prétendants l'alternative que les Tchadiens cherchent désespérément à savoir : l'intégrité morale, la conscience politique, le sentiment patriotique, et une clairvoyance politique digne du temps moderne.


Tchad: Déclaration du 'Mouvement Patriotique pour la Réforme du Tchad (MPR)'

Mouvement Patriotique pour la Reforme du Tchad (MPR)

 

Déclaration officielle



L'arrivée au pouvoir du (MPS) le 1er décembre 1990, a suscité à la fois un réel enthousiasme et un espoir sans égal pour le peuple tchadien qui, depuis son indépendance le 11 août 1960, vivait sous le joug des régimes tyranniques, sanguinaires et mafieux ; basé sur la tribalisme, le régionalisme, le clanisme et utilisant comme instrument le système de parti unique,  parti-état, Etat-homme ou le culte de la personnalité.  Malheureusement, dès les premières semaines du nouveau régime, le peuple tchadien vu son rêve transformé en cauchemar et son espoir en désespoir voir en fatalité. Au lieu d'une démocratie qu'il a tant attendu c'est une dictature vicieuse et clanique qui s'installe.


Les méfaits de ce régime sont, connus de tout le monde y compris par ceux qui le soutiennent contre vent et marée. Pour ce qui est de la nature du pouvoir et du personnage Deby, tout a été dit sur la place publique, il ne sert à rien donc de s'y attarder ; citons seulement ce témoignage d'un ancien proche collaborateur de Deby (directeur de cabinet civile) aujourd'hui l'un de ses pire ennemi décrivant le personnage Deby: « Deby a une conception particulière du pouvoir, celle de satisfaire ses caprices matériels et moraux par tous les moyens et particulièrement par des moyens illégaux : détournements massifs des biens publics, activités mafieuses, aliénation des intérêts publics aux intérêts personnels, etc. ».

Le Résultat donne un bilan catastrophique du régime: notre pays est classé le premier pays corrompu au monde, par l'organisation Transparency International. Le Tchad, sous le régime d'Idris Deby, s'illustre par une gestion dont le qualificatif de catastrophique n'est plus qu'euphémique. Ce que nous (tous les autres tchadiens) constatons sur le terrain que notre pays est soumis à un pillage systématique sans précédant par les dignitaires du régime dont la plupart sont les parents du président Deby et leurs complices.

De ces faits aucun projet de développement n'a été proprement réalisé. Les projets annoncés à grand pompe sont restés dans les tiroirs des différentes administrations parce que les fonds qui leur sont alloués par les bailleurs sont purement et simplement transformés - entre autre - en villas et véhicules de luxe par les dignitaires du régime. Les rares projets réalisés, l'on été au  dixième voire au centième de ce qui est prévu. Quant à la manne pétrolière, aucun tchadien ne connaît exactement la production nationale, ni le revenu  qu'elle génère et encore moins  comment ce revenu est dépensé ?


L'absence d'équité dans la distribution des ressources du pays est l'une des causes du rejet du système, en bloc, par la population. La politique de l'exclusion systématique et flagrante de la majorité des citoyens,  le verrouillage de l'activité économique par les proches de Deby, le trafic d'influence, l'abus du pouvoir, l'intimidation quotidienne de la population par la milice clanique, l'arrogance des dignitaires du régime, l'absence de justice, la perversion de la jeunesse et des fonctionnaires, l'indifférence vis-à-vis  du malheur et de la détresse de la population et l'insécurité généralisée dans le pays, a ébranlé la cohésion sociale; déchiré le tissu social et généré une colère et une révolte de nos concitoyens.


Pour mener une telle politique, Deby devrait donc se débarrasser de manière machiavélique de tous ceux qui ont servit de bouclier à ces tendances néfastes pour le pays. Ses compagnons de route, ses collaborateurs politiques (les exemples ne manquent pas) et tous ces leaders sont soit assassinés soit entrés en dissidence contre son régime.

Mais pour donner au pillage de la patrie « un visage national »,  Deby et ses têtes pensantes ont sélectionné des individus issus d'autres tribus tchadiennes  (aussi égoïstes qu'hypocrites) ayant eu par le passé un statut social et une position morale dans leur société, et qui joue un rôle de diversion et d'étouffement de toute tentative de protestation. Cette catégorie d'ennemie du peuple tchadien n'a rien a envié au clan de Deby en matière de détournement des biens publiques. Pire encore, en collaborant avec le régime ils le légitime et en cas de poursuite ils seront les dindons de la farce.


Bien sur il serait injuste d'incriminer tous les membres de communauté Zaghawa pour des délits commis par Deby Itno. Il y a ceux qui sont autant responsable que Déby, et il y a ceux qui profite du système tout en  connaissant les méfaits et ceux qui en profite sans se rendre compte du mal commis et ceux qui n'en profite pas, voire même victime de système Deby. Et si le colonel Abbas Koty, son ministre de la défense, un zaghawa, a été assassiné, c'est justement parce qu'il aurait combattu, entre autre, ce système diabolique, et aujourd'hui, tous les indicateurs prouvent que  les zaghawas qui ont pris les armes semblent être aussi déterminés à le renverser que toute autre composante de la population tchadienne, prenant conscience du préjudice que causera Deby sur les zaghawas et les tchadiens en général.

Quant à la démocratie, elle n'existe que de nom ; certes on peut trouver des opposants tchadiens qui croient réellement en démocratie au Tchad, mais il serai ridicule de parler de démocratie au Tchad de Deby.  Modification de la constitution pour gouverner à vie, faire taire ceux qui dénoncent réellement  les dérives du régime. Tout le monde sait que malgré ses promesses et ses engagements devant l'opinion nationale et internationale, Deby n'a jamais respecté les règles du jeu démocratique les plus élémentaires. Toutes les élections qui se sont déroulées au Tchad, depuis l'avènement du MPS, étaient truquées et les résultats  sont connus d'avance, par le biais d'une prétendue Commission Electorale Nationale Indépendante (C.E.N.I) acquise à la cause du pouvoir. Sans compter l'utilisation du denier public pour corrompre ou acheter l'adhésion ou le silence de tel ou tel. 

L'opposition démocratique tchadienne est forcée de jouer, pendant longtemps, les faire-valoir; donnant ainsi un décore démocratique au système. Les chefs des partis politiques sont constamment l'objet d'actes d'intimidation, de persécution, d'emprisonnement, d'élimination voir la contrainte à l'exil ou la dissidence armée. Les cas d'Abbas Koty, Ibni Oumar Mahamat Saleh,Timane Irdimi,Soubiane, yorongar,Djibrine  Assali, Nouri ect

Quant a l’Armée Nationale tchadienne et l’incompétence notoire de régime de la réorganiser ; malgré les multiples promesses concernant sa réorganisation et qu’est du au refus délibéré et la mauvaise volonté de Deby de vouloir systématiquement détruire l’Armée tchadienne au profit de sa Garde prétorienne, composée en majorité des membres immédiats de sa tribu, rarement élargis aux Tchadiens d’autres régions du pays. Le drame de cet Armée c’est qu’elle a été dénaturée des principes universels des Corps d’Armée : La promotion des Officiers n’est pas liée à l’expérience, mais plutôt à l’humeur du Chef de l’Etat ; les combattants sont mieux et bien traités que leurs Officiers supérieurs formés ; des civils sont devenus un bon matin, des Généraux ; des salaires pour de listes de militaires fictifs au sein de l’Armée ou encore pour de soldats-civiles ?! etc     L’Armée est un Corps d’honneur et de prestige que n’importe qui ne pourrait pas y accéder, moins encore se permettre de bénéficier de ses avantages ou  porter ses grades sans réellement avoir le mérite.

Pour ce qui est du droit  de l'Home, de la bonne gouvernance, ou encore le développement économique et le progrès social, ce sont des notions inexistantes au Tchad. Ce qui nous emmène nous peuple tchadien à la conclusion suivante : le seule objectif de clan Deby était le pillage de notre patrie par tous les moyens et c'était sa principale activité depuis son arrivée au pouvoir jusqu'a nos jours, mais à cela s'ajoute deux nouveaux facteurs dangereux : le blanchement de notre fortune détournée (lavage de l'argent sale par tous les moyens) et deuxièmement la confiscation et la conservation du pouvoir a vie et a tout prix pour entre autre se protéger, avec comme principale utile la fortune elle même, on l’utilise pour troquer de simulacre élections, faire rallier un telle ou telle opposant, corrompre les corruptibles pour qu’ils ferment leurs yeux, et surtout acheter des armement de défense des tout genres et a tout prix. 

A la question tout de même légitime : pourquoi maintenant le (MPR)?

Nous (comme d'ailleurs la majorité de peuple Tchadien) sommes des opposants passifs de ce régime depuis peut après son avènement au pouvoir, mais nous avions longuement attendu en espérant que des  changements positifs pourraient être possible mais en vain. Apres avoir perdu tout espoir de changement interne nous avons résolument tourné vers la recherche d'une alternative (meulier) pour notre pays, on insiste sur le meulier car du (pire) on en avait assez, c'était notre position et elle le reste encore. L'une de nos principales préoccupations c'est la chute du régime de Deby qui est à notre regard sûre et certaine. Il nous reste maintenant l'après Deby c'est-à-dire l'alternative (meulier). Le peuple Tchadien  a une perception négative de ces dirigeants qui se sont succédé depuis l'indépendance à nos jours. Car les choses vont de pire en pire c'est pourquoi notre mouvement le (MPR) partage la même perception et la même méfiance tout de même légitime. 

Dans l'espoir de trouver une alternative (meulière), pendant longtemps nous pensions que Deby est moins pire que les autres, et qu'il est un mal nécessaire. Malheureusement ce mal est devenu un cauchemar insupportable.

Pour revenir a notre réponse: Aujourd'hui donc nous ne faisons que activer notre opposition et nous nous intégrons les nombreux tchadiens qui luttent par divers moyens et différentes voies contre le régime de Deby, sans privilégier telle ou telle voie du moment que le régime ne laisse aucun choix de combat politique autre que la lutte armée.

Nous sommes conscient que les tchadiens sont fatigués de toutes les  guerres, quelque soit la nature. Que ce soit une guerre entre tchadiens ou une guerre contre un ennemi imaginaire (comme c'est le cas du régime de Deby qui imagine le Soudan comme ennemi, alors que le mal est en lui). Force de constater que depuis l'indépendance du Tchad aucun régime n'a mis le pays dans une spirale de guerre permanente comme celui d'Idris Deby Itno. Dans ces conditions, la seul alternative pour le Tchad de se débarrasser définitivement des démons de la guerre c'est le démentiellement de ce régime.

Certes le (MPR) n'est pas bien place pour donner de leçon a personne, mais nous avons le devoir patriotique et l'obligation morale de rappeler à tous les prétendants l'alternative que les Tchadiens cherchent  désespérément à savoir : l'intégrité morale, la conscience politique, le sentiment patriotique, et une clairvoyance politique digne du temps moderne.

Il faut se débarrasser définitivement de l'esprit selon lequel une tribu bien organisée pourrait gouverner seule le pays, par ce qu'elle a les moyens de gouverner (expérience, cadres, moyen financier etc.) ou par ce qu'elle a des ambitions démesurées etc.… Nous disons cela, car aujourd'hui li est tout a fait claire que l'un des majeurs obstacles auxquelles fait face ceux qui mènent la lutte armée c'est l'unité. Et la principale raison pour ce manque d'unité n'est pas les différences dans les objectifs officiels, mais plutôt dans les objectifs  immédiats liés aux (agendas officieuses) des uns et des autres. Le peuple Tchadien en est conscient. Nous devons donc avoir la grandeur d'esprit de se conformer aux espoirs de l'ensemble de notre peuple.

D’autre part il est extrêmement important et indispensable que les amis de peuple Tchadien sache que leur appui massif et multiforme que les uns et les autres apportent au Tchad et qui disparaît dans les méandres mafieuses du régime de Deby, n'aura d’impact que s'il est mis fin à ce régime; c'est pourquoi les amis du Tchad doivent directement ou indirectement contribuer au départ de Deby. Il est de même extrêmement important et indispensable que la communauté internationale sache que la douloureuse question du Darfour n'aura une issue heureuse qu'en la traitant de pair avec la crise politique et militaire que traverse le Tchad, vu l’importance des implications de régime Deby dans ce conflit.

Nous avons l'obligation morale et le devoir patriotique d'élaborer une stratégie commune basée sur des objectifs réellement nationaux prenant en considération les espoirs de l’ensemble de notre peuple qui sont: une paix réelle et définitive, une vraie démocratie, une justice égale pour tous, un développement économique ; un progrès sociale et surtout des dirigent intègres et dignes de confiance. Le (MPR) contribuera activement en collaborant avec toutes les forces vives de la nation pour la réalisation de ces objectifs avec l'aide de Dieu et du peuple tchadien.

Cette déclaration est faite par :

D. Hissein Ibrahim Acyl

Au nom du (MPR) et ses Cadres Civiles et Militaires qui sont déjà sur le terrain et les autres ou qu'ils soient.

 

Vive le Tchad Tout-puissant des hommes intègres et que Dieu le bénisse!

Et voici notre Programme Politique en Français


Mouvement Patriotique pour la Reforme du Tchad (MPR)

Unité – Justice – Progrès

PROGRAMME POLITIQUE

Historique ;

Le Tchad a accédé à l'indépendance le 11 août 1960, avec un régime politique pluraliste. Outre les fonctions inhérentes à tout État moderne, le Tchad a pour mission d'unir les diverses composantes de la société afin d'en créer un sentiment de vouloir vivre en ensemble, de former ainsi les bases d'une nation unie et prospère au-delà des diversités ethniques, linguistiques, culturelles et des croyances.
Les nouvelles espérances du peuple tchadien ont été déçues car en janvier 1962, le pouvoir du président François Tombal baye a supprimé le multipartisme et a échoué dans tous les domaines entraînant des soulèvements populaires qui ont abouti le 22 juin 1966 à la création du Front de libération nationale du Tchad (Frolinat) et le 13 avril 1975 à la prise du pouvoir par l'armée.
Le Conseil supérieur militaire (CSM) dirigé par le général Félix Maloum a opté comme François Tombal baye pour la solution militaire plutôt que pour le dialogue vis-à-vis de ses opposants.
L'accession au pouvoir des différentes tendances du Frolinat et autres factions en 1979 n'a rien changé car le gouvernement d'union nationale de transition (GUNT) n'a retenu aucune leçon des faits passés. Les douze (12) factions du GUNT ont mis toutes leurs énergies à se combattre, plongeant ainsi le pays dans l'une des phases les plus sombres de son histoire. Tiraillé par des multiples forces contradictoires, l'État tchadien devenait une instance fictive, n'existant que de nom, incapable d'agir un tant soi peu sur le cours de son propre destin.
C'est dans cette situation d'«État néant», que le 7 juin 1982, les Forces armées du Nord (FAN) dirigées par Hissein Habré entrèrent à N'djaména.
Malgré l'unité étatique et une certaine stabilité politique et économique retrouvée, une administration restaurée, le territoire quasiment sous contrôle, le président Hissein Habré instaura une dictature implacable qui constitua un blocage à tout dialogue, à tout processus évolutif vers une démocratie.
La désillusion des uns, le désespoir des autres a fini par créer des mécontentements généralisés.


Le 2 décembre 1990, le régime de Habré fut renversé par le Mouvement patriotique du salut (MPS), dirigé par le colonel Idris Deby qui déclarait: «Nous vous apportons un cadeau qui n'est ni or, ni argent, c'est la liberté, la démocratie intégrale, la démocratie pluraliste».
Les Tchadiens poussèrent alors un ouf de soulagement. L'espoir renaît de nouveau.
Malheureusement le MPS, miné par des contradictions internes, n'ayant aucun programme politique réellement patriotique, se mit à mimer le régime de Habré, ne faisant preuve d'aucune imagination pour prendre en compte les aspirations profondes du peuple tchadien, à savoir, la paix, la sécurité, la liberté, la justice, la démocratie et le progrès social.
Le colonel Idris Deby, entouré de sa famille et de quelques hommes opportunistes inexpérimentés, revanchards, véreux et souvent de moralité douteuse, a instauré doucement mais fermement un régime dictatorial et clanique déguisé en démocratique: concentration de tous les pouvoirs entre les mains d'une seule famille, réinstallation de l'appareil politique répressif, exécutions sommaires d'opposants politiques, assassinats crapuleux de paisibles citoyens, élimination, l'humiliation et la marginalisation des compagnons de lutte, violations persistantes des libertés individuelles et collectives…
Cette politique de M. Deby a fortement endeuillé le pays, entretenu et accru la haine et les divisions entre les différentes communautés ethniques, donné naissance à des oppositions armées sur l'étendue du territoire, issu de différent composant de la société . Elle a mis par terre l'économie nationale, bloquée le processus démocratique, provoqué un laxisme latent chez les responsables politiques et administratifs et de fait, entraîné la paralysie de l'administration.
Bref, M. Deby a fait à nouveau du Tchad un «État néant» mettant au rebut ses promesses qui n'étaient qu'un prétexte pour s'installer au pouvoir et y rester à jamais.
C'est pour s'opposer résolument à la dictature clanique et pour instaurer au Tchad un État de droit et de démocratie qu'un certain nombre de patriotes se sont réunis le 01 avril 2008 à N'djamena et ont créé le Mouvement Patriotique pour la Reforme du Tchad, en abrégé (MPR)
Le MPR s'engage à combattre le régime dictatorial et clanique de N'djamena par tous les moyens et proclame solennellement son attachement aux objectifs contenus dans ce programme politique et à leur ferme réalisation avec la participation de toutes les forces politiques et vives de la nation.
Le MPR affirme également son attachement aux principes fondamentaux tels qu'ils sont définis dans la déclaration des Droits de l'Homme et du citoyen en 1789, dans la déclaration universelle de 1948 et de la charte africaine des Droits de l'Homme et des peuples de 1981.
Tirant leçon de toutes les expériences du passé, conscient du présent sombre dans lequel est plongé notre Pays actuellement par le système Deby et soucieux d'un avenir meilleur pour notre Pays et pour notre people, le Mouvement Patriotique pour la Reforme du Tchad (MPR) invite tous les patriotes tchadiens, conscients de leurs responsabilités historiques, à se dresser comme un seul homme afin de mettre fin à la dictature clanique de M. Deby en vue d'instaurer un État de droit et une véritable démocratie, conditions indispensables à la réalisation d'une paix définitive, d'un développement économique durable et du progrès social réelle.


Sur le plan politique, Les objectifs sont :

1. Élaborer une nouvelle convention nationale régissant la phase transitoire en prenant toutes les dispositions nécessaires en vue de satisfaire les conditions indispensables tendant à une véritable réconciliation nationale entre tous les fils du Tchad et des diverses forces politiques.

2. Réaliser la réconciliation nationale sincère de tous les Tchadiens en organisant un Forum national. La réconciliation avec les groupes armés et les Tchadiens entre eux-mêmes constituent une priorité pour le Mouvement Patriotique pour la Reforme du Tchad car aucun processus démocratique sérieux n'est possible sans une paix définitive sur l'ensemble du territoire. Pour y parvenir, le MPR créera un climat de confiance, privilégiera le dialogue en proclamant une Amnistie générale et procédera à la libération totale de tous les détenus politiques et les détenus de guerre.

3. Faire l'unité nationale en collaborant fortement avec les autres forces vives de nation pour la défense de la démocratie et empêcher tout retour des régimes dictatoriaux, et redonner confiance aux Tchadiens dans l'avenir prometteur de leur pays en réunissant tous les Tchadiens autour de grands projets de développement économiques et sociales.

4. Organiser les forces armées et les forces de l'ordre ainsi que les forces de sécurité nationale de manière à prendre en considération les aspirations du pays, pour qu'elles reflètent la diversité qui est la marque caractéristique de notre pays en renfermant dans ses rangs et dans ses commandements le taux que chaque composant sociale régionale ou tribal de notre société ne doit pas dépasser seul les 20% des officiers ou des hommes de troupes, afin de rétablir l'ordre public, instaurer l'autorité de l'État et faire de la sécurité des personnes et des biens une préoccupation quotidienne, par:

· La formation d'une véritable armée nationale sans discrimination, au service de la nation. L'armée doit être formée, disciplinée hiérarchisée, équipée, entretenue et répartie sur l'ensemble du territoire et logée en dehors des villes. Elle sera apolitique et son effectif sera en fonction des capacités financières du pays. En dehors de son véritable rôle de défense de la nation, l'armée participera aux tâches du développement 'construction des routes, barrages ou lutte contre la désertification etc.

· Réorganiser la gendarmerie nationale, la doter des moyens adéquats et bien former ses agents afin qu'elle joue réellement son rôle de maintien de l'ordre public et de la sécurité.

· Réhabiliter la police nationale en lui donnant une formation convenable, en la dotant des moyens appropriés pour lui donner sa crédibilité pour qu'elle assume pleinement sa mission dans le respect du droit de l'Homme et des peuples et la préservation de la dignité du citoyen.

· Un désarmement général de la population, une récupération des armes de guerre détenues par les civils, une démilitarisation de la capitale, une lutte sans merci contre le banditisme et le crime organisé et une campagne de sensibilisation pour dissuader la population à ne plus porter les armes blanches sur les places publiques.

5. Instaurer la bonne gouvernance et la bonne gestion des biens de l'État par:

1. La mise en place d'une commission de contrôle et de vérification chargée de faire l'état des lieux de la gestion des biens de l'État par le régime du MPS.

2. La création d'un vérificateur général indépendant capable de remplir sa mission en toute quiétude et liberté pour faire des recommandations au gouvernement.

3. La redynamisation de l'Administration générale par un dégraissage rigoureux des faux diplômés, des intégrations fantaisistes et des listes fictives, par l'embauche des jeunes diplômés selon les besoins de la Fonction publique. La révision de l'administration territoriale et son découpage actuel par une politique de décentralisation positive ayant pour souci de rapprocher l'administration des administrés et de nommer des administrateurs issus du corps.

4. Prendre des mesures législatives et coercitives et les appliquer dans toutes leurs rigueurs pour lutter contre la corruption, le pillage, le détournement des déniés publics et contrôler les procédures financières suivies dans les institutions gouvernementaux en vue de bloquer toute issus vers l'enrichissement illicite.

5. Associer les associations de la société civile et les forces politiques dans des initiatives visant à lutter contre la corruption, et aux atteintes à notre société. Et œuvrer au renforcement de la tolérance religieuse, la fraternité, et l'acceptation mutuelle.

6. Adopter une politique de (quota- représentatif) comme antidote pour régler les questions de l'équité entre les composantes de la société qui conduit le plus souvent à des rebellions, des révoltes et des dissidences contre le gouvernement, cette mesure ne sera pas une substitution au règlement radical, sujet d'une étude et analyse approfondie dans une vision futuriste.

7. Instaurer et développer un État de droit et une véritable démocratie afin de rendre possible la participation des populations aux prises des décisions de grande importance et à la gestion de la chose publique par une éducation civique et citoyenne et l'institution d'une véritable démocratie locale en donnant un pouvoir réel aux municipalités sans ingérence du gouvernement.

8. Défendre et développer la liberté d'expression et d'opinion en encourageant l'émergence d'une presse libre, indépendante et professionnelle et en renforçant le pouvoir du Haut Conseil de la communication (HCC).

9. Respecter les Droits de l'Homme. Dans ce but un observatoire de démocratie et des libertés fondamentales sera créé. Il veillera à l'application du point (7) Proclamer une charte des droits et des libertés permettant aux citoyens de revendiquer leurs droits s'ils se sentent lésés par l'État.

10. Mettre en place une commission constitutionnelle composée de toutes les sensibilités politiques et des forces vives, chargée d'élaborer un projet de loi fondamentale fondée sur la séparation effective des pouvoirs et garantissant la laïcité et les libertés fondamentales. Elle sera soumise au peuple par voie référendaire.

11. Créer un Bureau autonome des élections chargé du recensement de la population, de la mise à jour des listes électorales et de l'organisation des élections. Organiser dans l'ordre les élections municipales, législatives et présidentielles.

Sur le plan économique

1. Redresser la situation économique, financière et sociale chaotique dans laquelle se trouve plongé le pays en prenant rapidement des mesures telles que :

• Relancer et encourager les activités économiques génératrices d'emploi et de ressources financières. Organiser le forum économique national basé sur les tables rondes de concertation économique nationales et régionales ayant pour objectifs essentiels: recentrer l'économie sur l'agriculture, l'élevage, les ressources halieutiques, les mines et l'artisanat, par les investissements nationaux et étrangers.

• Arrêter le pillage systématique des deniers publics - organiser par le système Deby en instaurant un système de contrôle strict et une lutte continue contre la corruption et le détournement des biens publics.

• Gérer avec rigueur et transparence les rentes du pétrole en les investissant prioritairement dans les domaines de l'éducation, de la santé et des infrastructures;

• Réorganiser et professionnaliser les régies financières notamment les services de douanes, des impôts et de l'enregistrement en luttant résolument contre l'exploitation actuelle de la douane et des autres régies financières à des fins familiales, clanique ou individuelles;

• Combattre énergiquement la fraude douanière, fiscale et l'évasion fiscale par la création d'une agence indépendante de supervision des rentes douanières et de vérification de la collecte des taxes en vue de combattre la fraude et les détournements des fonds au niveau de tous les régies financières;

• Relancer les négociations avec les institutions financières Internationales et les autres partenaires économiques sur des nouvelles bases;

2. Prendre des dispositions pratiques et indispensables en vue de parachever l'infrastructure dans les domaines de transport et de communication, entretenir des routes intérieures existantes et œuvrer dans la construction d'autres et leur branchement au réseau routier local et continental, réaliser les projets de chemin de fer pour l'ouverture vers l'EST et l'OUEST, puis vers le SUD et le NORD, développer le transport fluvial, moderniser les aéroports et exploiter le transport aérien, œuvrer sérieusement pour exploiter les ports des Etats voisins sur l'atlantique, la mer rouge et la méditerranée selon les accords et convention avec nos voisins, développer les réseaux de télécommunication, définir une stratégie dans ces domaines bénéficiant au développement technologique actuel dans les domaines de la communication et de l'informatique pour faire baisser les coûts des communications et des transfères des données.

3. Pour la privatisation des sociétés publiques il faut s'appuyer sur des études pratiques qui prennent en compte tous les effets économiques, sociaux et environnementaux qui en découlent, exercer une privatisation dans le cas ou elle s'avère positive d'une manière transparente et juste. Faire un audit des sociétés publiques et parapubliques déjà privatisées pour voir si l'État n'a pas été lésé dans ses droits. Prendre le contrôle des sociétés d'intérêt national afin qu'elles servent des locomotives de l'économie.

4. Lancer l'esprit d'initiations individuelles et collectives dans le domaine de la production, de la distribution, de l'exploitation et des services, encourager les coopératives, les stimuler par les exemptions fiscales et des crédits à taux préférentiels, encourager l'épargne nationale pour le financement des projets de développement, créer un climat propice à l'investissement par le biais de l'instauration de la stabilité de la sécurité et par les allégements fiscaux convenables.

5. Moderniser les moyens de production, en commençant par le secteur agricole et pastoral, exploiter les soles arables de manière réfléchie en diversifiant les cultures, accorder une importance particulière à la sécurité alimentaire, encourager la mise sur pied des projets agricoles et ouvrir la voie à l'investissement des capitaux nationaux puis étrangers, la vulgarisation des semences améliorées, procéder à la sélection génétique animale en vue d'améliorer les ressources, encourager les nomades à la sédentarisation, tracer des couloirs de transhumance de manière à prendre en compte leurs conditions et mode de vie ainsi que celles de leurs bétail, améliorer les conditions de production et de vie des agriculteurs en maintenant un équilibre entre les besoins respectifs des éleveurs et des agriculteurs et en développent l'esprit de co-existence pacifique et le respect de l'environnement.

6. Exploiter les ressources minières explorées-y compris le pétrole –de manière à prendre en compte les intérêts des citoyens des zones d'exploitation ainsi que le droit des générations futures.

7. utiliser les revenus pétrolier dans la modernisation du secteur primaire, s'appuyer des satellites pour la cartographie de l'espace national tchadien en vue de l'exploitation des ressources minières non exploitées, tirer profit des expériences des pays voisins et amis aux conditions similaires dans un cadre de politique générale tendant à propulser une coopération sud sud en avant.

8. Veiller à l'exploitation raisonnable des ressources forestières de façon à observer les normes de la protection de l'environnement.

9. Organiser la pêche dans les lacs et les cours d'eau, moderniser ce secteur et appuyer les pêcheurs par la mise à leurs dispositions des moyens indispensables à la conservation de leur production et à la mise en conserve, et rendre rentable leur système de production.

10. Elargir l'usage des énergies renouvelables (solaire, éolienne et bioénergie). Et réduire le coût de l'électricité par le fonctionnement du mini raffinerie et par l'interconnexion aux réseaux électriques des pays voisins.

11. Orienter les investisseurs nationaux et étrangers dans le domaine de l'industrie de transformation, encourager le développement des coopératives et la création des petites et moyennes unités de production dans le but de couvrir les besoins du marché intérieur et de se lancer vers les marchés régionaux, et inciter à la création et développement de ces unités en milieu rural et dans les petites villes.

12. Mise en place d'une politique de développement rural durable par des projets de taille humaine pour lutter contre l'exode rural. Cette politique aura pour levier la faciliter d'accès aux ressources en eau et aux ressources énergétique et aux marchés locaux et régionaux.

13. Planifier les petites villes en les dotant d'infrastructures capables de dynamiser le marché de l'emploi véritable rempart contre le dépeuplement des campagnes.

14. Moderniser la ville de N'djaména par le développement des services de transport public ou privé organisé, développer les réseaux de canalisation et de drainage des eaux usées, le traitement des déchets ménagers. accorder une importance aux jardins publics et lieux de loisirs en se basant sur des initiative des habitants et le pilotage créatif de la municipalité.

15. Appliquer une politique de logement facilitant à toutes les familles l'accès à un habitat salubre, en encourageant les promoteurs immobiliers à construire des habitations décentes en utilisant les matériaux locaux dans la construction et appuyer les recherches continues dans ce domaine.

16. Développer les sites touristiques, les infrastructures hôtelières et les lieux de récréation. Pour développer ce secteur ainsi que les autres domaines de services ; en encourageant le tourisme intérieur, surtout dans le milieu de la jeunesse et des étudiants. Faire la promotion de nos ressources touristiques à l'étranger et valoriser nos richesses culturelles et notre diversité géographique. Encourager les fouilles archéologiques et protéger les cites découverts et les valoriser. Développer l'artisanat qui complète le secteur économique traditionnel.

17. Organiser le commerce et réaffirmer sa liberté avec le respect du droit des sociétés, et assainir le système de recouvrement fiscal de manière à le rendre moins prédateur, lever les barrières illégales qui bloquent la circulation des personnes, des marchandises et des services et réprimer sans pitié les contrevenants, encourager les commerçants à s'orienter vers l'exportation, procéder à un protection du tissu industriel et productif interne contre la concurrence néfaste de l'extérieur.

18. Instituer une véritable politique d'immigration équilibrée, capable d'avoir un contrôle effectif sur le statut et le nombre des étrangers, et qui tient compte des besoins du marché tchadien de l'emploi et veiller au respect des ressortissants étrangers en situation régulière, toute en encourageant le retour de la diaspora tchadienne au pays en prônant des mesures incitatives.

Sur le plan socioculturel

12. Lancer une véritable révolution culturelle en vue de rebâtir une société moderne fondée sur des valeurs civiques et citoyennes ; par la sauvegarde de l'intégrité et la dignité de la personne humaine par la sensibilisation et par l'éducation. Faire impliquer les leaders d'opinion par les médias pour œuvrer dans ce sens. Construire une identité nationale cohérente respectueuse des différentes valeurs culturelles et religieuses.

13. Corriger le concept de cohésion ethnique et l'adapter auprès de la petite famille comme la pierre fondamentale dans l'édification sociale, œuvrer pour l'éloigner définitivement de la construction politique qui doit être fondée sur la conviction libre, tout en profitant des chefferies traditionnelles dans la restauration de la concorde entre les citoyens, renforcer l'esprit d'unité nationale et appuyer une campagne organisée par l'Etat en vue d'une modernisation de la société.

14. Promouvoir la situation de la femme dans la société : premièrement en confirmant son égalité à l'homme dans l'humanité et la citoyenneté, deuxièmement en traduisant cela dans les faits à travers les mesures législatives qui protégent ses droits au niveau de la famille, de la société et de la vie publique, troisièmement par la garantie de chance dans l'éducation et le travail qui cadre avec sa nature dans les activités socio-économiques et politiques, quatrièmement en appuyant les initiatives féminines individuelles et collectives qui ont pour but le traitement équitable de la femme, la confirmation de ses droits et le reflet de son rôle positif dans la société.

15. Assurer aux travailleurs et salariés le versement régulier de leurs salaires. Tout en garantissant le minimum vital, réviser les salaires des fonctionnaires et travailleurs de manière périodique pour prendre en compte les variations des coûts de la vie. Développer les liberté syndicales pour garantir un climat social sain pour un développement économique et financier équilibré, croissant et durable. Encourager la politique de l'autogestion dans les grandes unités industrielles.

16. Une politique sociale dynamique en faveur des personnes âgées, des retraités, des mutilés de guerre, de handicapés physiques et des malades mentaux sera entreprise et renforcée par la création d une institution qui coordonnera les efforts visant à encadrer les personnes âgées, les anciens révolutionnaires, les mutilés de guerre et les déflatés dans la vie civile, prendre en charge par l'Etat les fils des martyrs, leur garantir l'éducation, le soin et une vie digne et descente.

17. Dans la phase de transition, des mesures appropriées seront prises en faveur de la jeunesse et de la femme tchadienne. Une attention particulière sera prêtée à la lutte contre le chômage des jeunes et un Conseil des droits des femmes sera institué afin de sortir cette question du simple slogan.

18. Pratiquer une nouvelle politique cohérente du système éducatif en lançant les États généraux de l'éducation. Mettre l'accent sur le facteur formation emploi et le développement du bilinguisme. Prioriser l'investissement dans l'éducation nationale en associant les citoyens dans l'élaboration et l'exécution des plans directeurs. Rendre l'école obligatoire jusqu'à l'âge de 16 ans. Revaloriser la fonction d'enseignant et inciter les fonctionnaires titulaires des diplômes de 3ème cycle ou spécialisés ayant acquis de grandes expériences professionnelles à enseigner.

19. concrétiser le droit de tout citoyen d'avoir accès à l'éducation dont il a besoin par des modalités qui lui sont adaptées, œuvrer pour mettre sur pied des institutions éducatives modernes définissant cette orientation et encourager le secteur éducatif privé lui permettant de jouer pleinement son rôle.

20. Améliorer les programmes d'enseignements à tous les niveaux en les adaptant avec les valeurs nationales et qui elles répondent aux besoins réels de développement du pays, introduire les valeurs de civisme et citoyennes comme partie intégrante dans cette amélioration, promouvoir l'enseignement technique et professionnel et l'élargir, réfectionner les infrastructures scolaires, les instituts et les universités, régler systématiquement le problème de l'enseignement universitaire, surtout à l'université de N'Djaména, encourager le développement des universités privées à utilité publique. Prendre en charge les étudiants tchadiens et mettre à leur disposition les outils et moyens indispensables à leur réussite dans la transparence et l'équité.

21. Reconsidérer la fonction des enseignants et leurs accorder la place qui est la leur moralement, socialement et matériellement. Accorder une importance particulière pour la formation des enseignants dans toutes les matières, surtout les filières scientifiques et techniques, impliquer les entreprises privées ou publiques dans la formation des techniciens et cadres nécessaires au marché de l'emploi.

22. Accroître les efforts de l'Etat et de la société civile visant à éradiquer l'analphabétisme, surtout en milieu rural et particulièrement chez les femmes, en veillant à ce que cette démarché prenne un contenu formateur. Encrer le bilinguisme dans l'enseignement et encourager le développement des langues nationales.

23. Défendre les droits de l'enfant sous toutes ses formes ; et assurer le développement harmonieux dans la famille sous le regard des parents surtout la mère. Assurer la création des structures d'accueil : crèches, jardins, centres de loisir et centre sociaux de l'enfance pour tous les enfants du Tchad y compris les handicapés physiques et mentaux.

24. Accorder la chance d'études et de travail à la jeunesse, les orienter vers le secteur privé productif, les aider à maximiser leur temps au service de la société à travers les clubs, les associations et les organismes de jeunesses, les sensibiliser pour un civisme citoyen.

25. Définir une nouvelle politique sanitaire qui prend en compte la décentralisation sanitaire et qui sera basée sur la santé préventive et élargir l'espace sanitaire pour couvrir les couches le plus démunies dans les villes et les campagnes, œuvrer en vue d'assurer la formation des cadres compétents dans les spécialités non existantes au Tchad comme la psychiatrie, reconsidérer la fonction des ceux qui travaillent sans relâche pour le bien être de tous, équiper les hôpitaux et les centres sanitaires, créer des centres de rééducations en vue de soigner les personnes souffrant de maladie liée a l'alcool ou la drogues.

26. Rebâtir la santé publique en reconstruisant des hôpitaux, des dispensaires de campagne. Mener une véritable politique de lutte contre les maladies endémiques comme le paludisme, la typhoïde et contre le SIDA.

27. Tirer profit de la diversité culturelle de notre pays dans l'édification d'une société multipartite qui se caractérise par la tolérance et l'ouverture d'esprit. Prenant en compte tout l'héritage socio culturel du Tchad. Immortaliser et valoriser nos héros et martyrs en baptisant entre autre les rues en leurs.

28. Instaurer une véritable politique culturelle pour les artistes en encourageant les meilleures œuvres littéraires et les meilleures artistes par la publication de leurs productions. Prendre des mesures en faveur du ballet national afin de faire connaître la culture tchadienne et revaloriser les sports traditionnels (la lutte). Vulgariser l'artisanat par la création de la Maison de l'artisanat. Encourager les Tchadiens à consommer les produits locaux (musiques, théâtres, films…)

29. Encourager le véritable théâtre vertueux qui fait prendre conscience aux citoyens et qui les mobilise, organiser les salles de cinéma et les appuyer en vue de présenter des films de qualité aux cinéphiles, encadrer la création cinématographe dans le pays ainsi que les artistes dans ce domaine pour mettre sur pied un véritable cinéma national.

30. Pratiquer une politique environnementale dynamique par l'intensification de la lutte contre la désertification, diffuser la sensibilisation environnementale parmi les citoyens et l'insérer comme matière dans le programme scolaire à tous les niveaux. Relancer la semaine nationale de l'arbre et organiser la collecte des déchets domestiques et des sachets plastics entre autres … initier des projets communs avec les pays voisins pour lutter contre la sécheresse, la protection de l'environnement et la protection des animaux, surtout les espèces rares ou menacées de disparition, maîtriser l'activité de chasse en développement de la chasse traditionnelle pour réguler la faune et la flore.

31. Réunir tous les Tchadiens autour de sport comme facteur d unité nationale par la redynamisation de la semaine nationale et la promotion du sport en encourageant tout le monde à la pratique du sport dans toutes ses disciplines, les sensibiliser quant à ses avantages multiples, attirer leur attention sur les pratiques sportives violentes, construire des terrains et des installations sportives au niveau des quartiers et des villages, récompenser les meilleurs dans les compétitions locales, régionales et internationales, promouvoir l'esprit sportif tendant au plaisir de jouer plus qu'a celui de gagner des pécunes.

Sur le plan judiciaire

Tous les citoyens sont égaux devant la loi. Nul n'est au-dessus des lois sous quelque prétexte que ce soit. Par conséquent le MPR s'engage, à:

1. Réformer de fond en comble la justice et son fonctionnement et l'adapter aux réalités nationales en vue de rapprocher la justice des justiciables.

2. Garantir l'indépendance de la justice pour que cette dernière joue pleinement son rôle régulateur de la société.

3. Assurer la sécurité du corps judiciaire et œuvrer pour sa purification des éléments véreux corrompu toutes en améliorant leurs traitements et leurs conditions de travail.

4. Bannir toute forme de justice parallèle et garantir l'égalité des tous tchadiens devant la loi en luttant contre tout esprit de ségrégation entre eux sur la base de genre, de race, de religion, de couleur, de région, de secte, de langue ou d'opinion,

5. Rendre plus humain les conditions de détention des prisonniers en respectant leurs droits. Former les éducateurs et gardiens de prison professionnels avec comme finalité la réinsertion des anciens détenus dans la société.

Sur le plan extérieur

1. Redonner au Tchad sa crédibilité internationale, réhabiliter son image et redynamiser son rôle régional et international:

• En pratiquant une politique extérieure dynamique et équilibrer se basant sur les principes de bon voisinage, d'intérêts communs et de cohabitation pacifique en entretenant des bonnes relations avec tous les pays épris de paix et de justice et en s'abstenant de s'ingérer dans les affaires intérieures des autres pays;

• En respectant les principes énoncés par les Chartes de l'O.N.U et de l'U.A. et des Organisations régionales auxquelles le Tchad est membre et tous les accords et engagements pris avec les pays amis et ce, dans l'intérêt du pays.

• En participant efficacement dans les institutions auxquelles appartient notre pays, soutenir ses organes régionaux et internationaux tels que le CBLT, le CEMAC, le CEN – SAD, l'union Africaine, l'organisation de la conférence Islamique, de l'organisation internationale de la francophonie et des pays non alignés, l'ONU et appartenir à celles auxquelles il n'est pas encore membre si l'intérêt nationale l'exigence.

• En soutenant les organisations syndicales, sectorielles et politiques tchadienne de se positionner fortement sur le plan régional et international dans les cadres de différents activités devant les réunir avec des autres organisations similaires.

2. Exploiter l'existence des unités linguistique regroupant des communauté tchadiennes et d'autres des pays voisins en vue de mettre sur pied des organe communs visant la protection des langues concernées ainsi que son patrimoine.

3. Instituer une véritable politique de l'immigration capable d'établir des liens étroits avec la diaspora tchadienne vivant dans les pays Africains, aux pays arabes et ailleurs, s'occuper de leurs problèmes dans les pays hôte et les encourager à rentrer au pays en prônant des mesures incitatives. Créer des liens constants à travers nos ambassades avec nos citoyennes émigrés en Europe, en Amérique de Nord et ailleurs et les encourager au retour au pays pour y être à son service à travers leurs expériences et talents acquis ou développés dans les pays hôte, et surtout leurs assurer (le non retrait de la nationalité tchadienne) en respectant les conventions internationales sur la double nationalité.

4. Redynamiser les commissions interministérielles avec les voisins.

5. Réévaluer les accords sur lesquels se base l'existence de bases et de forces étrangères dans notre pays en fonction de l'intérêt nationale de notre Pays.



Conclusion

Tirant leçon de toutes les expériences du passé, conscient du présent sombre dans lequel est plongé notre Pays actuellement par le système Deby et soucieux d'un avenir meilleur pour notre Pays, le Mouvement Patriotique pour la Reforme du Tchad (MPR) invite tous les patriotes tchadiens, conscients de leurs responsabilités historiques, à se dresser comme un seul homme afin de mettre fin à la dictature clanique de M. Deby en vue d'instaurer un État de droit et une véritable démocratie, conditions indispensables à la réalisation d'une paix définitive, d'un développement économique durable et du progrès social réelle. Avec le système Deby, aucune paix véritable n'est possible, aucune stabilité politique ni sécurité n'est envisageable, aucune démocratie, aucun progrès social n'est concevable au Tchad. C'est pourquoi, le Mouvement Patriotique pour la Reforme du Tchad (MPR) invite tous les Tchadiens patriotes conscients de leurs responsabilités d'hommes libres, soucieux de l'avenir de leur pays à rejoindre les rangs du mouvement et à apporter leur contribution ferme à la réalisation de ce programme. Pour appliquer ce programme de transition vers un État de droit et de démocratie, le Mouvement Patriotique pour la Reforme du Tchad (MPR) s'engage solennellement à former un véritable gouvernement de Consensus national avec l'ensemble des forces démocratiques et vives de la Nation. La durée de la transition sera déterminée d'un commun accord avec toutes les sensibilités politiques en tenant compte des réalités du pays.

Notre peuple, longtemps martyrisé, humilié est las. Nous avons le devoir et l'obligation morale et patriotique de mettre fin à ses souffrances quelque soit le prix.

Révisés et adoptés par le premier Congrès du Conseil Fondateur a N'Djaména – TCHAD le 25 avril 2008.




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