Tchad : Des avancées significatives dans la réforme de l'enseignement supérieur

Ces journées, initiées par le Ministre d'État et tenues du 26 au 30 décembre 2022, visaient à refonder l'enseignement supérieur tchadien. Sur un total de 59 recommandations formulées, 52 ont déjà été réalisées, soit par décret présidentiel, arrêté ministériel, ou note circulaire.



Réalisations majeures et actions en cours

Parmi les recommandations phares déjà mises en œuvre, on note :

• La normalisation de l'année académique, désormais fixée du 1er octobre au 30 juin.
• La bancarisation de toutes les recettes propres des institutions d'enseignement supérieur et de recherche, pour une gestion plus transparente.
• La réduction du taux de scolarité en régime spécial.
• L'amélioration de la gouvernance institutionnelle.
• La recherche de projets de développement pour financer les infrastructures académiques et les bourses d'études.

Plusieurs actions sont également en cours de réalisation, marquant un tournant pour le système éducatif tchadien :

• La réforme des Écoles Normales Supérieures, qui ne recruteront et ne formeront désormais qu'à partir du niveau Licence.
• La réforme du CNOU (Centre National des Œuvres Universitaires) pour le rendre accessible dans toutes les institutions d'enseignement supérieur.
• La création de quatre nouvelles institutions d'enseignement supérieur : l'Université de Bol, l'Université de Bongor, l'Université de Faya Largeau et l'Institut National Supérieur de Massakory.
• La réduction du corps d'assistanat, avec un délai de cinq ans accordé aux assistants pour soutenir leur thèse.

Enfin, certaines actions à moyen terme nécessitent une réflexion approfondie, notamment la révision de la cartographie universitaire, la problématique du bilinguisme et la professionnalisation des filières d'enseignement.

Ces avancées témoignent de la volonté du gouvernement tchadien de moderniser et d'améliorer la qualité de son enseignement supérieur.