Selon les informations recueillies, cette intervention a été ordonnée par les autorités municipales de la commune. Les journalistes, en pleine activité professionnelle, ont été stoppés par les forces de l'ordre qui ont justifié leur action par une instruction directe de la mairie. Ils ont été conduits au siège de la commune et y ont été retenus pendant près de deux heures.
Sur place, le secrétaire général de la mairie a affirmé avoir déposé une plainte contre le média et a même demandé l’incarcération de l’un des journalistes, une requête qui a finalement été rejetée. Cependant, Chérif Oumar Youssouf a été retenu dans les locaux pendant plusieurs heures supplémentaires avant d'être libéré.
Ce n’est qu’après l’intervention des responsables du N’Djam Post, du président de l’Union des Journalistes Tchadiens (UJT) et de plusieurs confrères que les deux journalistes ont pu recouvrer leur liberté.
Le président de l’UJT a rappelé que toute plainte visant des professionnels de la presse doit être adressée à la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel (HAMA), et non traitée de manière unilatérale par les autorités locales.
« Le secrétaire général a présenté ses excuses et reconnu n’avoir pas respecté les procédures prévues par la loi », a précisé Chérif Oumar Youssouf, dénonçant un acte d'intimidation, un abus de pouvoir et une arrestation qu'il considère comme illégale.