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TCHAD

Tchad : "Esso nous impose une nouvelle mariée donc ça devient un mariage forcé", Le Bemadjiel


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 29 Mars 2023


Le Conseil national de transition (CNT) du Tchad a examiné en procédure de discussion immédiate, le 29 mars 2023, le projet de loi portant nationalisation des actifs d'Esso dans le sud du pays.


Le ministre en charge des hydrocarbures, Djerassem Le Bemadjiel, a déclaré que cette décision était forte mais nécessaire pour le pays. Il a souligné que l'État n'avait jamais eu de problème avec Esso durant les 25 ans de présence de la compagnie au Tchad, mais que leur départ était motivé par des raisons économiques. Le ministre a également exprimé ses inquiétudes quant à l'opérateur qui remplacerait Esso, soulignant que Savanah, la société proposée, n'avait pas l'expertise technique requise.

La décision de nationalisation d'Esso suscite un débat dans le pays, car elle pourrait affecter les investissements futurs dans le secteur pétrolier et engager le Tchad dans une bataille judiciaire à l'international. Cependant, le ministre a souligné que cette décision était prise pour protéger les intérêts du Tchad et pour garantir la souveraineté du pays.

Le départ d'Esso représente un défi pour le Tchad, car cette entreprise était l'opérateur de la production de pétrole de Doba avec plus de 1200 forages. La production de Doba a chuté de 250 000 barils à seulement 30 000 barils, dont 10 000 étaient produits par Esso. Les petites sociétés juniors devront désormais prendre le relais et poursuivre la production de pétrole dans la région.

Le ministre a conclu en déclarant que la nationalisation des actifs d'Esso au sud du Tchad était une décision difficile mais nécessaire. Le gouvernement tchadien devra trouver un nouvel opérateur qui possède l'expertise technique requise pour poursuivre la production de pétrole dans la région et garantir que les intérêts du pays sont protégés.

Le ministre des hydrocarbures, Djerassem Le Bemadjiel, a comparé la relation entre Esso et le Tchad à un mariage de 25 ans. Selon lui, Esso a demandé le divorce et le Tchad l'a accepté. Cependant, il a déclaré que la proposition d'une nouvelle entreprise pour remplacer Esso était comme un mariage forcé. La conseillère nationale Sika Isabelle a répondu en disant que ce n'était pas un mariage forcé et que le Tchad avait été informé et devrait réagir en conséquence.



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