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ANALYSE

Tchad : Gali Ngothé, prisonnier de Habré, sera-t-il le sauveur du peuple opprimé ?


Alwihda Info | Par Martin Higdé Ndouba - 28 Septembre 2022



On a souhaité la fin du pouvoir héréditaire, dans le respect de la vérité des urnes. Ainsi, l'on parlera d'un Tchad nouveau et réconcilié.

En effet, les seuls sujets tabous de ce grand rendez-vous : l'éligibilité ou non des dirigeants de la transition aux prochaines élections et le réforme de l'État. Mais ce n'est pas à esquiver, c'est la seule issue d'un Tchad en paix. Même si c'est facile de faire taire la vérité, c’est un dialogue de paix et réconciliation.

Malheureusement, la seule raison de cette rencontre est la modification et la violation de la Constitution par le père, Maréchal Idriss Deby Itno et du fils, Mahamat Idriss Deby, pour la conservation du pouvoir, sous la bénédiction des ténors du parti MPS, de l'Union Africaine et du président français Emmanuel Macron.

Sinon, comment peut-on se réunir pour de la réconciliation et la paix du moment où le fils d'une localité, qui présidé ce dialogue, voit les cases de son village qui brûlent, à la suite d'un conflit entre éleveurs et agriculteurs.

Pour l'heure, Gali Ngothé Gatta, le président du Présidium du Dialogue national, est l'espoir d'un peuple fatigué de mensonge et promesses fallacieuses. Les yeux du peuple tchadien sont fixés sur le présidium, en référence de la croix de Christ, en signe de sauveur. Tout porte à croire que la transition sera prolongée, mais le plus important, il faut une durée acceptable. Gali doit savoir que la question sur le forme de l'État n'a pas fait unanimité.

Mais on ne plus faire confiance à l'ancien système qui a échoué à tous les niveaux. Que peut-on espérer encore d'un régime moribond ? La question de l'État fédéral est une réponse d'un peuple assoiffé de la justice, de la paix du ventre, de l'égalité des chances pour l'accès à l'emploi et la répartition des ressources du pays au profit de tous.

C'est à cette situation que Gali Ngothé Gatta doit réécrire l'histoire du Tchad. Lui, qui a transmis sa connaissance aux élèves et étudiants entre temps, sans contrepartie, ne va-t-il pas faire la volonté de son maître, le PCMT, au détriment du peuple meurtri ?
Les cheveux blancs sont un signe de sagesse, même si rien ne s'annonce en rose, l'espoir n'est pas perdu. Le régime Habré a été considéré par les journalistes comme dictatorial, on en veut pour preuve, les nombreuses séquelles de la prison de la DDS (police politique).

Beaucoup n'ont pas eu confiance en ce Dialogue national inclusif et souverain. Mais en ce moment tant attendu, Gali n'a pas droit à l'erreur. Devant cette nouvelle République, il faut être plus sage que jamais. On ne va pas revenir accuser la France ou l'Union Africaine comme de coutume.

En attendant la concrétisation du souhait du peuple tchadien. Mahamat Idriss Deby doit comprendre que l'orphelin moderne n'est pas celui qui a perdu son père et sa mère, mais l'espoir, dit-on. Il est temps que l’histoire retienne les noms de Mahamat Idriss Déby et Gali Ngothé Gatta comme des symboles d'un Tchad nouveau.

Dans le cas contraire, l'histoire donnera raison à tous ceux qui ont claqué la porte et à ceux qui ont refusé de participer à ce Dialogue national inclusif et souverain. Quant au châtiment de Dieu, à chacun son tort, car le cri d'un peuple opprimé monte jusqu'au siège divin. Heureusement, on a encore le temps d'y échapper.

Comme le dit l'ancien président américain Obama : « nous pouvons changer ».



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