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Tchad : Human Rights Watch demande des enquêtes sur l’usage excessif de la force


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 25 Septembre 2022


Les droits à la liberté de réunion pacifique et d’association devraient être respectés et des enquêtes ouvertes sur l’usage excessif de la force, demande Human Rights Watch.


Tchad : Human Rights Watch demande des enquêtes sur l’usage excessif de la force
Les forces de sécurité du Tchad ont fait un usage excessif de la force ces derniers jours contre des membres et des partisans de l’opposition qui protestaient contre le « dialogue national » lancé par le gouvernement pour organiser de nouvelles élections nationales, a déclaré le 24 septembre Human Rights Watch. La réponse des forces de sécurité dissipe tout espoir de voir ce dialogue mener à des élections.

Le dialogue national, qui a débuté le 20 août 2022 à N’Djamena, la capitale, devait être ouvert à toutes les composantes de la société. L’objectif est d’établir un calendrier et des règles pour les élections présidentielles, promises pour octobre par Mahamat Idriss Deby, qui a pris le pouvoir en avril 2021 après la mort de son père, Idriss Déby Itno. Le principal parti d’opposition, Les Transformateurs, s’est opposé à ce dialogue qu’il juge « non inclusif », mobilisant par conséquent ses membres et ses partisans contre sa tenue.

« Le gouvernement de transition tchadien refuse une fois de plus d’assumer la responsabilité des actions abusives de ses forces de sécurité contre des manifestants pacifiques et des opposants politiques, faisant preuve d’un mépris total pour les libertés et les droits fondamentaux », déclaré Lewis Mudge, directeur pour l’Afrique centrale chez Human Rights Watch. « Les autorités devraient immédiatement mettre fin à l’assaut contre l’opposition, restreindre les forces de sécurité et veiller à ce que les individus impliqués dans des violations des droits humains soient tenus responsables. »

Les forces gouvernementales ont blessé des dizaines de manifestants à N’Djamena au cours des dix premiers jours de septembre, notamment en faisant un usage excessif de gaz lacrymogènes. Elles ont également arrêté plus de 220 personnes – selon les dirigeants des Transformateurs qui se sont entretenus avec Human Rights Watch –, dont plusieurs ont par la suite fait état de conditions de détention inhumaines.

Human Rights Watch s’est entretenu avec 20 personnes entre le 1er et le 16 septembre, dont 12 manifestants et membres des Transformateurs, trois militants des droits humains, deux avocats et trois journalistes. Human Rights Watch a également analysé deux vidéos et 45 photographies de manifestations partagées avec ses chercheurs et examiné les informations de médias et d’organisations de défense des droits humains nationales et internationales. Human Rights Watch a partagé ses conclusions avec Abderaman Koulamallah, le ministre tchadien de la Communication, lors d’un appel téléphonique le 22 septembre.
 



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)