TCHAD

Tchad : La maîtrise du suivi des réformes échappe au Premier ministre


Alwihda Info | Par - 2 Aout 2013



L'actuel chef du gouvernement, Dadnadji. Crédits photos : Sources
N'DJAMENA (Tchad) - Le chef du gouvernement a fait appel à une coordination de suivi des programmes des réformes afin d'épauler un cabinet débordé. Le nouveau coordonnateur, Mahamat Moustapha, nommé hier sur décret est entouré de trois adjoints qui vont aiguiller le secteur social, les réformes économiques et les réformes administratives.

Une réunion sur le secteur de la santé est présidé une fois par mois par Idriss Déby à la Présidence, en présence de plusieurs acteurs de la santé. Statistiquement, les comptes-rendues sont toujours positifs tandis que la création d'une coordination chargé des secteurs sociaux démontre une faille. La dernière réunion avait été présidé par le chef du gouvernement en raison du déplacement du chef de l'Etat en province.

En matière économique, le déficit budgétaire annuel s'élève à 401 milliards FCFA, notamment en raison de l'intervention militaire au Mali. Le gouvernement va procéder à plusieurs coupes budgétaires si le Tchad n'est pas remboursé des 160 milliards dépensés par l'armée tchadienne.

S'agissant de l'administration, elle reste l'une des tâches les plus lourdes. "Personne ne peut nier que notre Administration est déstructurée, défaillante et en perpétuelle déliquescence. Elle est l’archétype même de la défaillance de l’État. Des mesures drastiques et efficaces doivent être prises dans les meilleurs délais pour assainir et donner un lifting à cette administration gangrenée par la corruption, le clanisme, le clientélisme, le favoritisme, le confessionnalisme, une médiocrité légendaire…Déposer un dossier dans les arcanes de l’administration sans avoir de l’argent pour faire avancer sa démarche équivaudrait à attendre durant des semaines voire des mois l’aboutissement de ses démarches ou tout simplement la disparition du dossier quelque part dans le tiroir d’un fonctionnaire véreux et corrompu sans aucun remord", soulignait Moussa Guetane.

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