
Un exemple frappant est celui de certaines écoles privées sous partenariat avec l'État où, sur la base de rumeurs, un chef d'établissement peut initier des conflits avec un enseignant fonctionnaire affecté. Des décisions unilatérales de se séparer de cet enseignant sans motif valable sont parfois prises, révélant une incompétence flagrante en matière de gestion des ressources humaines et entravant le bon fonctionnement administratif.
Des cas concrets, observés dans des villes de province, illustrent cette dérive. Un directeur a été vu signant une lettre rédigée par ses adjoints, sans justification ni information aux autorités compétentes, pour "remettre à disposition" de l'inspection académique un enseignant fonctionnaire. Un tel acte, s'apparentant à un renvoi sans procédure régulière, soulève de sérieuses questions sur la légalité et l'éthique de telles pratiques administratives. Les responsables devraient être interpellés et appelés à justifier leurs actions.
Une gestion saine du personnel exige le respect de procédures claires en cas de manquement d'un employé. Avant toute sanction, un bon gestionnaire doit convoquer la personne concernée, l'écouter attentivement et, si nécessaire, lui adresser un avertissement. Ce n'est qu'en cas de récidive ou de manquement persistant que des mesures disciplinaires proportionnées peuvent être envisagées, allant jusqu'à l'exclusion définitive. Agir dans la précipitation et sous l'effet de la colère, sans dialogue ni respect des procédures, est non seulement injuste mais contre-productif pour l'administration.
De plus, confier la direction d'une école privée à une personne non qualifiée exacerbe les problèmes de gouvernance. Un jeune diplômé, sans formation pédagogique solide ni expérience significative dans l'enseignement, n'est pas nécessairement apte à diriger un établissement scolaire. Il est impératif que les fondateurs et promoteurs d'institutions privées revoient leurs critères de recrutement pour garantir une gestion du personnel rigoureuse et favoriser l'excellence au sein de leurs écoles. Un défaut de qualification à la tête de ces établissements risque d'entraîner toute l'administration vers la médiocrité.
En définitive, les qualités d'un véritable dirigeant – courage, compétence et sagesse – finissent toujours par être reconnues et favorisent l'avancement professionnel. Inversement, la violence, la calomnie, la jalousie, la haine ou la malveillance d'un responsable ne peuvent que ternir l'image de son administration. L'humilité et la bienveillance sont des qualités essentielles pour assurer une gestion du personnel efficace et le succès durable d'une institution éducative.