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Tchad : La vente du bois de chauffe et du charbon est prospère dans le Moyen-Chari


Alwihda Info | Par Lorangué Valéry Djimé - 21 Janvier 2021


Mais à l’allure où vont les choses, le risque de la désertification et des effets négatifs du changement climatique est à craindre dans les années à venir.


Du bois saisi au Mayo Kebbi Ouest. Illustration ©️ Foka Mapagne/Alwihda Info
Du bois saisi au Mayo Kebbi Ouest. Illustration ©️ Foka Mapagne/Alwihda Info
Depuis quelques années, un phénomène dangereux s’observe dans la province du Moyen- Chari et mérite une attention particulière de tous. Beaucoup de jeunes s’adonnent à la vente du bois de chauffe et du charbon, au détriment des activités agricoles. Le phénomène est sérieux et semble prendre de l’ampleur dans toutes les localités environnantes de Sarh. Sur le pont de Balimba, à l’entrée Ouest de la ville de Sarh, sur l’axe Kyabé, à l’entrée Nord de Sarh par Helli-bongo, dès cinq heures du matin, ce sont des dizaines de vélos et de porte-tout, transportant les fagots et le charbon qui entrent à Sarh.

Or, le point 13 des Objectifs de Développement Durable (ODD) exhorte les uns et les autres à des mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques. A ce sujet, le jeune environnementaliste Mahamat Sara Naré, promoteur du foyer amélioré, déplore le fait que les ménages consomment énormément les fagots et le charbon. Il félicite le chef de canton de Balimba pour sa mesure de lutte contre l’exploitation abusive des bois de chauffe et du charbon. Il est vrai que l’exploitation des bois de chauffe et du charbon est une chaîne qui fait vivre des milliers de personnes, mais à l’allure où vont les choses, le risque de la désertification et des effets négatifs du changement climatique est à craindre dans les années à venir.

Canton de Balimba : un exemple à suivre
Mais dans le canton de Balimba, le chef de canton lutte contre la coupe abusive des bois de chauffe et la fabrication de charbon. Compte tenu de sa proximité avec la ville de Sarh, le canton de Balimba subit de plein fouet le phénomène de la coupe abusive des bois de chauffe et de la fabrication de charbon. Un phénomène qui préoccupe le chef de canton Tamdji Nangasde Ngardoum alias pharaon. Mais ce dernier semble être incompris. A 10 heures, ce lundi 4 janvier 2021, nous avons rencontré sur la route de Balimba, plusieurs vélos transportant les fagots vers Sarh.
Arrivé sur le pont, cinq bicyclistes derrières lesquelles il y a des fagots, sont garées. Après quelques minutes d’observation, nous avons aperçu les conducteurs qui seraient partis saluer les agents des eaux et forêts en poste à l’entrée de ce pont. Sans dire un mot, nous sommes directement allés voir le chef de canton qui, il y a quelques semaines a rendu public un communiqué interdisant le transport du bois de chauffe et de charbon, de son canton vers Sarh. Ce dernier explique que c’est suite à un constat alarmant qu’il a fait lui-même pendant plusieurs jours, sur le pont aux environs de 4 h et 5h du matin, que cette mesure est prise.

La proximité du canton Balimba avec la ville de Sarh lui cause énormément de problèmes, en termes d’effets négatifs de l’homme sur l’environnement. Son chef de canton le reconnait. Ce qui est plus révoltant pour le chef de canton, c’est que la plupart de ceux qui détruisent l’environnement de Balimba ne sont pas de Balimba. Tamdji Nangasde Ngardoum, alias Pharaon, souhaite que ces prédateurs de l’environnement deviennent des agriculteurs.
Dans ses tournées en brousse, le chef de canton a constaté que certains piroguiers sont de mèche avec les ennemis de l’environnement. Il n’est pas d’accord avec le système des agents des eaux et forêts qui consiste à prendre de l’argent auprès des transporteurs de fagots sans une vérification ni un reçu. Pour lui, ceux-ci doivent descendre sur le terrain pour voir ce qui se passe et arrêter l’hémorragie. Vivement que les habitudes changent pour l’intérêt des générations futures.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)