Cette visite a également permis au préfet de s'imprégner de l'atmosphère sécuritaire autour du poste de sécurité récemment réactivé par le Délégué Général du Gouvernement auprès de la province du Moyen-Chari. Cette réouverture vise à rassurer les habitants de Manda 2 et à garantir une présence dissuasive face aux éventuelles violences.
Dans un climat d'écoute et de dialogue, les populations locales – incluant chefs traditionnels, chefs de ferriques, jeunes, femmes et représentants des agriculteurs et des éleveurs – ont salué cette initiative. Elles ont exprimé leur volonté de vivre ensemble en paix, mais ont également soulevé plusieurs préoccupations, dont :
- La persistance des conflits récurrents entre éleveurs et agriculteurs, souvent liés à l’accès à la terre et au non-respect des couloirs de transhumance.
- L’accaparement des terres agricoles, parfois au détriment des pratiques traditionnelles de gestion foncière.
- Le non-respect des us et coutumes locaux, perçu comme un facteur de discorde croissante.
- Un manque criant d’infrastructures de base en matière d’éducation, de santé et de routes, freinant le développement local.
Face à ces préoccupations légitimes, le préfet Bienvenu Simadjingar a exhorté l’ensemble des acteurs locaux à privilégier le dialogue, la tolérance et la cohésion sociale, qu'il a qualifiés de piliers essentiels du développement durable. Il a rappelé que "sans paix, il n’y a pas de progrès possible" et que chaque citoyen a un rôle à jouer dans la consolidation d’un climat apaisé.
Enfin, il a promis de transmettre fidèlement toutes les doléances recueillies aux autorités compétentes, tout en réaffirmant l’engagement de l’administration à soutenir toutes les initiatives en faveur d’une coexistence pacifique.