Accueil
Envoyer à un ami
Imprimer
Grand
Petit
Partager
TCHAD

Tchad : Moussa Faki reconnaît sa "responsabilité" dans la "mal gouvernance" du régime de Deby


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 20 Août 2022


Le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a prononcé un vibrant discours ce 20 août à l'occasion de l'ouverture du dialogue national inclusif et souverain au Palais de la culture.


Moussa Faki a segmenté son discours avec une partie en français mais également une partie en arabe littéraire dans laquelle il fait un aveu en reconnaissant l'échec du régime du défunt président Idriss Deby sur tous les plans en matière de gouvernance. Il admet également en être en partie responsable, ainsi que le droit du peuple de demander des comptes.

« Il ne fait aucun doute que le pays a d'énormes potentialités ; la majorité de notre peuple n’en profite pas. Pourquoi ? C'est tout simplement une mauvaise gouvernance. (…) N’est-ce pas le droit du peuple tchadien de s'adresser -en réprimandant- à son élite qui a négligé ses devoirs et ses intérêts, dont moi, sans aucune tentative d'éluder mes responsabilités en la matière ? », affirme Moussa Faki.

Le président de la Commission de l'UA décrit une mal gouvernance dans tous les domaines :
 
"Mauvaise gouvernance dans la réforme de la structure de l'État moderne et décentralisé, mauvaise gouvernance dans la perspective du développement et de la réforme de l'administration, mauvaise gouvernance dans la construction d'une armée nationale républicaine harmonieuse, mauvaise gouvernance dans la construction d'un système d'intimité et d'harmonie entre les composantes de notre peuple, mauvaise gouvernance dans la gestion de l'argent public, mauvaise gouvernance dans les transactions publiques, mauvaise gouvernance dans la lutte contre les pots-de-vin et la corruption financière, mauvaise gouvernance dans la lutte contre la fraude, le vol et le gaspillage obscène, mauvaise gouvernance dans la gestion de notre démocratie et incapacité à jeter les bases de l'Etat de droit et de sa souveraineté et à construire un système judiciaire indépendant et crédible ; une mauvaise gouvernance dans l'organisation impartiale de nos élections : une mauvaise gouvernance dans la régulation des libertés publiques : mauvaise gouvernance dans le respect des équilibres sociaux et la lutte contre l'exclusion et les inégalités, mauvaise gouvernance dans la répartition des richesses, mauvaise gouvernance dans la définition et le respect des priorités, mauvaise gouvernance dans la planification, le contrôle et le suivi de la mise en œuvre, mauvaise gouvernance dans le recours aux compétences fidèles et expérimentées dans la patrie, mauvaise gouvernance dans la gestion du système judiciaire, sanitaire, éducatif, fiscal et environnemental ; mauvaise gouvernance dans la formation des jeunes ; mauvaise gouvernance dans l'autonomisation économique, financière, sociale et politique des femmes : mauvaise gouvernance dans la formulation d'une politique culturelle en mettant en place un système convenable et dans les deux langues officielles"



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)