TCHAD

Tchad : Retour sur l'affaire de corruption qui implique deux cadres de l’Etat


Alwihda Info | Par - 13 Février 2014



N'DJAMENA (Alwihda Info) - Une affaire de détournement de 10.000.000 FCFA (environ 22.200 dollars) implique l’Ex-ministre de la justice Me Jean Bernard Padaré et L’ex-directeur de cabinet Civil de la présidence de la république Ahmat Mahamat Bachir. Tout est parti, lorsque le premier est parti à la présidence retirer un fond destiné au projet d’archivage des dossiers de la Direction de la Documentation et de la Sécurité qui a existé sous le règne de l’ex-président de la république du Tchad Hissein Habré. La décharge de l’argent a eu lieu dans la Direction de cabinet civil à la présidence sous la supervision d’Ahmat Mahamat Bachir. A la sortie, ce dernier aurait posé le problème d’un certain pourcentage de l’argent qu’il réclame.
 
Quelques jours après, Bachir aurait rappelé l’ex ministre de la justice par téléphone pour les reliquats qu’il réclame. Ce dernier a enregistré les conversations téléphoniques. Après son limogeage du Gouvernement le 30 décembre 2014, Jean Bernard Padaré aurait dispatché l’enregistrement aux journalistes de la presse privée et à l’agence de renseignement secrète. La nouvelle fait la une des journaux et les radios locales. L’ex directeur de cabinet civil du Président Ahmat Bachir est limogé à son tour le 3 février 2014 pour permettre au Ministère de la moralisation et de l’Assainissement de les écouter.
 
Dans la conclusion de ces vérifications restituée ce Mardi 11 février, il ressort dans le rapport du Ministère de l’assainissement Public  que sur la somme de 10.200.000 FCFA (environ 22.600 dollars) déchargé par l’ancien Ministre de la justice Me Jean Bernard Padaré dans le bureau de l’ex-directeur de cabinet civil du Président de la République, une partie n’est pas employée aux fins auxquelles est destinée. Et le Ministère a saisie le Procureur Général de la cour d’appel d’une plainte contre Me Padaré avec des chefs d’accusation de détournement et corruption.

« Notre mission est bien celle-ci, et le reste la justice s’en chargera. Elle est libre d’interpeller qui elle veut, si elle estime nécessaire », souligne Daamal Dirmy Haroun, secrétaire Général du Ministère de l’Assainissement Public et de la promotion de la bonne gouvernance.
Journaliste-reporter Alwihda Info. Tél : +(235) 63 38 40 18 En savoir plus sur cet auteur

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