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Tchad : "avec nos économies en lambeaux, il nous sera difficile, voire impossible, de payer la dette"


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 28 Avril 2020



Le président tchadien Idriss Déby le 28 avril 2020 lors d'une visioconférence. © PR
Le président tchadien Idriss Déby le 28 avril 2020 lors d'une visioconférence. © PR
La question de la dette mobilise les pays les plus fragilisés par les conséquences liées à la crise sanitaire mondiale du Covid-19. Au même titre que d'autres États, le Tchad défend une annulation de la dette pour ne pas accroitre sa vulnérabilité.

A ce jour, plusieurs voix se sont prononcées en faveur de cette option, notamment le secrétaire général des Nations unies,  le président français ou encore le président de la Commission de l’Union africaine. Pour le chef de l'État Idriss Déby, il s'agit d'une "revendication légitime."

"Le Covid-19 et ses conséquences s’étalent dans la durée. Avec nos économies en lambeaux,  il nous sera difficile, voire impossible, de payer la dette, qu’elle soit annulée ou pas", a déclaré mardi le président tchadien, lors d'une rencontre par visioconférence des chefs d'États du G5 Sahel avec l'Union européenne.

La dette extérieure du Tchad s'est stabilisée à environ 25% du PIB à la fin de 2019. L'encours de la dette extérieure (publique et publiquement garantie, PPG) s'élevait à environ 2,8 milliards de dollars (24,2% du PIB), presque inchangé par rapport à 2,6 milliards de dollars (25,6% du PIB) en 2018. 

"Une question de vie ou de mort"

Les graves conséquences ne doivent pas occulter "les autres défis non moins importants auxquels nous faisons face dans le Sahel."

"Le terrorisme, la pauvreté, le dérèglement climatique à l’origine des sècheresses, de l’avancée du désert et des inondations et autres catastrophes naturelles, nous préoccupent tout autant que le Covid-19"
, a estimé Déby qui ajoute que "dans l’immédiat, il s’agit d’une question de vie ou de mort face au Covid-19."

"La récession économique sans précédent qui se profile à l’horizon, aura sans nul doute, des répercussions sociales extrêmement éprouvantes dans nos pays sahéliens, déjà trop fragiles. Elle risque non seulement d’anéantir tous nos projets de développement et favoriser davantage l’expansion du terrorisme et de l’anarchie, mais elle pourrait également créer les conditions d’une crise alimentaire aigue plongeant les couches sociales les plus vulnérables dans une profonde précarité"
, a dit Idriss Déby.

"Un élan de solidarité pas toujours au rendez-vous"

D'après le dirigeant tchadien, "l’élan de solidarité dont nous sommes en quête n’est malheureusement toujours pas au rendez-vous."

Il en "veux pour preuve, l’absence des progrès tangibles, dans la concrétisation d’importantes promesses faites ici et là lors des conférences internationales de mobilisation des ressources pour appuyer nos efforts de développement et de lutte contre le terrorisme."



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