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Tchad : blanchisserie traditionnelle, un travail pour assurer son pain au quotidien


Alwihda Info | Par Martin Higdé Ndouba - 10 Septembre 2021


De nationalités confondues, béninois, burkinabés, nigériens, maliens, sénégalais et tchadiens, hommes et femmes exercent cette activité de lavage des linges sales à la main au bord de fleuve.


Tchad : blanchisserie traditionnelle, un travail pour assurer son pain au quotidien
Communément appelé ‘’khassala’’, à pieds, à vélos ou en pousse-pousse, ces blanchisseurs prennent d’assaut les rues ou domicile de leurs clients pour ramasser les lignes sales avant de prendre la direction du fleuve considéré comme le centre de lavage.

Cette activité génère des revenus affirment quelques blanchisseurs que nous avons rencontrés. « La lessive est un travail trop dur mais ça me permet de nourrir ma famille et assurer la scolarité de mes enfants », explique Abakary, nigérien.

« Depuis mon arrivé au Tchad je vis de ce métier. Tout le gens des quartiers Ridina, Ardep-Djoumal, Kabalaye et Sabangali m’appellent Abakary kassaly », se vante-t-il.

« C’est une activité trop pénible surtout pendant la période de pluie et de froid », lance Hadjia, la quarantaine révolue, de nationalité malienne. « Notre activité ne génère pas suffisamment de revenus comme au début avec l’avènement de la machine à laver. En plus, quelques jeunes tchadiens diplômés sans emploi ont envahi le métier, faisant de maison en maison pour laver les habits et les tapis à domicile », se lamente-t-elle.

« Avec la décision interdisant les activités au bord du fleuve Chari, les agents de sécurité prélèvent 500 Fcfa par personne et par jour, y compris nos frères tchadiens », déplore le jeune ressortissant burkinabé Aliou. Il gagne 4000 Fcfa par jour, ce qui lui permet de payer la location et la nourriture.

Arba, de nationalité tchadienne, explique que cette activité est saturée : « Nous avons hérité ce métier de nos parents. Aujourd’hui, le marché est saturé et le pire est que dans certaines familles, la femme de ménage s’occupe de la lessive ».

Cette activité auparavant réservés aux personnes âgées est devenue le gagne-pain des jeunes qui ont apporté de l'innovation au métier en faisant de la lessive et du repassage des habits à domicile trois fois par semaines moyennant quelque chose à la fin du mois. Cette stratégie déplait aux blanchisseurs traditionnels du bord de fleuve.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)