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Tchad : brutalité douanière, "il faut que nos concitoyens apprennent un peu à respecter"


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 16 Septembre 2020



Le directeur général des douanes et droits indirects, Mahamat Abdelkerim Charfadine. © Djimet Wiche/Alwihda Info
Le directeur général des douanes et droits indirects, Mahamat Abdelkerim Charfadine. © Djimet Wiche/Alwihda Info
Le comportement d'agents de douanes est souvent décrié par la population qui se plaint de brutalités. Interrogé sur la question, le directeur général des douanes et droits indirects, Mahamat Abdelkerim Charfadine, s'est expliqué dans un entretien à Alwihda Info.

Il explique que des briefings quotidiens sont effectués par des agents pour rappeler les règles essentielles aux douaniers : 
"On ne fait pas de formation. La formation doit être à l'école. La formation c'est dans les Écoles de douane. Ici, quand on parle de brigade mobile, il faut faire des recyclages et des B.a.-ba pour qu’ils aient la notion douanière. Une fois sur le terrain, en face d'un usager, il faut qu'ils aient un comportement exemplaire. Là c'est des B.a.-ba quotidiens. Des techniciens sont là pour faire ça dans leur base. Chaque matin on leur lit les textes douaniers, c'est un corps qui est un peu paramilitaire".

Mahamat Abdelkerim Charfadine estime que les citoyens doivent également apprendre à respecter et accepter les contrôles des douaniers. Il dit ne pas comprendre cette hostilité de la population.
"Le comportement c'est vice-versa. Il faut respecter et on te respecte. On dit souvent qu'il faut que nos concitoyens apprennent un peu à respecter le corps en tenue. Lors du contrôle de routine, on te pose la question, il faut répondre aussi un peu de manière respectueuse. Les gens rejettent la douane, je ne sais pas pour quelle raison".

Le directeur général des douanes et droits indirects reconnait que des cas de brutalité ou d'exagération peuvent surgir. Il assure que les briefings visent à renforcer la discipline :
"Je ne dis pas qu'ils n'exagèrent pas. C'est pourquoi à chaque fois, il y a le B.a.-ba qui se fait. Avant de sortir le matin, on leur lit un peu les textes, comment agir, comment faire les contrôles sur le terrain. C'est des pratiques dont les relectures sont quotidiennes. La brutalité ou l'exagération, ça peut arriver, ce sont des êtres humains. Mais quand même la douane est engagée à faire tout le temps ce B.a.-ba. Chaque jour on le répète. Les agents qualifiés sont là dans les bases pour faire cette formation chaque jour."



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